Critique : X-Men ’97 – Saison 1

Après avoir terminé la saison, je suis clairement d’accord pour parler de belle surprise concernant X-Men ’97.

Si l’idée de départ, à savoir faire suite au dessin animé X-Men (1992), n’était pas mauvaise, les premières images m’ont un peu refroidi avec son animation légèrement saccadée. Pire, à une semaine de la sortie sur Disney+, son showrunner, Beau DeMayo, a été viré sans explication publique alors qu’il était en train de préparer la troisième saison. Bref, ça ne sentait pas la rose.

Mais le miracle est bien arrivé pour ce premier projet de Marvel Studios avec les X-Men et sous la bannière du nouveau-né Marvel Animation. Et le public ne s’y est pas trompé, faisant de lui la troisième série originale la plus regardée sur Disney+, derrière Percy Jackson et Echo (heureux de constater le succès pour Maya Lopez).

Des runs mémorables remixés

Ce qui m’a le plus impressionné dans cette série, c’est l’intelligence dont elle a fait preuve pour condenser les histoires des comics X-Men des années 90 / 2000. Pile-poil mon époque. Du coup, j’ai eu pas mal de coups de nostalgie en voyant le remixage de ces runs mémorables. Sans oublier les nombreux easter eggs à destination des fans de Marvel, comme les transformations de Morph, et j’en passe pour ne pas divulgâcher. À ce niveau, le dernier épisode est un banger absolu.

Je vais tout de même avouer qu’il y a eu un moment où j’ai commencé à m’inquiéter, croyant que la série allait tomber dans ce que je déteste des comics X-Men : l’aspect soap-opéra. L’épisode 5, Mon nom est Gambit, en est l’illustration parfaite. La première partie de l’épisode y est en plein dedans. J’étais là à me dire que j’allais m’ennuyer si ça continuait comme ça, puis le cliffhanger, avec un invité surprise inattendu, arrive et tout change pour une géniale course en avant. Même remarque pour l’intrigue concernant Tornade. C’était un des runs que j’avais le moins aimés dans les comics, mais son adaptation raccourcie la rend plus appréciable.

Présent, passé et futur

Concernant la réalisation et l’animation, j’ai adoré la manière dont ils sont parvenus à conserver le style de l’ancien dessin animé tout en le remettant au goût du jour. J’ai beaucoup aimé les scènes d’action. Si je n’aurais pas dit non à une réalisation plus pêchue, force est de constater que pour le coup, c’est réussi.

Par contre, là où j’ai vraiment été étonné, c’est par la capacité de X-Men ’97 à m’émouvoir. Pourtant, j’ai énormément de mal à verser des larmes devant un dessin animé (mis à part le film préféré de l’entreprise Kleenex, Le Tombeau des Lucioles, et quelques Pixar, je n’ai pas souvenir d’avoir pleuré devant un dessin animé). Coup de cœur pour l’intrigue de Nathan et sa magnifique conclusion.