Critique : Un p’tit truc en plus

Le succès du film d’Artus force le respect. Tout de même, avec plus de dix millions d’entrées, il est vingtième dans la liste des films ayant fait le plus d’entrées en France, derrière Le Corniaud (1965). Après, comme on le sait, ce n’est pas forcément gage de chef-d’œuvre.

Après le visionnage, non clairement, Un p’tit truc en plus n’est pas un chef-d’œuvre de la comédie française. Mais, malgré un pitch de départ digne d’un mauvais film, il a… un p’tit truc en plus. Justement. Ouais, elle était facile celle-là, mais c’est pourtant ce qui s’est dégagé de mon ressenti après le visionnage.

Les handicapés sur le devant de la scène

En fait, le film a beaucoup de cœur et d’amour pour ses personnages (même si on peut s’interroger sur le fait qu’ils soient vraiment des personnages ?). Au lieu de faire un truc basique avec des stars de la comédie et les détenteurs d’un p’tit truc en plus en mode figurant ou second rôle comique, Artus s’attache à livrer un film choral où chacun a son moment, un peu à la manière de l’excellent Nos Jours Heureux (2006), au point même de s’effacer malgré son statut de tête d’affiche.

Même s’il y a une intrigue de fond, elle est totalement dérisoire. L’essentiel ici est de capter tous les moments pépites que nous offrent ces vacances. Ca donne quelques regards caméra ou des acteurs se demandant quoi faire, mais on pardonne facilement à l’autel de l’authenticité.

Dès lors, il est difficile de ne pas succomber au charme de la distribution. Au point qu’il m’est impossible de faire une mention spéciale, car il faudrait le faire pour tout le monde. Je souligne tout de même un Clovis Cornillac absolument impeccable et qui y est pour beaucoup lorsqu’il s’agit de faire vibrer la corde sensible.