Critique : Simetierre (2019)

Adaptation fast-food du roman de Stephen King

Fiche

Titre Simetierre Titre VO Pet Sematary
Réalisateurs Kevin Kölsch, Dennis Widmyer Scénariste Jeff Buhler
Acteurs Jason Clarke, Amy Seimetz, John Lithgow
Date de sortie 10 / 04 / 2019 Durée 1h 41
Genre Horreur, Thriller Budget 21 000 000 $

Le docteur Louis Creed, sa femme Rachel et leurs deux jeunes enfants quittent Boston pour s’installer dans une région rurale du Maine. Près de sa maison, le docteur découvre un mystérieux cimetière caché au fond des bois. Peu après, une tragédie s’abat sur lui. Creed sollicite alors l’aide d’un étrange voisin, Jud Crandall. Sans le savoir, il vient de déclencher une série d’événements tragiques qui vont donner naissance à de redoutables forces maléfiques.

Critique

Gros fan de Stephen King. Je manque rarement l’occasion de visionner une adaptation ciné d’un de ses romans. En passant, honte à moi, je n’ai toujours pas vu Jessie, ni 1922 pourtant disponibles sur Netflix. D’autant plus qu’il s’agit ici d’un de ses romans les plus hardcores. Le King a même avoué qu’il s’agit de son œuvre qui le fait le plus flipper. Je le comprends. Quand on boucle la dernière page, difficile de ne pas être pris dans un tourbillon de sentiments pas vraiment positifs. Le seul sentiment positif dont je me rappelle, c’est de pouvoir enfin ranger ce roman dans la bibliothèque et passer à quelque chose de moins déprimant.

Naturellement, je vais regarder cette adaptation sous le prisme d’un mec qui a lu le bouquin. Conclusion, ce n’est pas vraiment glorieux. Certes, il y a quelques changements par rapport au roman, notamment l’Événement (la majuscule est volontaire) et la fin, mais ça ne m’a jamais gêné à condition que ça serve que ce que l’auteur a voulu faire passer. Pour le coup, je n’ai pas retrouvé ces sentiments incroyablement négatifs que j’avais eus à la lecture. À la place, on bénéficie d’un récit horrifique très classique n’ayant d’original que son concept de cimetière un peu particulier.

L’horreur… sans l’émotion

Toute la puissance du thème du deuil, pourtant le point central du roman, est éclipsée. J’ai même envie de dire : « Sacrifiée au dieu du banal film d’horreur ». Plus surprenant est le climax. Ça part tellement en couilles que… je me suis marré. Je ne sais pas si c’est voulu par les réalisateurs, mais bordel, que c’était drôle dans le registre humour noir. Il n’empêche que j’en aie été décontenancé vu le roman et surtout tout ce qui a précédé. C’est un peu comme, dans une soirée, avec ce mec sérieux, tout propre sur lui, costume cravate, parlant très bien et toujours attentionné qui finit en caleçon, avec sa cravate nouée autour de sa tête en mode ninja et se mettant à hurler comme s’il était Tarzan dans la jungle. Les ravages de l’alcool. Mais il n’y en avait pas dans Simetierre, à moins que ce cimetière…

Pour le reste, le casting tient la route malgré les comportements parfois incohérents de leurs personnages (je pense que c’est dû au montage serré). Rayon gore, ça commençait pas mal du tout, mais ça finit en eau de boudin si on excepte ce subtil coup de scalpel. Mention spéciale à l’Événement dramatique désespérément sage.

Par Christophe Menat qui attend la deuxième partie de Ça, le 11 avril 2019.

Conclusion

Grosse déception. Cette adaptation du roman de Stephen King du même nom n’en conserve pas l’essence et se révèle être un énième film d’horreur fade. Tout est survolé. Seuls sont conservés les passages horrifiques, mais sans la puissance émotionnelle du roman, et les changements ne sont pas judicieux à mon goût.

+

  • Le chat Church
  • Cette vision horrifique avec la cervelle qui sort du crâne
  • Je me suis marré sur le climax

  • Les émotions du roman aux oubliettes
  • Tout est rushé, mais d’un autre côté heureusement parce que je me faisais chier (je sais, c’est contradictoire)
4/10
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