Critique : She-Hulk : Avocate – E1 « Une colère normale et légitime »

Attention, cette critique contient des spoilers

Après Miss Marvel, on reste du côté féminin de Marvel avec l’arrivée de la cousine de Bruce Banner, Jennifer Walters. Des petits fragiles masculins dont l’âge tourne autour de la trentaine ont déjà review-bombed She-Hulk : Avocate alors que la série n’avait pas encore démarré sa diffusion. On a l’habitude maintenant (triste à dire, quand même), ignorons donc ces frustrés de la vie et voyons ce qu’elle a dans le ventre.

À la découverte de Tatiana

À ma surprise, j’ai beaucoup plus aimé ce premier épisode que je ne l’aurais cru. Tout d’abord, Tatiana Maslany. Bizarrement, même si son jeu d’acteur est souvent loué, je ne l’ai jamais vu jouer donc c’est avec She-Hulk : Avocate que je la découvre et pour le coup, je suis totalement sous le charme. Elle est simplement excellente et pas mal drôle avec ses mimiques donc instantanément attachante.

Le premier plan de la série où on la voit s’exercer pour sa conclusion est non seulement inattendue mais la suite l’est encore plus quand on découvre qu’elle est déjà une Hulk. Bam, Jennifer Walters brise le quatrième mur pour nous expliquer ce qui s’est passé. J’ai trouvé que c’était une excellente manière d’ouvrir la nouvelle production de Marvel Studios car ça permet de rentrer vite dans le vif du sujet. On sait que Jennifer Walters est une avocate et on sait qu’elle est une Hulk. Next.

On évite dès lors la structure classique de l’origin story. Dédicace à Morbius.

“Captain America a b…”

La suite le confirme quand on la retrouve en mode flash-back aux côtés de Bruce Banner. Pour une discussion improbable sur la virginité de Captain America. Là, on me tient par les sentiments. On parle de mon personnage préféré du MCU, mais en plus, on aborde un sujet m’ayant taraudé pendant des années.

Bordel, il est puceau ou pas ? Je fais une parenthèse vite fait, mais mince quoi, la conclusion de cette discussion en scène mid-générique m’a fait exploser de rire. Surtout pour le commentaire final de Jennifer Walters. Mention spéciale aux excellents dessins du générique m’ayant fait rester devant l’écran et découvrir avec surprise la scène mid-générique.

Pour revenir dans la voiture, si j’étais d’abord agacé que cette passionnante discussion (chacun ses priorités) soit interrompue, j’avoue que le fait de voir un vaisseau sakaarien de classe 8 (euh, oui, je ne l’ai compris qu’avec les explications de Smart Hulk, au début, je croyais que c’était un vaisseau du Wakanda) m’a follement excité. Un teasing pour un World War Hulk ? Vivement la D23 de septembre pour qu’on en sache plus !

Par la suite, on va vite, bam, sang infecté, Jennifer Walters devient She-Hulk. On garde un côté un peu mystérieux façon les premières apparitions de Hulk histoire d’entretenir le mystère auprès de ceux qui n’ont jamais entendu parler du personnage. Toutefois, la série écrite par Jessica Gao continue à prendre le personnage totalement à contre-sens de Hulk, exactement comme les comics, avec des visiteuses inattendues dans les toilettes et une intervention du cousin avant l’irréparable.

À la découverte de She-Hulk et Smart Hulk

J’ai encore plus kiffé la suite quand on nous emmène dans le repaire secret de Smart Hulk (doté d’un petit arrêt au stand pour admirer la tête du premier corps possédé par Ultron). Le fabuleux récit du personnage de Mark Ruffalo permet de compléter les trous entre Infinity War et Endgame sans oublier la scène post-générique de Shang-Chi et la Légende des Dix Anneaux. J’ai adoré car c’était l’idée que je me faisais.

J’ai été ému (et nostalgique) par l’histoire impliquant Tony Stark jusqu’aux initiales gravées sur le bar. Cela renvoi à la scène que partagent Tony Stark et Bruce Banner dans L’Ère d’Ultron. Pour rappel, à 19mn 16, Tony Stark proclame : « On bosse avec des « si ». Si vous sirotiez des margaritas sur une plage ensoleillée… ».

Encore une mention spéciale pour le savoureux dialogue suivant :

Smart Hulk : Tu as aussi reçu une dose mortelle de rayons gamma.

Jennifer Walters : Mortelle ? Je vais mourir ?

Smart Hulk : Laisse-moi finir de t’expliquer.

Jennifer Walters : On s’arrête pas après avoir dit une phrase pareille !

Le duo Tatiana Masly et Mark Ruffalo fait des merveilles. Ils font vraiment cousins. Leur façon de s’engueuler, de se comparer, d’être jaloux et de se chamailler m’a rappelé mon enfance avec mes cousines.

On découvre également les spécificités de She-Hulk. Ceux connaissant les comics ne seront aucunement surpris. Pas de nouvelle personnalité. Faut dire que Bruce a eu une enfance très particulière contrairement à Jennifer.

Bref, ce délicieux passage se termine sur la bagarre classique entre super-héros. Une bagarre que j’ai trouvé drôle. Ce qui me fait penser à dire un mot sur la qualité des images numériques. Pour le coup, ça m’a paru très réussi. Il y a certains moments où j’ai un peu tiqué, mais franchement, ça passe crème dans l’ensemble.