Critique de L’homme qui voulait vivre sa vie d’Eric Lartigau (habitué de comédies : Prête-moi ta main, Un ticket pour l’espace et Mais qui a tué Pamela Rose ?) avec Romain Duris (De battre mon cœur s’est arrêté que je n’ai jamais pu voir étant donné l’absence de sous-titres), Marina Foïs (L’immortel), Niels Arestrup (génial caïd dans Un Prophète), Branka Katic (Public Enemies) et Catherine Deneuve avec deux nominations aux césars (Meilleur acteur dans un second rôle ( Niels Arestrup ) et Meilleure adaptation ( Eric Lartigau , Laurent de Bartillat )).
Genre: Thriller, Drame
Date de sortie du blu-ray et DVD: 09 Mars 2011
Durée: 1h55
D’après le roman de Douglas Kennedy.
Paul Exben a tout pour être heureux : il est un avocat reconnu, une belle femme et deux magnifiques enfants. Mais il souhaitait une autre vie : devenir photographe. Un accident va l’amener à changer d’identité. Il devient l’homme qui vit sa vie…
Qui n’a jamais rêvé de changer de vie ?
Je ne parlerais pas de l’histoire à proprement dite pour vous laisser le plaisir de savourer ce film. Personnellement, j’ai beaucoup apprécié cette histoire au très beau titre traduit pour les States par un The Big Picture que je ne vois pas très approprié, m’enfin bon passons. La première partie du film consacré à ce « changement de vie » est extraordinaire. Tout est bien calibré, bien joué et ô combien réaliste.
Spoiler
On est quand même loin de Dexter qui se débarrasse des corps avec une facilité déconcertante.
Étant donné que je suis un parigot, cette histoire a encore plus de consonance personnelle car la situation de Romain Duris pourrait s’appliquer à moi (bon, c’est vrai, je n’ai pas encore une famille, ni une femme). Qui n’a jamais rêvé de vivre pleinement sa passion ? Quand j’étais petit, j’avais toujours rêvé de travailler dans le cinéma. Mes études m’ont amené à autre chose du coup, j’ai profité de créer ce blog pour parler de ma passion. Allez, j’arrête d’étaler ma vie privée mais c’est pour vous faire une démonstration de comment le film a pu me toucher.
Spoiler
Déception, tout de même pour la fin où le film se finit de manière abrupte. On se prenait à rêver d’une confrontation entre Paul et sa femme.
Une réalisation caverneuse et un rôle de composition pour l’arnacœur
Le film est porté par un Romain Duris de très haut niveau (je retrouve celui que j’avais adoré dans Le Péril Jeune) et servi par un casting de second rôle exceptionnel dont un Marina Foïs dans un rôle pas facile mais qui s’en sort haut la main et un Niels Arestrup hilarant.
La réalisation d’Eric Lartigau est viscéral grandement aidé par une photo exceptionnelle. Les ombres sont superbes renforçant la mise en abîme du personnage. Certains plans fixes sont magnifiques proche du rendu qu’on peut avoir devant une photo réussie.
Un excellent blu-ray avec un bonus original
La réalisation et la photographie est très bien transposée au format bleu, on peut les savourer pleinement. Niveau sonore, c’est moins frappant mais tout aussi réussi.
Niveau bonus, on a un making-of de 50 minutes, une interview avec Romain Duris, Marina Foïs et Eric Lartigau de 20 minutes, des storyboards, une interview de Douglas Kennedy et Eric Lartigau de 6 minutes, des projets d’affiches dont certaines très réussies mais pas retenues et l’originalité : un bonus interactif permettant de vous aider à apprendre à développer des photos dans un environnement 3D. Vous disposez de plusieurs choix dans chacune des étapes du développement et au final vous disposerez de la photo finale. Je l’ai essayé et j’ai complètement foiré ma photo.
De plus avec le blu-ray est fourni le DVD et merci pour les sous-titres sourds et malentendants.
Un thriller décomposé en deux parties dont la première est envoûtante et la deuxième un peu moins bonne mais jamais ennuyant. Le film vaut surtout pour la photographique et les excellentes partitions de Romain Duris et Marina Foïs.
Son plan culte : un plan de la mer vers la fin du film.
Note : 8/10
Un blu-ray sans faute avec de nombreux bonus. On en veut plus des comme ça.
Image : 8/10
Son : 7/10
Bonus : 8/10