Critique : The Elder Scrolls V : Skyrim

Pas le même choc qu’Oblivion

Fiche

Éditeur Bethesda Softworks
Développeur Bethesda Softworks (Fallout: New Vegas, toute la saga The Elder Scrolls)
Plate-forme PC, Playstation 3, Xbox 360 Date de sortie 11 novembre 2011
Genre Action, Jeu de Rôle Classification Déconseillé aux moins de 18 ans
Les évènements de Skyrim se déroulent 200 ans après ceux d’Oblivion, dans un contexte de guerre civile : après l’assassinat du haut-roi de Bordeciel, des conflits éclatent entre les nordiques indépendantistes et ceux qui soutiennent encore l’empire sur le déclin. C’est également le moment que choisit Alduin pour réapparaitre : cet avatar nordique d’Akatosh dévore le monde lorsque son histoire touche à sa fin. Le joueur, qui incarne à nouveau un prisonnier anonyme, découvrira au cours du jeu qu’il est en mesure de s’opposer à Alduin et aux dragons : il est le Dovahkiin, « fils de dragons ».

Critique

Je sais que je vais me faire incendier mais il faut que j’avoue que ce Skyrim ne m’a pas plus emballé que ça. Attention, je ne renie pas que le jeu est excellent et surtout très riche mais il n’arrive pas à me toucher. Pour un bref résumé de mon profil face à la saga, je ne l’ai commencé qu’avec Oblivion et ce jeu m’avait marqué à l’époque par ses graphismes de dingue. Comme ne pas tomber raide devant l’immensité des décors, des textures absolument splendides mais il y avait un truc qui ne me revenait pas. Le design des personnages me rebutait. J’avais beaucoup de mal à m’y attacher. Leurs visages me semblent tellement impassibles, presque morts sans compter le fait qu’ils se ressemblent presque tous. C’était vraisemblablement le seul reproche que je lui adressais à l’époque.

Ah non, il y avait aussi autre chose mais c’est vraiment un parti pris qui fait la marque de la saga. L’absence totale de cinématiques, tout le jeu se joue de notre point de vue. Un parti pris qui renforce l’immersion mais qui fait perdre beaucoup (pour ma part) de charme et d’intensité dramatique. Du coup, ça me faisait faire accomplir les quêtes avec la tension digne d’une grenouille. On rentre dans des donjons, on zigouille des morts vivants, on récupère l’objet de la quête et on rend heureux celui qui nous a filé la quête. En gros, on s’emmerde pendant vingt minutes pour satisfaire un mec avec le charisme d’une moule pour récupérer un peu d’or. Et ce n’est pas la pseudo-histoire qui va avec qui va m’enjoliver « Au secours, on a enlevé ma femme. Vous pouvez me la récupérer avant qu’on ne me l’abime trop ? » ou « J’ai paumé un truc dans cette grotte et mince, il y a un gros monstre ». C’est bien beau de faire des milliers de quêtes mais s’il n’y a pas d’intérêt derrière difficile de s’enthousiasmer. Au moins la quête principale était intéressante surtout au moment où les portes d’Oblivion s’ouvraient.

Pour Skyrim, j’en attendais beaucoup surtout j’espèrais qu’il corrigeait les défauts de son prédécesseur mais en fait pas du tout, pire même, il les aggrave. La quête principale est d’un ennui profond. Un dragon dévaste le monde (yeah, on est dans Le règne du feu). On va aider quelques gars avant d’arriver à la fin pour le zigouiller et basta. Toujours aucunes traces de spectacle hormis l’attaque du début. Du coup, j’étais très déçu et en tout cas, je n’ai pas fait la même connerie qu’avec le précédent, je n’ai pas perdu des heures à boucler les quêtes secondaires finalement inutiles pour accomplir la quête principale. Du coup, j’ai fini le jeu en quinze heures en n’accomplissant AUCUNE quête secondairie et en effectuant les évènements sans aucune difficulté (le tout est de penser à sauvegarder régulièrement). Et je vais vous avouer aussi que j’ai arrêté de lire les livres arrivé au cinquième bouquin. C’est long et relou puis au final, on n’apprend pas grand-chose.

J’ai été soufflé par l’ampleur du monde et j’ai bien aimé les balades en cheval mais c’était parfois longuet du coup, on est heureux par la présence du système de téléportation qui évite qu’on traîne trop en chemin (je n’avais découvert cette option qu’arrivé à la moitié du jeu sur Oblivion…). Graphiquement, c’est Oblivion. Presque rien n’est amélioré. C’est même limite moins impressionnant mais c’est peut-être parce que j’ai fait Skyrim sur PS3 et Oblivion sur PC.

Au final, après la fin du jeu, j’ai été déçu par l’expérience de la quête principale de Skyrim qui n’arrive pas au niveau de son prédécesseur (déjà pas très glorieux). Pour améliorer sensiblement le jeu, il me faudrait une narration plus poussée et plus tendance à des envolées dramatiques poignantes comme The Witcher (la référence pour moi) ou Mass Effect sans oublier les Final Fantasy. Par contre pour ceux qui adorent se balader dans les mondes, découvrir des objets, s’acheter des baraques, se marier, nul doute que Skyrim devait les ravir. En fait, c’est ça le problème. Skyrim ne vise pas le type de joueurs que je suis. J’aime subir une aventure rapide, pêchue et avec une histoire bourrée de rebondissements et encline à des grandes envolées dramatiques. A la place, j’ai un jeu plutôt lent mais immense, riche, avec des milliards de trucs à faire (c’est bien pour ça que je ne peux pas blairer les MMORPG).

Test

Graphisme : 7/10 – La claque d’Oblivion n’a pas eu lieu. Je trouve que le moteur a un peu vieilli. Très franchement, j’ai même cru que c’était un addon.

Gameplay : 8/10 – Déjà efficace à la base. Le jeu s’est agrandi avec des combats un peu plus pêchus (on sent mieux les coups).

Durée de vie : 8/10 – 7/10 pour ma part en n’ayant fini que la quête principale (15h), mais si vous voulez tout boucler, c’est impossible à cause de la présence d’un système de génération de quêtes aléatoire (donc mettez 10/10).

Histoire : 5/10 – L’univers est très riche mais qu’est-ce que c’est mal mis en scène. En gros, ça se résume à des discussions les yeux dans les yeux et des combats. Dommage surtout qu’au début, c’est plutôt pas mal. Quant à l’histoire, ça ne m’a pas plus passionné que ça (la faute à une dépersonnalisation du personnage) et franchement bon, ça se résume à des dragons à buter.

Succès/Trophées : 6/10 – 27 % en bouclant l’histoire. Les avoir tous est agréable car aucun n’est impossible mais ce sera très long.

Son point fort – Un nouveau Elder Scrolls.

Son point faible – Pas vraiment d’innovation par rapport à Oblivion.

Conclusion

Le nouveau épisode de la saga Elder Scrolls est dans la pure lignée d’Oblivion malheureusement, il n’innove en rien donc il en récupère toutes les qualités et défauts. La claque graphique en moins.
7/10
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