Critique : Pacific Rim Uprising

Transformerisation

Fiche

Titre Pacific Rim Uprising Titre VO
Réalisateur Steven S. DeKnight Scénaristes Emily Carmichael & Kira Snyder, Steven S. DeKnight, T.S. Nowlin
Acteurs John Boyega, Scott Eastwood, Jing Tian, Cailee Spaeny, Rinko Kikuchi, Charlie Day
Date de sortie 21 / 03 / 2018 Durée 1h 51
Genre Action, Aventure, Science fiction Budget 150 000 000 $

Le conflit planétaire qui oppose les Kaiju, créatures extraterrestres, aux Jaegers, robots géants pilotés par des humains, n’était que la première vague d’une attaque massive contre l’Humanité.

Critique

Pacific Rim Ier était un blockbuster vraiment réussi. Très réussi. Ce qui faisait principalement sa force était sa capacité à distiller des émotions au point de me faire vibrer en résonance avec (comme si je recevais un SMS avec mon portable en poche). Je n’oublie pas non plus les nombreuses scènes visuellement époustouflantes (il y en a tant qu’en faire une liste prendrait un paragraphe entier et vu ma flemmardise). Malheureusement, les résultats au box-office n’ont pas suivi.

Seul le résultat inespéré en Chine, où le film a rapporté plus que dans les états de Trump, a permis de sauver la franchise et de mettre en route cette suite. Par contre, on ne déconne pas : budget réduit (il passe de 190 millions à 150) et nouvelles têtes d’affiche mises en avant (bye bye Charlie Hunnam – t’es beau gosse, tu joues bien, mais t’as une poisse pas possible au ciné – et bienvenue John Boyega). Purée, j’ai failli oublier l’essentiel. Guillermo Del Toro a préféré aller chercher son Oscar avec La Forme de l’Eau donc Steven S. DeKnight a pris sa place pour sa première expérience en tant que réalisateur ciné.

Ni honteux, ni passionnant

J’annonce la couleur. Pacific Rim: Uprising n’est pas la daube que certains clamaient en voyant les bandes-annonces, mais il est tout de même loin d’être au niveau du premier. Le principal souci, c’est qu’avec Uprising, la franchise se « Transformerise ». Dehors, l’ambiance adulte du film de Del Toro et bonjour, l’ambiance teen (finalement pas si horripilant). Ce que je regrette évidemment, car je l’avais beaucoup apprécié.

Dès lors, on se retrouve avec un blockbuster classique, correctement emballé (DeChevalier fait du propre pour une première réalisation), mais sans émotion. Je ne me suis jamais emmerdé pendant tout le film, mais je n’ai jamais été hypé non plus. John Boyega tient le film presque à lui tout seul tant le reste du casting est banal à l’exception de Jing « Je ne sers pas la main » Tia. J’ai bien aimé son jeu d’acteur notamment pour son geste invitant l’autre à se taire. Concernant l’émotion, on sent souvent cette volonté de la provoquer en reproduisant les scènes qui ont fonctionné dans le précédent opus, surtout avec la dérive. Seulement, la poésie n’est plus là.

Plus fit, mais moins attachant

Terminons, en abordant les scènes d’action. Tout le monde l’aura remarqué, les Jaegers sont désormais plus vifs (symbole des dix années qui nous sépare du précédent). Dès lors, les scènes de combat deviennent moins « réalistes ». Je n’ai plus ressenti la lourdeur et donc la puissance de ces robots géants. Néanmoins, ça reste d’excellent acabit. Du film pop-corn par excellence. Le seul réel bémol sera que l’action sans l’émotion n’a pas la même saveur.

Ah oui, l’histoire. Si elle prend des risques, elle est plombée par un vilain dont la crédibilité est proche du néant. Je pensais avoir eu le fond avec celui de Ready Player One, mais celui d’Uprising rivalise (et est même vainqueur par décision partagée – mes deux autres personnalités et moi, on a été les juges). Allez, je finis avec un dernier truc. En retrouvant Mako Mori (Rinko Kikuchi), je me suis demandé quand était sorti Pacific Rim. L’actrice ayant pris un sacré coup de vieux. Après recherche, le film n’est sorti qu’il y a cinq ans. Eh ben.

Par Christophe Menat parti se renseigner à propos du destin de Raleigh, le23 mars 2018.

Conclusion

Pacific Rim Uprising étend l’univers des Jaegers et des Kaijū en reposant sur une intrigue qui, malheureusement à mes yeux, se rapproche de la saga Transformers. Néanmoins, il s’agirait alors d’un bon Transformers. Bref, un blockbuster honnête : on ne s’emmerde pas, on sourit parfois et les scènes d’action sont fun. Seulement, le premier Pacific Rim était plus que ça. Il faisait partie de ce que le blockbuster avait de mieux à proposer : un mélange d’action, de fun et surtout d’émotion. Dès lors, difficile de ne pas être un peu amer, mais certainement pas de quoi bouder.

+

  • Blockbuster honnête et divertissant
  • Scènes d’action généreuses et lisibles
  • John Boyega est marrant

  • Le virage teen
  • Ça vaut pas le premier, quand même
  • Méchant
6/10
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