Critique : Overlord

Trop sérieux pour être fun, trop délirant pour être pris au sérieux

Fiche

Titre Overlord Titre VO
Réalisateur Julius Avery Scénaristes Billy Ray, Mark L. Smith
Acteurs Jovan Adepo, Wyatt Russell, Pilou Asbæk, Iain De Caestecker
Date de sortie 21 / 11 / 2018 Durée 1h 50
Genre Action, Aventure, Guerre, Horreur, Mystère, Science fiction Budget 38 000 000 $

À la veille du débarquement, un groupe de parachutistes est largué en France occupée. Alors qu’ils luttent pour accomplir ce qui ressemble à une mission impossible, ils tombent sur un laboratoire secret dans lequel sont menées des expériences surnaturelles, aussi étranges que terrifiantes.

Critique

Mi-juillet dernier, sortait de nulle part la bande-annonce de la nouvelle production de la société de J.J. Abrams, Bad Robot. Je peux dire que cette bande-annonce arrachait la gueule (au moins celle de Pilou Asbæk). C’était la promesse d’une série B réjouissante et fun. Au final, quel est le verdict de ton serviteur ?

Commence comme un Call of Duty

Le début d’Overlord représente son meilleur morceau même si, paradoxalement, c’en est le morceau le plus classique. À savoir le film de guerre. Néanmoins, il faut dire qu’ils ont envoyé du lourd pour cette séquence, au point que je me suis demandé s’il n’y avait pas une erreur sur le budget (38 millions) que je connaissais avant de voir le film. Bref, c’était l’éclate totale.

Par la suite, on pénètre dans une mission à la Call of Duty. Faire péter un relais de communication nazi. Ou un truc du style. On s’en branle, le but, c’est de faire chier les nazis et, histoire de forcer le suspense, il y a urgence. Mais avant ça, on fait la connaissance avec des autochtones d’un village français appelé Ciel-Blanc. Un nom qui fait tellement indien de l’Amérique que j’avais du mal à y croire qu’il existe vraiment. Aussitôt la séance finie, j’ai vérifié sur Google Maps et aucun résultat. C’est bien ce que je pensais.

Avant la déflagration, l’ennui

Cette partie « connaissance des personnages / découverte du truc chelou du coin / mise en place de l’attaque » est incroyablement… chiante ! L’ensemble des protagonistes se révèle fades à l’exception, heureusement, de Wyatt Russell qui m’avait épaté dans Goon: Last of the Enforcers dans le rôle d’un mec taré sur les bords donc qui fait flipper. Dans Overlord, il conserve le même style délicieux. Très déçu de ma part de Pilou Asbæk que j’adore pourtant dans le rôle du chef nazi. Il nous sert une parodie fade de Hans Landa porté cul. Quant au seul rôle féminin du jour, Mathilde Ollivier est l’archétype de la jolie poupée. Belle, mais aucune finesse dans son jeu.

Le final remonte un peu le niveau avec des scènes d’action correctement emballées et une séquence hilarante (le gamin qui s’enfuit après s’être retrouvé face à une belle bête). Néanmoins, je n’ai pas pu m’empêcher de pester devant la relative sagesse de l’ensemble. Pourtant, avec ces expériences nazies, il y avait de quoi partir dans des délires jouissifs. Mais que nenni… Ça sonne comme si la volonté du réalisateur de faire un film de guerre pour rendre hommage à son grand-père avait freiné les ardeurs délirantes du projet. Ce n’est pas si innocent de constater que la partie réaliste est la plus réussie.

Par Christophe Menat qui s’est dit « Pauvre Fitz » pour la deuxième fois, cette année, le23 novembre 2018.

Conclusion

Overlord m’a surpris en réussissant là où je ne l’attendais pas. J’espérais une série B décomplexée et fun. Sa partie la plus réussie, celle d’ouverture, est également la plus réaliste, dans le genre « film de guerre ». Le climax vire à la série B avec des monstres. Mais au lieu d’être amusante, elle est assez bâclée et rapidement expédiée. Entre les deux, j’ai souffert des trop longues expositions qui semblent être là pour remplir l’énorme vide laissé par les deux parties. J’ai même failli m’endormir et c’est suffisamment rare pour être souligné.

+

  • Première partie digne d’un blockbuster bien puissant
  • Wyatt Russell excelle dans le style mec un peu taré
  • De jolis maquillages horrifiques

  • Entre le début et la fin, un gigantesque champ d’ennui
  • Côté série B trop sage
  • Jeu de Mathilde Ollivier
5/10

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