Critique : Secret Invasion – E2 « Coup d’État »

« Je suis Nick Fury. Même sur la touche, je suis dans le coup. »

Fiche

TitreSecret Invasion Titre VO
CréateurKyle Bradstreet RéalisateurAli Selim
Acteurs Samuel L. Jackson, Ben Mendelsohn, Kingsley Ben-Adir, Charlayne Woodard, Killian Scott, Samuel Adewunmi, Christopher McDonald, Katie Finneran, Emilia Clarke, Olivia Colman, Don Cheadle
Saison1 Épisode2
Date de sortie28 / 06 / 2023 Durée58 mn
GenreAction, Aventure, Drame, Mystère, Science-fiction, Thriller ChaîneDisney+

Fury doit composer avec le passé et le présent.

Critique

Attention, cette critique contient des spoilers

Évidemment, je dois commencer cette critique avec LA révélation de l’épisode. Nick “Mother Fucker” Fury est marié ! À une Skrull, de surcroît ! Sacré bonhomme, toujours prêt à nous surprendre au détour d’une ruelle. Le plus cocasse dans l’histoire ? C’est de voir Charlayne Woodard dans le rôle de sa femme. Pourquoi donc ? Et si je vous dis Incassable, le film de M. Night Shyamalan sorti en 2000 ? Tu ne vois toujours pas. Eh ben, elle y joue tout simplement la mère d’Elijah Price, le personnage incarné par… Samuel L. Jackson.

Bref, ça pue l’Œdipe, cette histoire !

L’humanité de Nicholas Joseph Fury

Blague mise à part, j’ai été bluffé par la qualité de cet épisode. Autant le précédent souffrait de devoir faire la mise en place que celui-ci fait déjà monter les enjeux crescendo avec des révélations à la pelle. Bordel, découvrir au détour d’un dialogue, superbement ciselé au passage, que les Skrulls ne sont pas quelques milliers, ni quelques dizaines de milliers, encore moins des centaines de milliers, mais un million ! Un frisson m’a parcouru l’échine devant cet aveu de Talos.

Toujours du côté de Fury, on a encore une fois un superbe dialogue avec Rhodey. Ce que j’ai adoré avec ce dialogue, c’est de tenter de savoir si Rhodey est un Skrull ou non. Car, autant avec quelques milliers de Skrulls, bon, mais là, un million. La paranoïa monte clairement d’un cran. Aussi, je suis obligé de le kiffer pour la magnifique punchline que balance Fury en guise de conclusion (voir le titre de l’article). Toujours aussi badass, le bonhomme. Entre la blague de la cinquantaine et cette punchline, le borgne me ravit. 

Malgré toute sa badassitude, Secret Invasion, d’abord annoncé comme une série sur Nick Fury, permet de découvrir son humanité. On avait toujours connu le Fury badass. On nous montre la fragilité derrière la façade. En effet, après avoir désarmé un gorille puis balancé la fameuse punchline, bref, après avoir fait du Fury, on le retrouve en train de s’affaler sur un banc, désemparé. Il y a bien un homme derrière le mythe.

L’ombre de la menace grandit

Une bonne série super-héroïque, même s’il n’y a pas de super-héros ici, a besoin d’un bon vilain. Avec Gravik, Secret Invasion semble l’avoir trouvé. Je n’en reviens pas de commencer à être un peu terrifié par le gars. Déjà, le découvrir aussi impassible malgré les meurtres à la chaîne. Mais en plus, le gars devient Général Skrull suite à une séance de conseil fascinante pour ses ramifications. Les extraits télévisés juste avant permettent de se rendre compte d’à quel point les Skrulls sont allés loin dans la sphère politique.

Comme pour le creuser, l’introduction de l’épisode permet de découvrir sa rencontre avec Nick Fury et ses origines. On peut alors comprendre son ressentiment, tout comme son inhumanité. D’ailleurs, ça me fait repenser à la séance de conseil et la leçon concernant à quel point l’humanité détruit son habitat. Cela fait écho avec la déclaration de Fury à Talos sur l’impossibilité des humains de cohabiter avec les Skrulls, car déjà infoutus de vivre entre eux. Venant d’un afro-américain, les paroles sont encore plus fortes.

Du côté de G’iah, pour l’instant, je ne lui trouve pas grand-intérêt à part d’être l’alter-ego du spectateur au sein des Skrulls. Il n’empêche que la séquence où elle découvre le plan secret de Gravik et où on voit les mentions de l’ADN de Groot (avec Planète X comme planète d’origine), la Bête des Glaces (créature de la planète Jotunheim) et Cull Obsidian (l’enfant adoptif de Thanos dont le bras a été coupé dans Avengers : Infinity War – on voit d’ailleurs son bras en illustration) et pour finir, Extremis, la technologie créée par Maya Hansen (Iron Man 3). Bref, à défaut des 4 Fantastiques, on a tous les ingrédients pour donner naissance au Super-Skrull.

« Juste un doigt… »

Pour terminer avec cette critique, un petit tour du côté de ma chouchou. La Sonya Falsworth d’Olivia Colman. Quel talent, cette actrice. Sa scène d’interrogatoire est tout simplement jouissive avec une mention spéciale au doigt coupé. Gros plan sur le doigt, en plus. Du coup, je me sens obligé de faire référence à La Cité de la Peur pour le titre de ce paragraphe.

Ah non, j’oubliais le moment émouvant avec la maman de la regrettée Maria Hill. Ça m’a foutu un petit coup d’émotion. Surtout avec “Vous êtes Nick Fury. Maria croyait en vous. Elle vous aurait suivi jusqu’en enfer” pour ensuite voir que Nick Fury accuse clairement, à deux doigts de laisser couler une petite larmichette.

Juste un petit regret jusqu’ici, il manque à la série, une scène d’action marquante, mais on a encore le temps.

Par déjà chaud.

Conclusion

Le premier épisode laissait entrevoir de belles promesses. Aurions-nous droit avec Secret Invasion à l’Andor du MCU ? Heureusement, il ne faudra pas attendre plusieurs épisodes pour la confirmation, car ce deuxième commence déjà à le faire entre une écriture impeccable, une tension montant crescendo et des personnages fascinants. Une belle réussite.

+

  • Twist final (encore)
  • Deux superbes dialogues
  • Encore une belle punchline de Nick Fury
  • Découvrir l’humanité de Fury
  • Gravik, un vilain réellement menaçant
  • Olivia Colman, excellente

  • J’aurais aimé une scène d’action plus poussée
9/10
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