Critique : Call of Duty : Black Ops 2

La folie de Menendez

Fiche

Éditeur Activision
Développeur Treyarch (Call of Duty : Black Ops, Call of Duty : World at War)
Réalisateur Dave Anthony (Call of Duty: Black Ops)
Scénaristes Dave Anthony (Call of Duty: Black Ops), David S. Goyer (Batman Begins), Micah Wright (Transformers: Revenge of the Fallen)
Voix (personnages) Michael Rooker (Harper / Nelson), Sam Worthington (Alex Mason), James C. Burns (Frank Woods), Tony Todd (Briggs), James Hong (Chinese Prime Minister), Rich McDonald (Commander David Mason), Kamar de los Reyes (Raul Menendez)
Plate-forme PC, Playstation 3, Xbox 360 Date de sortie 13 novembre 2012
Genre Action, FPS, Guerre Classification Déconseillé aux – de 18 ans
Testé sur PC
Call of Duty : Black Ops 2
Woods is back!

Critique

A chaque année, son Call of Duty et sa polémique annuelle où les « fans » s’étouffent devant le peu d’originalité entre chaque épisode ou proclament que Battlefield, c’est mieux. Le tout, avec des phrases du genre « cod, ce de la mrd, pd ! », « on se fou de notre gole, ce pas une suite ce un addon » avec leurs lots obligatoires de fautes d’orthographe horripilants sans oublier qu’ils prennent un sacré plaisir à coller des sales notes sur les sites les plus connus pour faire approcher la moyenne du jeu vers le zéro. Ces hommes-là sont-ils des visionnaires au courant depuis longtemps de la qualité déclinante de la série ou tout simplement des lemmings surfant sur une mode où il est de rigueur de descendre les jeux de l’éditeur en râlant contre des DLC « foutage de gueule ». Seulement, les ventes de Call of Duty croient chaque année, pulvérisant des records et les DLC se vendent bien. Du coup, qui a vraiment raison ? L’éditeur sans aucun doute. Pour ma part, je n’aime pas le multi-joueur et je n’achète pas les DLC mais je les laisse volontairement à ceux qui en veulent. Je ne ressens pas le besoin de critiquer, c’est comme chacun veut. Si les éditeurs le font, c’est qu’il y a un public prêt à payer pour et ça permet de lutter contre le piratage.

Bref, un épisode de Call of Duty, c’est l’assurance de bénéficier d’une aventure solo courte mais ô combien trépidante comme un grand huit. Oui, le grand huit est la métaphore parfaite car il s’agit d’une attraction courte mais jouissive. Black Ops 2 confirme la règle : « graphisme n’ayant pas changé d’un iota malgré des belles textures au niveau des visages », « gameplay inamovible », « durée de vie courte ». Malgré tout, quelques nouveautés très appréciables sont là. Tout d’abord, le scénario est beaucoup moins confus qu’un Modern Warfare, la présence de David S. Goyer, un mec bien connu des fans de comics, y est sûrement pour quelque chose. L’intrigue gagne beaucoup en simplicité sans perdre de sa frénésie (les rebondissements sont légions – pleins de personnages sont morts dans ma première partie).

De plus, les personnages sont suffisamment marquants et étoffés pour qu’on ne les confond pas – certains ont même la gueule de l’acteur qui les double (c’est surtout flagrant pour Tony « Candyman » Todd et James Hong). On se surprend même à vouloir protéger nos compagnons lors des fameux choix permettant d’amener les différentes fins (syndrome The Walking Dead le jeu?). Ces fins multiples (six au total) demeurent une autre nouveauté de cet épisode et surtout d’après ce que j’ai pu essayer, elles amènent réellement une différence et ne résument pas à une simple suite de tableaux (vi, je suis encore traumatisé par Fallout 3). Une belle réussite de la part du studio Treyarch. Toutefois, la plus grosse réussite est à imputer au méchant Raul Menendez, un vrai bad guy avec un background émouvant. Un des personnages les plus approfondis tous Call Of confondus. D’ailleurs en parlant de lui, la cinématique d’introduction est tout simplement sublime, le genre qui vous donne envie de vous mettre la main sur le cœur et de regarder l’horizon au loin.

Toutefois beaucoup retiendront cette nouveauté : Black Ops 2 ne se déroule pas uniquement dans le passé mais aussi en 2025 ce qui permet de récupérer des armes atypiques comme celle avec le viseur permettant de voir à travers les murs. Les ennemis deviennent aussi plus puissants grâce à un camouflage optique bien chiant (l’IA par contre, ça varie). Malgré tout, le jeu ne posera pas de vraie difficulté, l’ensemble étant mieux calibré évitant les passages donnant des envies de suicides car cheatés (avec des ennemis qui respawn à l’infini).

Et le dernier pour la fin, des missions annexes appelées Strike Force permettant de souffler entre deux missions et ayant un vrai impact sur la fin du jeu (donc si vous voulez la meilleure fin, je vous conseille de tous les faire). Elle consiste à accomplir des objectifs donnés dans un temps impartis (comme en multi – ces objectifs sont variés pouvant aller de la protection d’un endroit ou d’un convoi ou la capture de zones). Vous avez la possibilité de prendre contrôle de toutes vos unités sur le terrain (qu’elles soient humaines ou robotiques) et vous disposez d’une vue d’ensemble permettant de diriger vos unités – j’avoue avoir été un peu déçu par ce côté n’offrant que très peu de possibilité de stratégie, en général on envoie toutes les unités vers un point, on en prend un et on fait un carnage). Quoiqu’il en soit, il est appréciable de voir un peu d’innovation parce que je vois mal comment on peut toucher au reste (le gameplay est calibré à la perfection). Pour le prochain Call Of, ce serait bien de s’attaquer à ce moteur graphique qui commence à prendre de la rouille et d’étoffer ce mode Strike Force prometteur.

Call of Duty : Black Ops 2
Les gunfights sont très animés. Pas de pitié pour les Kevin.

Test

Graphisme : 5/10 – Le moteur commence sérieusement à dater et ça se voit de plus en plus mais surtout la concurrence (Battlefield, Medal of Honor) a pris une sacré avance. Il est temps de mettre la main au cambouis pour réparer cette lacune.

Gameplay : 9/10 – Ça fait plusieurs épisodes que la maniabilité est rodé à la perfection par contre, faut faire un petit effort pour l’IA. Notons l’ajout des missions Strike Force sympathiques et rallongeant la durée de vie.

Durée de vie (solo uniquement) : 6/10 – Bon, c’est un peu plus long que d’habitude grâce aux missions Strike Force (comptez six heures pour finir une première fois) par contre, avoir ajouter plusieurs fins vous obligera à recommencer le jeu plusieurs fois pour tout débloquer. A vous de voir (en tout cas, moi je l’ai fait d’où le 6/10).

Histoire : 8/10 – La grosse surprise. Alors que la plupart du temps, l’histoire n’est qu’un prétexte ou alors trop confuse. Un véritable effort est fait pour celui-ci et en résulte un bad guy charismatique. Notons aussi l’ajout du futur permettant de diversifier tout ça et cette magnifique cinématique avant l’écran titre (j’ai rajouté un point rien que pour ça).

Son : 9/10 – La musique est très réussie de même pour les bruitages.

Son point fort – Un Call Of Duty vraiment abouti niveau histoire.

Son point faible – Faut changer le moteur.

 
Call of Duty : Black Ops 2
Le futur et son lot d’armes assez cools.

Conclusion

Call of Duty : Black Ops 2 est une belle surprise, je ne m’attendais à rien, voir même à être déçu comme pour Medal of Honor et à la place, j’ai eu une bonne histoire, une nouvelle époque avec son lot d’armes stylées et des missions Strike Force brisant la monotonie. Une belle réussite qui ne masquera pas les lacunes du moteur (je l’aurais répété suffisamment de fois).
Trophée8/10
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