Au nom du père et du fils
Fiche
Titre | The Son | Titre VO | – |
---|---|---|---|
Réalisateur | Florian Zeller | Scénaristes | Florian Zeller et Christopher Hampton |
Acteurs | Hugh Jackman, Zen McGrath, Vanessa Kirby, Laura Dern | ||
Date de sortie | 01 / 03 / 2023 | Durée | 2h 03 |
Genre | Drame | Budget | – |
Peter voit sa vie bien remplie avec sa nouvelle compagne Beth et leur bébé bouleversée lorsque son ex-femme Kate débarque avec leur fils adolescent, Nicholas. |
Critique
Après le magistral The Father (2020) avec Anthony Hopkins, Florian Zeller remet ça. À nouveau, il réalise l’adaptation d’une de ses pièces de théâtre tout en signant également le scénario avec Christopher Hampton. Par contre, j’ai vérifié, son prochain film ne sera pas The Holy Spirit (le Père, le Fils et le Saint-Esprit, pour ceux qui n’ont pas la réf’). Par contre, il est possible d’avoir The Mother vu que Florian Zeller l’a dans sa liste de pièces de théâtre.
Bon, j’annonce la couleur directement. The Son est moins impressionnant que The Father. En même temps, ce dernier était une incroyable et inattendue surprise. Cela le dessert évidemment, car étant donné le côté tordu de The Father, j’étais comme un parano en guettant les activités du fils en question. Attends, je m’avance un peu vite. L’histoire, grosso modo, c’est Wolverine qui se retrouve à devoir gérer son fils Daken. Sauf que Daken n’a pas de soif de sang, mais souffre d’une grosse dépression.
Bref, pour revenir au côté paranoïaque, vu The Father, j’étais là à guetter des indices pour la suite du long-métrage. Dès lors, et malheureusement, l’ensemble devient assez prévisible.
Hugh Jackman en mode Prisoner
Mais ça n’empêche pas The Son d’avoir des moments forts. Déjà, en se focalisant sur le point de vue du père (épatant et impeccable Hugh Jackman), j’ai forcément une identification vu que je suis père. Je me suis donc pris au jeu à m’imaginer à sa place. Que ferais-je si mon enfant souffrait d’un mal identique ? Bon, le mien n’est pas encore ado, mais je me prépare vu la vitesse à laquelle il pousse. À peine, j’ai éternué, il a déjà pris deux ans. Bref, j’ai vécu avec le père les différentes phases en partant du déni jusqu’à la dernière, amenant un final absolument bouleversant. Pour tout dire, le climax me hante encore l’esprit.
Surtout, il y a ce génial rapport avec le fils n’étant pas sans rappeler le déchirant We Need to Talk About Kevin (2011). L’adolescent devient presque un antagoniste. Je me suis mis à craindre ses actions, notamment vis-à-vis du bébé. Ça m’a foutu une petite angoisse. Pour couronner le tout, ayant eu un adolescent dans mon entourage souffrant des mêmes maux que le fils en question, j’ai parfois trouvé ça glaçant tant certains événements de The Son reflètent justement ma propre expérience.
Par Christophe Menat ému par la performance d’Hugh Jackman.
Conclusion
Si The Son souffre inévitablement de la comparaison avec son premier et magistral film, The Father, Florian Zeller arrive tout de même à livrer une histoire intrigante et touchante avec un impeccable Hugh Jackman. |
|
+
|
–
|
7/10 |