Critique : The Killer

Un David Fincher mineur

Fiche

Titre The Killer Titre VO
Réalisateur David Fincher Scénariste Andrew Kevin Walker
Acteurs Michael Fassbender, Tilda Swinton, Arliss Howard, Charles Parnell, Sophie Charlotte
Date de sortie10 / 11 / 2023 (Netflix) Durée1h 59
GenreAction, Aventure, Drame, Mystère, Policier, Thriller Budget

Après un désastre évité de justesse, un tueur se bat contre ses employeurs et lui-même, dans une mission punitive à travers le monde qui n’a soi-disant rien de personnel.

Critique

Après Mank (2020), David Fincher poursuit sa collaboration avec Netflix en ressuscitant un projet qui le passionnait depuis presque 20 ans. L’adaptation de la BD française écrite par Alexis Nolent dit Matz et dessinée par Luc Jacamon. Je ne vais pas parler de la BD car je ne l’ai jamais lu. Simplement du film. En tête d’affiche, un Michael Fassbender qu’on n’avait plus vu depuis… 2019 ! Avec une autre adaptation de BD, X-Men : Dark Phoenix. Ok, le film n’était pas terrible, mais de là, à se planquer pendant autant d’années ?

Bref, un long-métrage réalisé par David Fincher est forcément synonyme de rendez-vous pris vu les chefs d’œuvre que le gars a alignés. D’autant plus qu’il retrouve ici Andrew Kevin Walker, le scénariste de Se7en (1995). En fait, j’ai menti car il s’était déjà retrouvé sur le court-métrage de David Fincher pour la saison 3 de Love, Death & Robots, Mauvais voyage. Mais l’histoire devient moins belle, donc je vais faire comme si je ne savais pas.

La meilleure adaptation du jeu vidéo Hitman

L’histoire commence d’ailleurs très fort sur le premier chapitre. Au passage, pour l’anecdote, la police utilisée pour le titre de chaque chapitre de The Killer est la même que celle utilisée pour le jeu vidéo Hitman de 2016. D’autant plus cocasse qu’au visionnage, il est difficile de ne pas penser à Hitman. Mais j’y reviens. Donc, je disais que ça commençait fort avec le premier chapitre où on retrouve le sens du verbe adoré par Fincher. J’ai retrouvé le mood Fight Club (1999).

En dévoilant juste le strict minimum, Fincher nous propose de faire un stage aux côtés du tueur (un curieux mélange de l’agent 47 et du perso incarné par Brad Pitt – un temps envisagé dans le rôle – dans Bullet Train) et c’était excellent. Ce dernier nous initie à son métier et livre un tas de conseils enrobés de perles philosophiques même s’il oublie certaines références.

La suite est une succession de chapitres rappelant d’ailleurs Hitman (pas le film, hein). En effet, chaque chapitre correspond à une mission dans une nouvelle zone où le tueur doit se débarrasser de sa cible en utilisant les moyens à disposition. Par contre, là où j’ai eu beaucoup de mal à adhérer au processus, c’est que d’un, c’est nettement moins cool que sur le jeu vidéo Hitman vu qu’on est passif en plus d’être moins spectaculaire, et de deux, on nous sert une intrigue fil de fond légèrement éclatée.

Heureusement, le sens de la réalisation de David Fincher fait toujours mouche et permet d’apprécier le voyage tant le travail sur la photographie et le son est, encore une fois, de qualité. Il y a aussi un certain nihilisme plutôt appréciable, vu que dans ce genre de films, on verse souvent dans le cliché du tueur se découvrant un cœur.

Par encore dégoûté pour Mindhunter.

Conclusion

Avec The Killer, David Fincher adapte une BD française (cocorico !). Malheureusement, malgré l’excellence de la réalisation et du premier chapitre où j’ai retrouvé le verbe et le nihilisme de Fight Club, difficile de me passionner pour les aventures du tueur tant l’intrigue de fond demeure sommaire. Surtout, incarner l’agent 47 dans la saga Hitman (dont le film semble être une adaptation) est bien plus marquant. Bref, un Fincher mineur.

+

  • Réalisation
  • Premier chapitre

  • Intrigue trop basique pour être passionnante
  • Moins marquant que jouer un Hitman
6/10
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