Le pire du monde ouvert
Fiche
Titre | Star Wars Jedi : Survivor | ||
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Éditeur | Electronic Arts | Développeur | Respawn Entertainment |
Plate-forme | Microsoft Windows, PlayStation 5, Xbox Series | Date de sortie | 28 / 04 / 2023 |
Joué sur | PlayStation 5 | Genre | Action, Aventure, Drame, Fantastique, Mystère, Science-fiction |
Critique
Après un sympathique Fallen Order même si, franchement entre nous, je n’ai pas gardé grand-chose en mémoire à part avoir trouvé cool d’incarner un Jedi dans un Uncharted-like. D’autant plus que les combats étaient sympathiques. Bref, à part l’apparition de Dark Vador, rien ne s’est inscrit dans mes neurones. La faute principalement à une galerie de personnages secondaires manquant de charisme. Le héros, c’est pas ouf non plus. Heureusement, Star Wars Jedi : Survivor offre la possibilité d’avoir une petite vidéo résumant l’intrigue de Fallen Order pour remettre à jour sa mémoire.
Jedi tentant d’ouvrir son monde
À la conclusion de l’aventure, je suis assez mitigé. Autant Survivor est très sympa quand il décide de se focaliser sur le jeu narratif. Par contre, quand il essaie d’offrir un monde ouvert, c’est la déception. Si on peut réellement parler de « monde ouvert » étant donné qu’il s’agit plutôt d’une zone. Pour résumer grosso modo, on a une grosse zone sur une planète et des petites zones sur les autres.
À mes yeux, le problème de cette « zone ouverte », c’est qu’elle manque cruellement d’inspiration visuellement. C’est une banale zone désertique (syndrome Tatooine) avec quelques endroits dignes d’intérêt. Rien ne m’a encouragé à explorer tant tout respire le déjà-vu en plus d’être vide. Ça m’a agacé qu’après un début en fanfare en mode narratif, on nous largue sur cette planète pour enchaîner les quêtes fedex sans intérêt. Toutefois, il y a l’intelligence d’entrecouper ces phases avec des séquences narratives pour relancer l’intérêt.
Pourquoi se limiter ?
Le jeu est toujours aussi efficace au niveau du gameplay avec la possibilité de changer de garde introduisant une nouvelle façon de jouer. C’est alors dommage de nous limiter à deux sur les cinq possibles sans passer par la case méditation. Une limitation d’ailleurs difficilement compréhensible. Résultat, le pep de changement de style perd en sa profondeur car on ne s’adapte plus réellement à notre ennemi. On se focalise sur deux styles, en les faisant monter en compétence, et balec le reste. Pour le reste, on reste du même acabit que le précédent. Ce n’est pas original, mais ça fait le taf.
Sur le point de l’intrigue. Si le début est génial, très vite, on part sur une histoire basique sans grand intérêt si ce n’est sa liaison avec une série Star Wars impliquant un certain barbu. Heureusement, un twist relance les dés et permet à Survivor de balancer une dernière ligne droite trépidante. Assurément, le dernier tiers du jeu vaut le détour. Dommage donc que tout se termine un peu en eau de boudin avec un combat final loin d’être épique. C’est d’ailleurs une tare du jeu à mes yeux. Les combats de boss ne semblent pas se renouveler et j’ai l’impression d’être toujours devant le même style de pattern. Blocage des attaques du boss, esquive quand il devient rouge, on tape quand il s’essouffle et on recommence. Redondant.
Par Christophe Menat se demande si le « vrai » monde ouvert Star Wars va réussir là où Survivor a échoué.
Conclusion
En voulant ajouter un « monde ouvert » (plus proche de la zone) dans sa panoplie, Star Wars Jedi : Survivor se tranche le pied au sabre-laser car le monde en question n’a vraiment pas beaucoup d’intérêt en plus de ralentir inutilement la narration comme trois dos d’âne sur 100 mètres. Donc, en gros, on a les défauts du monde ouvert sans ses qualités. Quant à l’histoire, malgré un démarrage sympathique, elle ne s’envole vraiment que dans son dernier tiers. Bref, un bon jeu mais sans plus pour moi. |
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7/10 |