La machine s’enraye, mais pas la bonne
Fiche
Titre | The Franchise | Titre VO | – |
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Créateur | Jon Brown | ||
Voix | Himesh Patel, Aya Cash, Jessica Hynes, Billy Magnussen, Lolly Adefope, Darren Goldstein, Isaac Powell, Richard E. Grant, Daniel Brühl | ||
Saison | 1 | Nombre d’épisodes | 8 |
Date de sortie | 24 / 11 / 2024 | Durée | 27 à 29 mn |
Genre | Comédie | Chaîne | Max |
Une équipe piégée dans l’enfer dysfonctionnel de la création de films de super-héros. |
Critique
The Franchise est née d’un déjeuner entre Sam Mendes, qu’on ne présente plus, et Armando Iannucci (créateur des séries Avenue 5 et la perle Veep). Les deux essayaient de trouver une idée pour pouvoir travailler ensemble. Peau de zob pendant un temps, mais l’illumination est venue lorsque Sam Mendes a raconté son expérience sur les tournages des James Bond, Skyfall (2012) et 007 Spectre (2015), qu’il a qualifiés de « chaos magnifique ». Ensuite, Jon Brown (scénariste sur les séries Misfits, Avenue 5 et Succession) a été embauché pour créer et diriger la série, avec une Sam Mendes à la réalisation du premier épisode.
Sur le papier, cette réunion de talents avait de quoi faire saliver. D’autant plus qu’il y a cette idée de parodier la machine Marvel Studios dont on retrouve d’ailleurs des acteurs comme Richard E. Grant (Classic Loki) et Daniel Brühl (le baron Zemo, que j’ai hâte de retrouver). Au final, ça sonne comme une version longue de la parodie des tournages de films de super-héros de la série The Boys dont on retrouve d’ailleurs (tiens, il y a un bug dans la matrice) une actrice en la personne d’Aya Cash (Stormfront). J’ai mis un temps à la reconnaître tant son rôle est éloignée de Super Nazi.
Curieusement, ça manque de folie
Malheureusement, entre le papier et la réalité, il y a parfois un écart. Comme ici. The Franchise peine à proposer quelque chose de grinçant tant tout est parodié à l’extrême. Chaque personnage est une caricature ne parvenant jamais à dépasser ce statut. Dès lors, il est difficile de s’attacher à eux. On est plus proche d’un Scary Movie que d’un Veep. Bon, j’exagère un peu, mais c’est vraiment pour souligner le manque d’impacts des personnages. Je regrette aussi une écriture qui manque cruellement de punchlines.
Heureusement, l’ensemble se consomme sans peine grâce à un bon rythme et à quelques idées bien trouvées comme les interviews en mode promo à la fin de chaque épisode ou encore ce producteur à casquette qui rappelle quelqu’un de bien particulier chez Marvel Studios.
Par Christophe Menat qui aurait adoré avoir un The Franchise avec la qualité d’un Veep.
Conclusion
Sur le papier, The Franchise avait de quoi me faire saliver en proposant une sorte de Veep dans les studios d’une grosse franchise façon MCU. Malheureusement, le génie n’y est pas et l’ensemble est une succession de bonnes idées rarement bien exploitées autour de personnages trop caricaturaux pour leur bien. |
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5/10 |