Critique : Werewolf by Night en couleurs

Werewolf by Night en couleurs se place en pôle position comme l’antithèse de Mad Max : Fury Road – Black & Chrome. Alors que la bombe de George Miller passe de la couleur au noir et blanc, le moyen-métrage de Michael Giacchino fait le chemin inverse en gagnant des couleurs.

Évidemment, il n’aura pas fallu attendre longtemps pour que certains crient au scandale, au sacrilège artistique. Pour ma part, la déception était de ne pas avoir droit à un épisode spécial inédit. Genre la suite des aventures du werewolf by night et Ted. Bref, avant de crier au loup, ne faudrait-il pas d’abord vérifier que le cauchemar des trois petits cochons (ouais, mon petit dernier est obsédé par ce conte donc, forcément, ça laisse des traces) y est bien ? D’autant plus que c’est l’occasion parfaite pour revoir ce Marvel Studios très réussi.

Redécouvrir un film

Le résultat final est curieux. En effet, le moyen-métrage est inchangé. Il a juste gagné des couleurs et elles ne sont pas sorties du nulle part car l’original connaissait déjà un basculement en couleurs vers sa fin. Là, évidemment, on perd le côté cool de ce passage, mais c’est l’occasion de découvrir une foule de nouveaux détails.

Franchement, j’ai été épaté par la beauté du jeu des lumières avec une mention spéciale pour la séquence où Jack Russell rencontre Elsa Bloodstone dans le labyrinthe. Je ne m’attendais pas à une colorimétrie aussi riche. À tel point que je me demande si c’est bien la version en noir et blanc qui était prévue au départ. À noter qu’on est bien loin des couleurs modernes. On est plus sur un aspect film des années 70. Donc Werewolf by Night garde toujours son délicieux aspect daté.

Aussi, je trouve le loup-garou bien plus convaincant en couleurs. J’ai adoré la nouvelle version de sa scène d’action, mettant en avant le gore, là où le noir et blanc l’édulcorait. Au final, le seul vrai problème de la version in color, c’est qu’elle rend les images numériques plus visibles.