Critique : The Casting of Frank Stone

Totalement fan du style des jeux du studio Supermassive Games, je guette chacune de leurs sorties. Néanmoins, j’avais quelques doutes concernant The Casting of Frank Stone (l’histoire d’un mec qui va passer un casting à Hollywood ?) étant donné qu’il s’installe dans l’univers de Dead by Daylight. Un jeu vidéo auquel je n’ai jamais joué. Le seul truc que je connais, c’est que des têtes d’affiche connues de l’horreur y font des formations. Finalement, ne pouvant me retenir à l’idée de jouer à une nouvelle prod’ Supermassive, j’ai franchi le pas.

Du coup, logiquement, je ne pourrais pas parler des liens avec Dead by Daylight mais je pense qu’ils sont plutôt sous la forme de clins d’œil totalement transparents pour moi. En soi, le jeu tient très bien tout seul.

La formule Supermassive se peaufine

On est dans un délire classique de Supermassive où l’on est plongé dans une histoire d’horreur avec des choix à faire et des QTE. Graphiquement, le jeu est plutôt beau et les animations faciales sont réussies. Juste quelques légers bugs à droite et à gauche. Au niveau du gameplay, plus de fluidité a été apportée, je trouve. Les déplacements des personnages sont impeccables. Quelques idées sympathiques ont été ajoutées ici et là, mais rien qui ne bouleverse le style.

Par contre, un bémol. Dans The Casting of Frank Stone, on nous propose de ramasser des objets de collection (j’imagine que ce sont des références à Dead by Daylight). Franchement, je pense qu’ils auraient pu s’en passer car cela m’a parfois sorti de l’histoire. D’une part, cela tombe de nulle part. D’autre part, cela oblige à faire des détours pour être sûr de n’avoir rien oublié au détriment de la cohérence. Un exemple flagrant : alors qu’un tueur me pourchassait, j’ai pris le temps de fouiller toute une zone pour trouver un objet de collection. Bref.

Néanmoins, la rejouabilité est toujours aussi agaçante

Autre point, toujours aussi rageant : la rejouabilité. The Casting of Frank Stone nous propose de refaire l’histoire avec une salle de montage (uniquement accessible après avoir terminé le jeu) nous donnant un point de vue clair sur toutes les possibilités d’embranchement. Depuis cette salle, on peut facilement de rejouer des moments clés. Super, voilà ce qui va me permettre de découvrir l’intégralité de l’histoire. Sauf que…

Sauf que pour qu’un embranchement devienne actif, il faut continuer à jouer jusqu’à ce qu’un élément « Destin changé » soit activé, ce qui peut être long. D’autant plus qu’il est impossible de sauter ou d’accélérer les scènes de dialogue. Il m’est arrivé de retaper quatre fois la même scène de dialogue de trois minutes pour changer à chaque fois un élément. Ça m’a tellement gonflé que j’ai arrêté net et ai visionné les différentes fins sur YouTube.

C’est d’autant plus incompréhensible que cette salle de montage n’est accessible qu’après avoir fini le jeu. À ce moment-là, je ne vois pas ce qui empêche de proposer la possibilité de sauter ? À moins qu’il ne s’agisse d’une limitation technique. Bref, ce point m’a fait enlever un point à la note finale.

Une histoire inédite

C’est dommage, car l’histoire de The Casting of Frank Stone est prenante, avec pas mal de surprises, une ambiance réussie, des personnages attachants, surtout Linda, et un méchant charismatique. Le fait que des jeunes tournent un film d’horreur dans les années 80 est vraiment cool. Sans oublier cette fin mémorable. Encore une fois, Supermassive propose quelque chose de différent par rapport à leurs précédentes productions.

Mon seul regret réside dans le fait que les scènes de QTE ne sont pas assez poussées (je ne suis pas du tout fan de la nouveauté impliquant une boucle où il faut appuyer au bon moment, je préfère le coup des boutons différents). Quoi qu’il en soit, il s’agit d’un jeu Supermassive et avoir la possibilité d’influer sur le déroulement d’un film d’horreur m’est toujours aussi jouissif.