Critique : Secret Level – Saison 1

Love, Death + Video Games

Fiche

TitreSecret Level Titre VO
CréateurTim Miller
Voix (VO) Keanu Reeves, Arnold Schwarzenegger, Patrick Schwarzenegger, Ariana Greenblatt, Elodie Yung, Adewale Akinnuoye-Agbaje, Claudia Doumit, Kevin Hart, Temuera Morrison, Gabriel Luna
Saison1 Nombre d’épisodes15
Date de sortie17 / 12 / 2024 Durée8 à 19 mn
GenreAction, Animation, Aventure, Fantastique, Science-fiction ChaîneAmazon Prime Video

Une nouvelle série d’anthologie animée pour adultes présentant des histoires originales se déroulant dans les univers de certains des jeux vidéo les plus appréciés. Chacun des 15 épisodes est une célébration des jeux vidéo.

Critique

Après le succès de Love, Death + Robots, Tim Miller tente de remettre ça avec Amazon MGM Studios pour une nouvelle série d’anthologie. Néanmoins, cette fois-ci, il a décidé de se concentrer sur l’univers du jeu vidéo. Ainsi, on retrouve une formule identique, une série de courts-métrages dont la durée varie entre dix et vingt minutes (générique compris), mais dans un univers différent même si toujours mature.

Ce qui m’a frappé d’emblée, c’est le peu de diversité esthétique. Si Love, Death + Robots avait réussi à brasser des styles visuels totalement différents, au point de faire parfois de grands écarts (Jean-Claude en serait fier), Secret Level reste dans un style cinématique réaliste, sauf pour deux épisodes, Spelunky et Sifu (et encore, cela reste « cinématique »).

Au final, les différents épisodes de Secret Level donnent l’impression de regarder ces fameuses cinématiques de jeux vidéo. Cela n’est pas étonnant quand on voit le nom des studios impliqués, comme Platige Image, qui s’est occupé des cinématiques de la trilogie The Witcher et de Cyberpunk 2077, ou Digic Pictures, qui s’est chargé de celles des sagas Warhammer, Assassin’s Creed et Mass Effect.

Étant un grand amateur de cinématiques (je me suis régalé sur celle de The Witcher 4 sortie récemment), je ne pouvais que kiffer cette proposition. Naturellement, comme toute anthologie, la qualité des épisodes n’est pas constante. Ainsi, comme pour chaque saison de Love, Death + Robots, je vais me lancer dans le jeu du classement.

Les sympathiques…

Le premier épisode Donjons & Dragons : Le Berceau de la reine est celui qui m’a fait craindre le pire pour la suite. En effet, je n’ai pas du tout été fan du style de l’animation que j’ai trouvé un peu trop sommaire, malgré des bonnes textures. Heureusement, la suite rattrape le niveau avec un bon délire et un boss bien stylé. C’est aussi l’épisode qui pose clairement les bases et nous fait comprendre la logique de la série : une histoire courte et dynamique, se finissant parfois de manière frustrante (en même temps, on peut dire que pour avoir la suite, il faut alors jouer au jeu vidéo).

Même constat pour Sifu : le prix d’une vie où l’on retrouve le délire du jeu vidéo, mais de façon condensée. S’il était fun, je n’ai pas vraiment été marqué car il n’apporte rien et les combats sont trop rapides. Mega Man : Naissance d’un héros est sympathique et m’a furieusement donné envie d’avoir une série avec ce personnage, mais je l’ai trouvé trop court.

…, les bons…

New World : Un roi en devenir et The Outer Worlds : Loin des yeux, près du cœur sont deux épisodes que j’ai beaucoup aimés grâce à leur humour bien noir. Unreal Tournament : Xan, tout simplement parce qu’il est très efficace avec d’excellentes références au jeu. PAC-MAN : Cycle, qui sert de promotion pour le jeu à venir Shadow Labyrinth (ironie du sort, on est dans l’objectif premier d’une cinématique), m’a épaté. Je ne m’attendais pas du tout à ça quand j’ai vu Pac-Man dans le titre.

Armored Core : L’homme et la machine avec Keanu Reeves est un gros kif. Si j’ai laissé tomber le dernier FromSoftware à cause de sa difficulté, j’ai tout de même apprécié d’y retourner le temps d’une cinématique. Et ça me donne furieusement envie d’un épisode autour de Dark Souls, Elden Ring et Bloodborne pour la saison 2. Quant à Exodus : Odyssée, il a le mérite de proposer une histoire plus émouvante (rappelant un peu Interstellar).

… et l’excellent.

Warhammer 40,000 : Ils ne connaîtront pas la peur, quelle masterclass ! Surtout après avoir fait Space Marine 2. Le visuel est à tomber par terre. Titus est toujours aussi charismatique et les pouvoirs du méchant sont géniaux.

Sans oublier, les bofs …

Crossfire: Les Bons et les Méchants, si l’action est sympa, je n’ai jamais vraiment réussi à y rentrer. Quant à Spelunky: Tally, il est trop générique pour être intéressant, même s’il a le mérite de proposer un visuel différent. Concord: La Saga de l’Implacable, difficile de ne pas rire en sachant que le jeu vidéo dont il est inspiré a une durée de vie de quelques jours, étant un énorme flop. Quant à Honor of Kings : Ainsi vont les choses, c’était cool visuellement, mais j’ai pas trop compris le délire.

… et le mauvais

Quelle bêtise de finir la série avec le pire épisode, à savoir Playtime : Accomplissement. Le message derrière est sympa, à savoir dire d’arrêter de jouer aux jeux free-to-play où l’on ne fait que gagner des skins moisis et de passer aux vrais jeux. Depuis le temps que j’essaie d’instruire certains membres de mon entourage ! Par contre, quelle déception de voir Kratos, le colosse de Shadow of the Colossus et les soldats d’Helldivers 2 être utilisés de cette manière, chacun mériterait un épisode. Bref…

Par dégoûté du chemin pris par la série, mais espérant toujours un final en fanfare.

Conclusion

Après Love, Death + Robots, Tim Miller remet ça dans l’univers des jeux vidéo, et c’est une excellente réussite avec quinze épisodes de qualité inégale, mais aux histoires passionnantes et au visuel fort (même si trop peu diversifié en styles).

+

  • Love, Death dans l’univers des jeux vidéo

  • Le dernier épisode
8/10
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