Plus haut, plus loin, plus vite
Fiche
Titre | The Marvels | Titre VO | – |
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Réalisateur | Nia DaCosta | Scénaristes | Nia DaCosta et Megan McDonnell et Elissa Karasik |
Acteurs | Brie Larson, Teyonah Parris, Iman Vellani, Samuel L. Jackson, Zawe Ashton, Park Seo-joon, Gary Lewis, Zenobia Shroff, Mohan Kapur, Saagar Shaikh, Lashana Lynch, Tessa Thompson | ||
Date de sortie | 08 / 11 / 2023 | Durée | 1h 45 |
Genre | Action, Aventure, Fantastique, Science-fiction | Budget | 219 800 000 $ |
Carol Danvers, alias Captain Marvel, doit faire face aux conséquences imprévues de sa victoire contre les Krees. Des effets inattendus l’obligent désormais à assumer le fardeau d’un univers déstabilisé. Au cours d’une mission qui la propulse au sein d’un étrange vortex étroitement lié aux actions d’une révolutionnaire Kree, ses pouvoirs se mêlent à ceux de Kamala Khan – alias Miss Marvel, sa super-fan de Jersey City – et à ceux de sa « nièce », la Capitaine Monica Rambeau, désormais astronaute au sein du S.A.B.E.R. D’abord chaotique, ce trio improbable se retrouve bientôt obligé de faire équipe et d’apprendre à travailler de concert pour sauver l’univers. Un seul nom pour cela : « The Marvels » !
Critique
Cette critique est la suite de celle sans spoilers que vous pouvez retrouver ici : lire la critique sans spoilers.
Afin de préparer cette critique, je me suis fait un devoir de mémoire (oh l’autre, tout de suite, les grands mots, c’est juste une critique, mon gars, faut dégonfler le melon) en matant la bande-annonce finale de The Marvels. Une bande-annonce que j’ai soigneusement évité avant la séance. TOUJOURS ÉVITER LES SPOTS TV ET LA BANDE-ANNONCE FINALE ! Purée, j’ai bien fait. Dans le plus grand des calmes, ça divulgue la moitié de la fin. Je ne comprendrais jamais l’intérêt ces spoils officiels ! Au moins, ça m’a permis de me rafraîchir la mémoire.
Par où commencer ? Je me tâte… Est-ce que je commence par le sujet brûlant de la scène finale et celle mid-générique ou je me lance en mode diesel ? Allez, procédons dans l’ordre et commençons par parler du long-métrage de Nia DaCosta avant d’aborder le sujet du teasing de ce qui va suivre.
Rencontrer son idole
Dans ma critique sans spoilers, j’avais loué le trio en tête d’affiche et sa dynamique. Après, on parle de deux personnages que j’aime beaucoup, Carol Danvers et Kamala Khan, et un que j’apprécie, Monica Rambeau. Là où j’attendais le trio, c’est au niveau de la rencontre (Carol & Kamala) et des retrouvailles (Carol & Monica).
Pour la rencontre, ça commence fort avec une excellente scène où Kamala dessine sa rencontre fantasmée avec son idole. J’ai adoré ce passage m’ayant rappelé l’énergie de sa série solo, Miss Marvel. Avec plus de billets verts évidemment. Par contre, quand les deux se rencontrent, c’est moins explosif que je pensais. Une bonne chose d’avoir mis le côté fan de Kamala au second plan pour ne pas ruiner le sérieux de l’intrigue (la leçon Thor : Love and Thunder a été apprise). On la voit baver devant son idole, mais discrètement.
Là où c’est dommage, c’est qu’il aurait fallu faire de même avec la famille de Kamala, car le procédé « viens dans mes bras, beta » à chaque retrouvaille est assez redondant donc indigeste. Quoiqu’il en soit, Iman Vellani fait toujours autant de ravages dans ce rôle. Je radote, mais elle EST Kamala Khan. En plus, impossible de me lasser de ses expressions faciales.
Final Marvel VII : Advent Marvels
Par contre, là où j’ai été épaté par cette dernière, c’est au niveau des scènes d’action. Dans Miss Marvel, c’était correct, sans plus. La force du cinéma a permis à la super-héroïne de bénéficier de chorégraphies spectaculaires. J’ai adoré son combat à bord de l’ascenseur du S.A.B.E.R.
Tiens, vu que j’en parle, c’est clairement ma scène d’action préférée du film. J’ai adoré le fait que les corps s’échangent en plein combat dans la maison de la famille Khan. Surtout, les pouvoirs des super-héroïnes sont mis à contribution (autant au niveau des chorégraphies que visuellement). Avec une belle surprise pour Monica Rambeau dont le pouvoir de phasage rend bien (même si Vision est déjà passé par là). Il y a aussi pas mal de plans bien foutus apportant beaucoup de dynamisme. Je n’ai pas été étonné en apprenant que Nia DaCosta a utilisé Final Fantasy VII : Advent Children pour pitcher The Marvels à Marvel Studios. Il y a cette même idée de proposer des combats où les lois de la gravité n’ont plus cours.
Retrouver sa tata
Quant aux retrouvailles, elles m’ont ému. Déjà par une première séquence. Celui où Monica, dans l’espace, s’approche de l’anomalie. Elle parle à Carol Danvers, pour la première fois depuis un sacré bout de temps, mais s’y refuse. « Pas comme ça ». Le jeu des deux actrices est touchant. La détresse pour Teyonah Parris et la blessure pour Brie Larson. S’ensuit une seconde réunion chez les Khan, avec Carol tentant se rapprocher via un « Lieutenant Rebelle », encore avortée par Monica.
J’ai beaucoup apprécié ce prisme, car il permet de justifier la longue absence de Carol Danvers via sa culpabilité. Celle de ne pas avoir pu sauver les Skrulls combinée à celle d’avoir aggravé les choses avec les Kree. Mention spéciale pour le (trop court) aperçu de l’Intelligence Suprême tel qu’il est dans les comics. Ici, Brie Larson déploie un excellent jeu permettant de mettre en évidence cette blessure via des moments fugaces. Par exemple, celui où elle observe Kamala Khan tentant de sauver tous les Skrulls suivi du moment où elle fait appel à son expérience de soldat en demandant à Miss Marvel de les laisser. Le regard de Kamala lui brise le cœur.
Au final, The Marvels raconte le récit classique de la personne s’étant perdue dans le devoir, la solitude et la culpabilité au point d’oublier sa famille et ses idéaux. Bref, Carol Danvers connaît un développement l’orientant vers l’idéal du super-héros. Pour rester dans le jeu d’actrice avant de passer à autre chose, je voulais indiquer à quel point j’ai adoré le jeu de Brie Larson quand elle essaie d’attraper Monica Rambeau à la fin. La détresse sur son visage quand elle voit qu’elle n’a pas réussi à la ramener. Superbe ! J’ai ressenti le choc par empathie.
Alors on danse ?
Allez, maintenant, parlons de mon passage préféré du film. Attention, je vais peut-être en choquer certains. Pour moi, c’est clairement l’arrivée sur la planète dont le nom m’a fait penser à Aladdin au féminin. Attends, je cherche le nom… …
Ah oui, Aladna. Le choc du passage chanté. J’adore ces moments, que ce soit dans les films ou les séries (dédicace à Kimiko et Frenchie dans The Boys). J’avais un grand sourire durant toute la séquence. Fallait la tenter, celle-là. En plus, y a un vrai sens du dépaysement accompagnant la découverte de cette culture particulière. Sans oublier Brie Larson dans une magnifique robe « Captain Marvel » façon princesse Disney entamant une danse « La Belle et le Beau Gosse » tout en chantant. J’ai failli défaillir de bonheur. C’est pour ce genre de moments que j’adore Marvel Studios. Sans cesse à la recherche du truc fun et inédit. Ma seule déception sur ce passage, c’est que ce soit trop court. J’ai, d’ailleurs, déjà envie de le revoir !
BFF
Qu’est-ce qu’il reste encore avant le fameux teasing ? Ah oui, un petit coup pour le passage womance (j’ai cherché sur google, le féminin de bromance et je suis tombé dessus – sinon, y a BFF) avec Valkyrie (honteusement spoilé dans la bande-annonce finale, ce fléau). Vu l’alchimie entre les deux actrices, j’ai trouvé ça sympa, mais, encore une fois, trop court. Je ne sais pas vous, mais j’ai cru un moment qu’elles allaient s’embrasser 🙂 .
Il y a aussi la question des métamorphes verts. Après Secret Invasion, on voit que les refuges Skrulls ne se limitent pas à la Terre. Comme prévu, ils sont encore pourchassés par les Kree. Reste que cette question demeure en suspens. Par contre, petite déception de ne pas avoir pu revoir la femme de Nick Fury. On va dire qu’elle était occupée, mais quand même !
Loki présente sa femme
Changement de camp pour passer chez les Kree, plus précisément Dar-Benn. Bon, là, c’est pas foufou, mais ça fait le job. On a le vilain « gris » dont Marvel Studios raffole. Tel Thanos, malgré des actes monstrueux, sa volonté est compréhensible. Reste que la femme de Tom Hiddleston, Zawe Ashton, a suffisamment de charisme (mention spéciale à sa dentition) pour me convaincre. D’autant plus que Dar-Benn envoie durant les combats.
Je voulais également souligner à nouveau les effets spéciaux même si je l’ai déjà indiqué dans la critique sans spoilers, car il y a beaucoup de plans que j’ai trouvés magnifiques. Comme la première fois qu’on voit Carol Danvers sortir de son vaisseau spatial. Le paysage apocalyptique d’Hala. La représentation des pouvoirs allant à fond dans le cosmique. La transformation en Super Saiyan de Monica Rambeau (coup de cœur pour les yeux blancs) renvoyant à celle de Carol Danvers dans Captain Marvel. Je pourrais continuer longtemps mais la liste serait tellement longue. Vaut mieux voir le film en fait.
Un Flerken, des Flerkittens
Par contre, j’ai été bluffé par la capacité de The Marvels à offrir une aventure cosmique avec beaucoup de passages en vol tout en donnant l’impression que c’est naturel. On n’y pense pas, mais c’est du taf pour que ça paraisse normal. J’étais là à me dire que je suivais des actrices capables de balancer des rayons d’énergie et de voler avant de me rappeler que ce n’est pas la réalité, il y a tout un travail derrière. Mais il y en a tellement dans ce long-métrage qu’on y pense même plus.
Qu’est-ce qui reste ? Nick Fury et les Flerkens. Pour les deux, je pense que ça se passe de commentaires. Nick Fury est sorti de sa dépression post-Blip et est redevenu le super agent avec son flegme légendaire. Merci Secret Invasion. Tandis que Goose est toujours aussi attachant. J’ai beaucoup aimé le début où on le voit en acolyte de Captain Marvel. Quant aux chatons, c’est tout un délire. Comme je suis un mec aimant bien les délires (oh, Aladna, tu me manques), j’ai pris pas mal de plaisir.
Allez, maintenant, il est temps de s’y mettre. Le teasing.
Young Avengers
Commençons par la scène finale qui aurait dû être la scène mid-générique. Le teasing des Young Avengers. La parodie du recrutement de Tony « Iron Man » Stark par Nick Fury était astucieusement bien trouvée. Surtout avec une Kamala Khan aussi mignonne. Son « s’il te plaît » final m’a achevé. Gros kif de retrouver l’adorable Kate Bishop. Par contre, moins friand à l’idée du retour de la fille de Scott Lang (une des rares erreurs de casting de Marvel Studios, à mon goût). M’enfin, hâte de voir que vont donner les Young Avengers. Néanmoins, sous quelle forme, car rien n’a encore été annoncé officiellement ?
Binary a dit : « À moi, mes X-Men ! »
Passons maintenant à la scène mid-générique qui aurait dû être la scène post-générique. Là, j’étais sur le cul en découvrant le Fauve ! Un Fauve numérique, en plus ! Le pire, c’est qu’on est loin du personnage numérique raté comme Pip le Troll dans la scène post-générique de Les Éternels. Le thème musical invoque à la fois X-Men 2 et Days of Future Past (j’ai vérifié durant le générique de fin). Sans oublier, la porte en X en arrière-plan.
Ce n’est pas la seule chose cool de ce passage. On retrouve à nouveau Lashana Lynch pour un émouvant passage où Monica croit avoir retrouvé sa mère avant d’être confrontée à la réalité. Il s’agit d’un Variant. Portant le nom de Binary. Pour l’histoire, dans les comics, il s’agit d’une des identités adoptées par Carol Danvers. On a même un costume fidèle. Vraiment hâte de la découvrir en action. Sinon, tranquille la Lynch ? Vu qu’elle a également incarné Captain Marvel dans Doctor Strange In The Multiverse Of Madness.
Au passage, l’association Binary avec les X-Men est plutôt bien vue étant donné que le personnage est né dans un numéro de la série Uncanny X-Men.
Quoiqu’il en soit, voilà deux scènes très excitantes pour la suite du MCU !
Par Christophe Menat ayant hâte de voir ce que le MCU va nous réserver pour la suite.
Conclusion
Plus haut, plus loin, plus vite. De Captain Marvel, The Marvels applique ce mantra pour livrer une aventure cosmique survitaminée autour d’un trio attachant. |
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8/10 |