Critique : The Following – Saison 1

À la Recherche du Nouveau Serial-Killer

Fiche

Titre The Following
Créateur Kevin Williamson
Showrunner
Acteurs Kevin Bacon, James Purefoy, Natalie Zea, Annie Parisse, Shawn Ashmore, Nico Tortorella, Valorie Curry
Guest stars
Titre original Saison
1
Pays États-Unis Chaîne Fox
Genre Drame, Policier, Thriller Format 42mn
Diffusion d’origine 21 janvier 2013 Nombre d’épisodes 15
Joe Carroll, un serial killer diabolique, utilise la technologie pour créer une secte de tueurs en séries, tous reliés les uns aux autres alors qu’ils sont dispersés aux quatre coins des Etats-Unis. L’ancien agent du FBI Ryan Hardy, qui l’a traqué et capturé par le passé, qui a même écrit un livre sur lui et qui connait la moindre de ses ruses, se voit contraint de reprendre du service…

Critique

Ne nous mentons pas, le premier argument pour regarder The Following, c’est Kevin Bacon. En deuxième, ça pourrait être son pitch promettant un truc assez glauque et fou. Alors finalement au terme de sa première saison, que vaut vraiment The Following?

Si le premier épisode laisse envisager le meilleur avec James Purefoy dans la pure tradition des meilleurs serial-killers (dans la lignée d’Hannibal Lecter, sans atteindre le maître bien évidemment). La suite tombe vite dans les clichés les plus ennuyeux et les artifices les plus ringards empilés avec une telle cadence qu’ils finissent par frustrer. Des artifices comme des téléphones qui tombent en panne, des incohérences grosses comme une pomme pour un ver, des comportements plus que douteux. Des artifices employés ici dans une volonté de faire vibrer le spectateur par la furie du suspense, sauf que c’est une autre furie qui émerge, celle de l’agacement et du « non mais c’est n’importe quoi là! ».

Je m’emporte vraiment sur ce point car The Following avait les idées pour marquer le coup notamment avec cette secte de serial-killers dont on ne connait pas tous les visages dans les premiers épisodes installant une atmosphère de paranoïa magnifiée par un excellent Kevin Bacon. Finalement au bout de quelques épisodes, on cerne rapidement les différents protagonistes principaux (nous sommes dans une série classique) et très vite, certains deviennent passablement insupportables (Emma pour ne citer personne). Malheureusement, ce genre de personnages semble pratiquement immortels s’échappant des pires situations alors que d’autres bien plus intéressants y succombent.

James Purefoy excellent au début finit par décliner épisode par épisode, son charisme s’étiole au fur et à mesure que nous nous confrontons à lui, pour finir par ne plus nous intéresser et n’être qu’une pitoyable créature ne servant qu’à torturer notre héros. Fort heureusement, ce constat ne s’applique pas du côté des gentils. Shawn Ashmore, le Iceberg de X-Men, est très bon notamment grâce à son personnage qui évolue là où d’autres restent pitoyablement rigides (Emma pour ne pas la nommer encore une fois). Celui d’Annie Parisse est un des personnages de la trempe de celui de Shawn Ashmore, ceux qui évoluent et dépassent le simple cliché de départ. Kevin Bacon? Il est excellent, fort heureusement.

Quand au côté « serial-killer », il dévoile très rapidement ses limites. Les deux premiers épisodes sont très prometteurs puis comme s’ils ne savaient plus quoi en faire, ils délaissent ce thème pour s’orienter vers un jeu de piste. Toute la mythologie du serial-killer y est déconstruite s’orientant davantage vers la secte avec son armée de fanatiques prêts à tout (et excuse très facile pour mettre du suspense quand il y en a besoin – « Wouah, la meuf qui vient les aider en fait c’est une adepte! Trop fort. », euh, c’est ironique). Fans de serial-killers, arrêtez-vous là car hormis au début, il n’y a rien à se mettre sous la dent.

Spoiler : le « Season finale »

Déception totale. Joe Carroll (James Purefoy) est bien évidemment pas mort, on ne nous la fait pas. Emma est toujours vivante tandis que Debra décède! Mais pourquoiiiiiiiiii? Pendant ce temps-là, Ryan et Claire se font poignarder nous laissant avec un cliffhanger casse-couille au lieu de boucler la saison comme il faut. En tout cas, je le sens super mal pour la saison 2. Qu’est-ce qu’ils vont bien pouvoir inventer… Parce que déjà que j’ai trouvé cette saison un peu longue avec pleins d’épisodes inutiles et des intrigues à rallonge.

Conclusion

The Following repose sur un Kevin Bacon en grande forme et un pitch prometteur mais finit par s’étioler au fur et à mesure des épisodes, ne se réveillant que dans les derniers. Sympathique à regarder mais ne marquera en aucun cas le monde des séries.
+ – Kevin Bacon
– Shawn Ashmore
– du bon suspense par moments
– les premiers épisodes et les derniers
– frustrant mais dans le bon sens
– Emma
– le final
– beaucoup d’épisodes inutiles
– les procédés ridicules pour faire monter la sauce
– le mythe serial-killer vite abandonnée
6/10
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