Critique : Vice-Versa 2

Avant de commencer la critique, un petit mot pour dire à quel point je suis bluffé par la performance de Vice-Versa 2 au box-office. Tout de même, dépasser la barre des 700 millions de dollars dès sa deuxième semaine, il fallait le faire. Surtout que Pixar, ben, ce n’était pas trop ça, ces derniers temps.

En 2022, le studio avait fait un flop avec Buzz l’Éclair : 226 millions de dollars au box-office mondial, pour un budget estimé à 200 millions. La carrière du suivant, Élémentaire (2023), au budget identique, avait été compliquée. Le démarrage n’était pas fameux du tout. Néanmoins, le marathon a été payant avec une arrivée très proche de la barre des 500 millions.

Bref, Pixar semble s’être réveillé. Mais cela ne veut rien dire, car il s’agit de la suite de l’un de leurs films les plus populaires. Par exemple, La Reine des neiges 2 a fait un carton, mais je l’ai trouvé très décevant.

Deux ans après…

Si Vice-Versa 2 est sorti neuf ans après le premier opus, seulement deux ans se sont écoulés à l’écran. On y retrouve un Riley entrant dans l’adolescence, l’occasion de découvrir de nouvelles émotions.

Pas de grosse surprise dans cette suite, car on reste dans le même cadre. Néanmoins, la formule fonctionne toujours aussi bien avec une histoire classique, mais émouvante et surtout menée de manière intelligente où l’adolescence est bien traitée via l’apport des nouvelles émotions. Un film à montrer à tous les enfants sur le point d’entrer dans l’adolescence pour leur permettre de comprendre le (grand) chamboulement qui arrive. Néanmoins, on peut regretter la mise sous silence de la sexualité (on arrive aux limites du système Pixarien), pourtant le facteur le plus perturbant de l’adolescence. En tout cas, pour moi.

Niveau humour, la formule à deux niveaux de lecture est toujours aussi efficace, avec de nombreuses blagues réussies. Par contre, là où Vice-Versa 2 m’a bluffé, ce sont les références à la série La maison de Mickey (2006) et celle à Cloud Strife de Final Fantasy VII. Énorme coup de cœur pour le running-gag de Nostalgie. Pour l’anecdote, la voix d’Ennui en VO est celle de la frenchie Adèle Exarchopoulos.

Par contre, là où j’ai été un peu déçu, c’est au niveau des scènes d’action. Franchement, rien ne m’a marqué, pourtant il y avait matière à faire. D’autant plus avec un champ aussi libre que celui de l’esprit.

Restez bien jusqu’à la fin du générique pour une sympathique scène post-générique.