Coup de poing de Proust
Fiche
Titre | Streets of Rage 4 | ||
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Éditeurs | Sega, Dotemu | Développeurs | Lizardcube, Dotemu, Guard Crush Games |
Plate-forme | Microsoft Windows, Nintendo Switch, PlayStation 4, Xbox One | Date de sortie | 30 / 04 / 2020 |
Testé sur | Microsoft Windows | Genre | Action, Beat them all |
Critique
Si techniquement la première console que j’ai prise en main était la ColecoVision, je considère néanmoins la Mega Drive comme ma première console. En effet, la Coleco, je n’y jouais que durant un laps de temps très court. J’étais trop jeune, quoi. Par contre, la Mega Drive, pour l’avoir rincé, je l’ai rincé ! Évidemment, on pourrait croire que ma première claque vidéoludique était Sonic, mais non, je lui préférais largement un autre jeu.
Un jeu où il y avait de la… BAGARRE !
Streets of Rage
Qu’est-ce que j’ai pu y jouer. Toutes ces heures en compagnie d’Axel, Adam et Blaze. À essayer de finir les huit niveaux. Le plus amusant, c’est que j’y jouais à deux avec ma mère. Je prenais systématiquement Axel et elle, Adam. On n’a jamais réussi à aller jusqu’au bout. Sauf une fois. Surprise, à la fin, après avoir battu Mr. X, un duel nous a été imposé. Il s’agissait de savoir qui était le meilleur…
Mais alors, qui l’était ?
Ma mère.
D’un coup de pied sauté d’Adam, elle m’a éclaté la tronche… et pulvérisé mon égo.
Du coup, en plus d’être mon premier grand jeu, Streets of Rage est également mon premier traumatisme vidéoludique.
Par la suite, quand le 2 est sorti, j’ai tanné mes parents pour l’avoir. Mon plus grand souvenir de ce jeu, ce n’est bizarrement pas d’y avoir joué, mais dans la voiture lors du chemin de retour du magasin de jeux vidéo. Assis sur mon siège, j’admirais avec passion et amour la boite du jeu…
… et me mettait à fantasmer. Pour le reste, je me rappelle surtout d’avoir été épaté par les graphismes et le considérer comme meilleur que le premier. Quant au troisième, je n’ai jamais réussi à l’apprécier. On me l’avait prêté, mais je l’ai très vite abandonné.
Deux décennies plus tard
Voilà que j’apprends que Streets of Rage 4 sort ! Oh mon dieu. J’avais vu passer une vidéo, l’année dernière, mais n’ayant plus de nouvelles, j’avais pensé que ça avait été abandonné. Mais non, il est là. Sur Steam. Sans hésiter, je me le procure.
Encore une claque graphique made in Streets of Rage. Certes, la claque n’est pas aussi forte que sur le deuxième opus, mais elle est là. Le design du jeu de Lizardcube, Dotemu et Guard Crush Games est magnifique. J’ai instantanément reconnu Axel et Blaze. Par contre, les deux nouveaux, bof (même si l’un d’entre eux, Floyd pour le nommer, va devenir mon préféré à jouer). Allez, sans plus attendre, je lance le mode Histoire.
Et ça, ça n’a pas de prix… pour tout le reste il y a Mastercard
Bordel, une de mes plus grosses madeleines de Proust de toute ma vie. Le personnage qui arrive de la gauche par scrolling horizontal dans une rue crade et la musique qui s’enclenche. Cette musique si iconique. Je suis immédiatement retombé en enfance. Rien que pour ça, ça valait le prix.
Une fois remis de mes émotions, au bout du compte, je suis tombé sur un très bon beat them all. Les mécanismes sont simples, avec un ajout appréciable par rapport à l’original, mais le tout est suffisamment nerveux pour donner quelques sueurs froides. Avec la combinaison de très jolies animations et des vibrations, j’ai vraiment eu la sensation que les coups portent. Dès lors, je suis rapidement devenu accro à la distribution de patates.
Court, mais rejouable à l’infini
J’ai rapidement enchaîné les niveaux et les coups de nostalgie à retrouver les ennemis et boss iconiques sous une nouvelle forme jusqu’au dernier, le 12. Il faut dire qu’il n’y a pas la même difficulté qu’antan. Si on meurt, on a qu’à recommencer le niveau, pas tout le jeu (pour ceux fans de challenge, il y a un mode pour retrouver ce défi : le mode, bien nommé, Arcade). Dès lors, ça m’a pris un peu moins de trois heures pour boucler le jeu.
Ça peut paraître peu. Mais Streets of Rage 4 est un jeu à l’ancienne, avec un potentiel de rejouabilité énorme. Surtout qu’en cumulant des points en finissant les niveaux, on débloque des personnages qui sont les versions originales (17 au total). Du coup, refaire ce quatrième épisode avec le sprite de l’Axel du premier : hop, énorme deuxième madeleine de Proust.
Il est également possible de jouer à plusieurs en local ou en ligne. Du coup, partager la partie avec un pote, c’est l’assurance de s’éclater.
Donc, maman, dès que le confinement est fini, je suis prêt pour ma revanche !
Par Christophe Menat bien décidé à effacer ce trauma.
Conclusion
Gros, gros fan des deux premiers Streets of Rage, j’ai pris plusieurs coups de nostalgie sur Streets of Rage 4. Une fois remis de mes émotions, j’ai découvert un beat them all beau, rythmé, efficace et fun. Certes, finir le mode Histoire, même la première fois, n’est pas très long, mais le potentiel de rejouabilité est énorme. Le genre de jeu qu’on garde de côté pour se refaire une partie de temps en temps avec les potes. |
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8/10 |