Critique : New World

Le Parrain était un sud-coréen

Fiche

Titre
New World
Réalisateur Park Hoon-jung
Scénariste Park Hoon-jung
Acteurs Lee Jung-jae, Choi Min-sik, Hwang Jung-Min, Park Seong-Woong, Song Ji-hyo
Titre original Sinsegye Date de sortie 16 octobre 2013 (DTV)
Pays Corée du Sud Budget
Genre Policier, Thriller Durée 1h42

Suite au décès du patron de Gold Moon, le plus important syndicat du crime en Corée du Sud, une bataille de succession fait rage entre Jung Chung, le numéro 2 au sein de l’organisation, et Lee Joong-gu, le numéro 3. Afin de surveiller et de contrôler cette transition, la police met en place l’opération “New World” et fait appel pour cela à Lee Ja-sung, un officier infiltré depuis de nombreuses années dans le syndicat. Mais alors, à la police ou à l’organisation criminelle, à qui Lee Ja-sung doit-il finalement sa loyauté ?

Critique

Je ne vais pas encore faire une introduction en disant que du bien des films sud-coréens, du genre que ce sont les thrillers les plus poignants du monde et surtout les plus traumatisants parce que bon, vous y êtes habitués maintenant, hein ? Of course, New World n’échappe pas à cette catégorie et offre une aventure fleurant bon Le Parrain et Infernal Affairs.

À la différence du Parrain, c’est un milieu mafieux asiatique que nous visitons. Pour les joueurs, on pense au très bon Sleeping Dogs. Les autres penseront au récent Wolverine sans que ce dernier n’arrive à effleurer, ne serait-ce d’un pouce, ce milieu si violent.

L’autre différence, c’est aussi que New World est un thriller à rebondissements, il n’est pas rare de voir un évènement bouleverser les enjeux ou la hiérarchie du pouvoir (le but des personnages est d’arriver au sommet). Le film demeure aussi très lisible de bout en bout. On ne se perd jamais devant la multitude des personnages, car le scénariste a eu l’intelligence de simplifier les enjeux quitte à laisser tomber certaines sous-intrigues en cours de route comme celle impliquant la femme du héros.

On se passionne pour cette lutte de pouvoir grâce à des rebondissements sympathiques, des personnages hauts en couleur et surtout une photographie à tomber par terre.

Bref, on se passionne pour cette lutte de pouvoir grâce à des rebondissements sympathiques, des personnages hauts en couleur et surtout une photographie à tomber par terre. Plastiquement, c’est proche de la perfection. On est bien dans un milieu de gangster de la haute, bien éloigné de celle plus terre-à-terre de certaines bobines sud-coréennes récentes comme J’ai rencontré le diable ou The Murderer. Les mecs sont tout beaux, tout propres dans des costumes impeccablement dessinés ce qui ne les empêche d’être parfois extrême : on est prévenu dès l’ouverture avec la torture violente d’un homme. Ce dernier sera finalement obligé de boire du ciment afin de mieux rester dans l’eau où il sera jeté (une excellente idée en passant, je note au cas où j’aurais besoin de tuer quelqu’un).

Par contre, là où New World surprend, c’est via son humour. Certains personnages sont très décalés comme le patron du héros (permettant d’être surpris en découvrant son autre facette, nettement plus effrayante) ou les bouseux. Si on se marre souvent, parfois la réalité nous rattrape et le traumatisme n’en est que plus fort. Le long-métrage de Park Hoon-jung atteint son paroxysme avec une scène d’action impliquant des dizaines de figurants pour un combat au couteau dont le final dans l’ascenseur vaut nettement le coup d’œil.

Conclusion

N’ayant rien à voir avec le film de Terrence Malick qui s’appelle THE New World, New World est un passionnant thriller sur la lutte de pouvoir au sein d’un gang. On pourrait tout simplement dire : « Film sud-coréen » et on en connaîtrait déjà la qualité.

+ – Des bons acteurs
– Un milieu mafieux intéressant
– De multiples rebondissements
– La photographie
– La touche sud-coréenne
– Il manque cette petite touche pour accéder au niveau supérieur
Trophée8/10
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