Critique : Mon Babysitter

Si toutes les mamans étaient comme elle, on serait tous babysitter

Date de sortie du DVD : 21 juin 2011

Titre original : The Rebound

Réalisé par Bart Freundlich (a réalisé des épisodes de l’excellent Californication)

Avec Catherine Zeta-Jones (Zorro, Haute Voltige), Justin Bartha (Jewish Connection mais surtout le mec toujours absent de Very Bad Trip), Andrew Cherry, le reste du casting est assez méconnu, je ne vais pas prendre la peine de les citer.

Date de sortie cinéma : 17 novembre 2010
Long-métrage américain
Genre : Comédie, Romance
Durée : 1h34
Distributeur : Rezo Films

Fraîchement séparée de son mari, Sandy débarque de sa banlieue tranquille avec ses deux enfants pour s’installer à Manhattan. Elle emménage dans un appartement juste au-dessus d’un café où elle rencontre Aram qu’elle convainc bien vite de quitter son job de serveur pour devenir la nounou de ses enfants. Rapidement, le courant passe avec ce jeune homme de vingt ans son cadet…

Malgré une réputation plutôt douteuse, j’ai eu du mal à résister au charme de Catherine Zeta-Jones trop peu présente au cinéma (ça devrait s’arranger vu ses projets pour 2012). Ce qui se présente comme une comédie romantique à la sauce américaine se révèle finalement être… une comédie romantique à la sauce américaine.

Trente minutes puis s’en va

Tout ce qu’il y a à savoir du film est résumé dans le titre. En dépit d’un départ plutôt bon, on est alors au cœur de tout ce qu’on aime dans la comédie romantique hollywoodienne, la suite se vautre, nous exposant un postiche de ce qu’il peut y avoir de plus raté. C’est à cet instant qu’on commence à comprendre la mauvaise réputation de Mon babysitter.

Énumérons ces ratés, non avant de le faire, il serait plus poli de parler de qualités présentes dans la première demi-heure. Toujours gentleman, Marvelll (oui, il est bizarre ce blogueur qui parle de lui à la troisième personne) a vu deux enfants particulièrement attachant débitant des grossièretés et des vérités qu’on n’aurait jamais cru entendre de leurs bouches comme cette réponse à leur mère qui leur annonce qu’elle a rencard : « Tu vas coucher dès le premier soir ? ». Malheureusement ces gosses ne servent ici que de prétexte pour rapprocher le couple phare du film. Ce même couple finalement si décevant mais j’y reviendrais tout de suite, Marvelll n’a pas encore parlé de l’autre qualité. Le comédien John Schneider plus connu des fans de Smallville comme étant Jonathan Kent, le papa adoptif de Superman et brièvement vu dans la nouvelle saison de Desperate Housewives. Il joue ici le premier rencard de la copine de Zorro, un bellâtre à l’hygiène plutôt douteuse, pour ce qui sera la meilleure scène du film.

Voilà pour les qualités, il convient donc d’exposer ses défauts au risque de décevoir la charmante Catherine et y apercevoir des larmes mélangées à du rimmel couler le long de ses joues. Déjà, on y croit pas une seconde à son couple avec Justin Bartha tellement les deux acteurs semblent se toiser sans y voir dans l’autre, l’éclat qui leur permettrait de tomber amoureux. Catherine voyant plus en Justin un gamin, faut-il rappeler qu’elle préfère les hommes murs, son mariage avec Michael Douglas appuyant mon affirmation. Tandis que le babysitter semble soit effrayé par la grande Catherine (pourtant pas impératrice) ou n’y voit qu’une femme à l’âge plutôt avancée pour lui habitué aux midinettes qui se pressent aux portillons. Toujours est-il que l’effet est le même, l’alchimie absolument indispensable à toutes les comédies romantiques est absente ici… Du coup les scènes sont absolument sans saveurs et on guette la moindre apparition des enfants pour passer un bon moment.

Le film se paye même le luxe de disposer de seconds rôles inintéressants, le cliché du meilleur pote obsédé et de la meilleure amie cynique est over the top et même pire absolument foiré.

Ne parlons pas du final sous peine de vous couper définitivement de l’envie de vous procurer ce film. Enfin si, pour le bien de votre compte en banque : l’habituel rupture/maturité/réconciliation est expédiée en cinq minutes mais qui sait peut-être que le réalisateur dans un instant de lucidité n’a pas voulu prolonger nos souffrances – on le remerciera.

Une comédie romantique particulièrement ratée, le charme du couple Bartha/Zeta-Jones ne fonctionnant pas, seuls les deux gosses et Schneider parviennent à tirer leurs épingles du jeu. Vaut mieux se tourner vers Petites confidences à ma psy qui sur un sujet similaire (l’amour à travers les âges) s’en sortait beaucoup mieux.

Sa scène culte : le clodo qui montre son membre plutôt imposant en pleine rue.

Film : 3/10

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