Fiche
Titre |
Wolfenstein : The New Order
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Éditeur | Bethesda Softworks |
Développeur | Machine Studios |
Plate-forme | PC, PlayStation 3, PlayStation 4, Xbox 360, Xbox One | Date de sortie | 20 mai 2014 |
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Genre | FPS | Testé sur | PlayStation 4 |
Critique
Attention, le jeu n’est pas un canon du genre FPS. La concurrence le surpasse en tout point. Graphiquement, il peine (sérieusement) à tenir la comparaison face au nouveau Killzone. Il n’offre pas de mode multijoueur abouti comme Call of Duty ou Battelfield – c’est même plus simple que ça, il n’y en a pas. Le gameplay n’offre rien de nouveau. Mais alors, qu’a-t-il pour lui ? Tout simplement, une donnée que la concurrence semble avoir oublié depuis des lustres : une putain d’histoire !
Ça a l’air con, mais rien qu’avec ça, j’ai pu m’éclater comme un fou et finir le jeu en deux jours là où j’ai tendance à laisser les choses trainer un peu. Et en plus, ce n’est pas une durée à la COD ou Battlefield. C’est douze heures de jeu bien tassé. Et sans grossissement artificiel comme avec Killzone : Shadow Fall et ses phases « je marche en admirant le décor » (non, je ne m’en suis toujours pas remis). Wolfenstein : The New Order offre une aventure passionnante de bout en bout grâce à une narration impeccable (et j’insiste sur le terme « impeccable »).
Certes, on n’est pas devant le nouveau Bioshock Infinite avec son scénario de taré impliquant des réalités alternatives et des voyages dans le temps. Wolfenstein : The New Order fait dans le classique : du blockbuster des années 80/90 avec son héros immortel. Pour résumer vite fait le pitch, la Seconde Guerre mondiale s’est terminée et les nazis ont gagné. Le héros, B. J. Blazkowicz, se réveille en 1960 après une phase à la Captain America et est bien décidé à en découdre avec ces enfoirés fétichistes. Il faut dire qu’il n’en est pas à son premier essai vu qu’il s’agit du héros de tous les épisodes de la saga. Pitch classique en somme, mais la grande surprise, c’est de voir la narration vraiment poussée qui fait que je suis complètement entré dans l’histoire. Pour accomplir cela, les développeurs sont revenus aux anciennes méthodes avec une alternance entre cinématique (attention, pas ces cutscenes in game sans saveur) et gameplay.
Wolfenstein : The New Order m’a rappelé Spec Ops : The Line.
Si l’histoire fonctionne aussi bien, elle le doit aussi aux personnages. À ma grande surprise, je me suis attaché à la plupart d’entre eux, même si les présentations sont brèves. Il faut dire que chacun a son trait de caractère particulier et est facilement reconnaissable visuellement (ça change des PNJ interchangeables). Cerise sur le gâteau, les méchants sont vraiment des jolis enculés, mention spéciale à la mémorable Frau Engel (probablement, un des méchants les plus efficaces du jeu vidéo). En ce point, Wolfenstein : The New Order enterre la concurrence et ses personnages anonymes vingt mille lieues sous les mers pour aller faire connaissance avec la pieuvre de Jules Verne. Dès lors, l’immersion est totale. À noter aussi une jolie histoire d’amour entre Blazkowicz et Anya sublimée lors de la cinématique de fin où je me suis exclamé : « Oh bordel, ils l’ont fait ! ».
En plus de l’histoire, Wolfenstein : The New Order ne fait pas dans la dentelle pour le gameplay. C’est du bourrin, même s’il y a des phases d’infiltration avec des éliminations jouissives, ça reste arcade. Mais… Mais, c’est du bon bourrin ! On a cette impression de puissance addictive. Je me suis régalé à sortir la double mitraillette et de voir les nazis pisser le sang sous les impacts de mes balles. Le jeu a l’intelligence de diversifier le rythme entre phases d’infiltration et phases de « This time, it’s war ! » sans oublier ces cinématiques qui ajoutent un véritable engouement pour les missions à venir (je voulais vraiment bien faire). Sans oublier, le fait qu’on voyage pas mal. On n’est pas coincé dans des décors interchangeables et sans vie. J’ai aussi apprécié le système d’atout qui permet d’augmenter les capacités de son personnage en échange de conditions comme tuer cinq ennemis à l’aide d’une grenade. Ça a l’air de rien, mais ça ajoute du challenge durant les combats.
Pour finir, j’ai bien aimé le petit clin d’œil aux fans lorsqu’on va dormir avec Blazkowicz. Dommage tout de même que les développeurs ne l’aient pas développé plus que ça. Ça aurait pu faire un bon jeu secondaire.
Par Christophe Menat, le .
Test
Graphisme : 7/10 – J’ai été choqué au début, « mais qu’est-ce que c’est moche ! », mais finalement, le jeu est plutôt joli sans pourtant aller titiller le cador Killzone.
Gameplay : 8/10 – Rien d’innovant, mais ce que Wolfenstein fait, il le fait bien. Je me suis régalé.
Durée de vie : 7/10 – Un FPS avec une durée de vie de plus de dix heures, 😯 . Par contre, pas de multi, mais un fort potentiel de rejouabilité.
Histoire : 9/10 – Le coup de cœur total. C’est classique mais diablement efficace au point même que j’ai lâché une larme à un moment.
Son : 8/10 – Des voix françaises convaincantes. Des bruitages assourdissants (j’en ai profité pour monter le son plus que de raison tellement j’étais à fond).
Son point fort – Une histoire ! Bordel, c’est simple comme tout, mais il fallait y penser.
Son point faible – Graphiquement en dessous de la concurrence.
Conclusion
Un des plus beaux coups de cœur de cette année. Je ne l’attendais pas plus que ça – il faut dire que l’épisode précédent développé par Raven Software était moyen – mais j’ai été pleinement conquis. En même temps, je ne suis pas difficile, tu m’offres une bonne histoire avec un gameplay solide, et je te suis jusqu’au bout. La formule Metal Gear Solid au McDo. |
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+ | – Histoire captivante – Personnages attachants – Gameplay addictif – Durée de vie satisfaisante |
– | – Des graphismes faisant davantage PS3 liftée que nouvelle génération |
9/10 |