Le thriller (bien barré) à l’ancienne
Fiche
Titre | Sans issue | Titre VO | No Exit |
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Réalisateur | Damien Power | Scénaristes | Andrew Barrer & Gabriel Ferrari |
Acteurs | Havana Rose Liu, Danny Ramirez, David Rysdahl, Mila Harris, Dennis Haysbert | ||
Date de sortie | 25 / 02 / 2022 (Disney+) | Durée | 1h 36 |
Genre | Drame, Horreur, Mystère, Thriller | Budget | – |
Une femme bloquée par une tempête avec cinq étrangers découvre une fille enfermée dans un van. |
Critique
À une époque (ce que je me sens vieux en écrivant ça), tout ce qui sortait dans les salles obscures avec des sols jonchés de pop-corns (oui, je me sens légèrement nostalgique, c’est le côté vieux con qui commence à émerger), c’était des thrillers whodunit (qui a fait ça ?) où ça démarre plutôt calmement avant de partir sur des directions légèrement folles suite à un twist pour terminer dans un bordel sans nom où la phrase “what’s the fuck ?” est prononcée toutes les cinq minutes.
Sans issue (à ne pas confondre avec le long-métrage, pour ne pas dire la daube, sorti en 2012 avec John McLane, Superman et Ellen Ripley) renoue avec cette tradition. Si, auparavant ce film aurait connu les joies d’une diffusion au cinéma, de nos jours, ça devient plus compliqué. Rendez vous compte, la suite du whodunit À couteaux tirés (2019) sortira directement sur Netflix.
Bon, on ne va pas se raconter des conneries, la sortie directement en streaming de Sans issue n’est pas un scandale car il pèche clairement quand il s’agit d’être crédible. Le fameux genre de trucs où on s’interroge devant le comportement de certains personnages et où les twists sont parfois un peu trop grosses pour demeurer crédibles.
Du n’importe quoi, mais on s’amuse, c’est l’essentiel
Malgré tout, j’ai pris un vrai plaisir à suivre les aventures de la jeune Darby grâce à une Havana Rose Liu à fond dans le rôle et apportant de l’épaisseur à son personnage quand la merde lui déboule dessus. Il y a aussi un bon petit suspense, même si un moment, ça commence à devenir tellement du n’importe quoi que le suspense se lève et laisse sa chaise au profil de la bonne poilade du genre “oh putain, je l’avais pas vu venir celle-là”.
Je ne sais pas si c’est réellement l’intention de l’équipe du film, mais au moins, ça m’a éclaté. J’ai pas arrêté de rigoler lors du climax. Il y a carrément une glissade m’ayant fait laisser échapper quelques gouttes de pipi (vous voyez, quand je vous disais que le côté vieux, sans le côté con par contre cette fois-ci, émergeait).
Je regrette juste que les décors en extérieur fassent également trop studio. Principalement, à cause d’une trop grande luminosité rendant le tout fake (digne de cette vidéo montrant des avions russes dans le ciel ukrainien, en fait tiré d’un jeu vidéo). Vous savez le style où les personnages sont plongés dans le noir, mais qu’il faut au moins une minute au spectateur pour le comprendre, car tout est éclairé comme si on était en plein jour. J’exagère un poil (hommage au papy bourré à la fête de famille), mais l’idée est là.
Par Christophe Menat pour qui, c’est toujours un plaisir de retrouver le président des États-Unis de 24 Heures chrono.
Conclusion
Un thriller hollywoodien à l’ancienne dont l’intérêt repose sur ses nombreux twists. Pas toujours crédible, mais irrémédiablement fun, surtout durant le climax. |
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6/10 |