Critique : Marvel’s The Punisher – Saison 2

La naissance du Punisher

Fiche

Titre The Punisher Titre VO Marvel’s The Punisher
Showrunner Steve Lightfoot
Acteurs Jon Bernthal, Ben Barnes, Amber Rose Revah, Jason R. Moore, Josh Stewart, Floriana Lima
Saison 2 Nombre d’épisodes 13
Date de sortie 18 / 01 / 2018 Format 50/60 mn
Genre Action, Aventure, Drame, Science fiction, Thriller Chaîne Netflix

Critique

Attention, cette critique contient des spoilers…

Sa première saison au sommet lui a permis de regarder Daredevil droit dans les yeux après l’avoir littéralement fait durant la série consacrée à l’Homme sans peur. Aujourd’hui, Frank Castle revient pour une deuxième saison. Celle de la confirmation avant l’inévitable annulation ?

Sublime entrée en matière

Sur cette saison, j’ai préféré la première partie à la deuxième. Le premier épisode offre une inattendue histoire d’amour. Une love story qui implique… Frank Castle ?! J’ai été stupéfait. Que diable, Frank s’amourache d’une barmaid ?! J’ai été encore plus surpris quand j’ai découvert, par introspection, que j’ai plongé la tête en avant. J’y ai cru. C’était simple et émouvant. Cet échange au lit où Frank lui révèle sa véritable identité. Le petit-déjeuner avec le fils. Évidemment, il n’aura pas fallu attendre longtemps pour qu’il retombe dans ses travers. Car là est le propos de cette saison. Explorer la psyché du Punisher et, en parallèle, celle de Billy Russo.

Avant de poursuivre sur le divan, je voulais rester sur cet aparté loin de New-York. C’est ce que j’aimais bien aussi dans les aventures du Punisher que je lisais, c’est quand Frank trompait New-York avec d’autres villes. Cela permet aussi de respirer loin de la propagande new-yorkaise. C’est une belle ville, certes, mais c’est également le lieu des tribulations de Daredevil, de Jessica Jones, de Luke Cage et d’Iron Fist. Autant dire que j’ai l’impression d’en avoir fait le tour. Du coup, quand on nous y fait retourner, ça m’a un peu gonflé. Au moins, le road trip de Frank se termine sur la délicieuse attaque du bureau du shérif. J’ai vraiment adoré ce passage. En plus, ça renforce la mythologie du crâne.

La guerre n’est pas un jeu d’enfant

Il ne faut pas non plus longtemps pour comprendre que niveau gunfight et violence, on reste dans la lignée de la première saison. C’est toujours aussi intense et gore. Voir même plus. Je trouve qu’on a franchi un cap dans le sens où à chaque combat, les corps sont meurtris. C’est en totale opposition des combats de la plupart des séries où les protagonistes s’en sortent avec un visage impeccable. Même Frank Castle en prend plein la gueule ! Je ne pense pas dire de conneries en affirmant que sur cette saison, on le voit plus avec le visage tuméfié que nickel. Toutefois, sortons un petit cierge pour la chirurgie esthétique du Punisher sur ce pauvre russe. Non pas avec l’aide d’un scalpel, mais d’un poids de muscu. Pour moi, c’est un symbole. En plus de témoigner de l’excellent maquillage.

Au niveau des fusillades, c’est du haut de panier. Sur cette saison, elles sont nombreuses et toujours réussies. Sang qui gicle. Impact des balles. Tout est fait pour l’immersion. Mon coup de cœur dans le domaine concerne le braquage. Lorsque Billy Russo découvre l’homme derrière ses cauchemars. On se croirait en plein Heat.

Léon Castle, le professionnel

Lorsque j’ai découvert la nouvelle venue. L’adolescente aux multiples noms comme nous vendait la promo. Franchement, j’ai flippé. Ma première réaction à son apparition dans la série, c’était « my god, on va se taper une ado décérébrée sans intérêt, mais pourquoi un tel ajout pour le Punisher ? ». Puis les épisodes ont défilé et je me suis mis à adorer leur duo. J’en ai eu des réminiscences du duo Léon et Mathilda. Ça ne va certes pas aussi loin dans mon cœur. Léon étant un de mes films préférés de tous les temps. N’empêche rien que pour ce plan où Frank, à son retour chez l’agent Madani, fait son rapport de mission à la jeune Amy en levant ses deux pouces vers le haut. Le tout en étant aussi ensanglanté que Carrie après avoir été élue reine de la promo. Côté émotion, je retiendrais aussi cet émouvant passage où Frank revient au mobile-home avec Curtis et qu’Amy veut jouer avec lui en lui faisant peur. C’était intense.

Un puzzle et un lavé du cerveau

Côté antagoniste, il y a évidemment Billy Russo dans une réinterprétation du vilain emblématique Jigsaw et un new challenger : John Pilgrim. Pour le premier, il n’a pas le visage aussi ravagé que la version comic, mais on comprend où ils ont voulu en venir. Mettre l’accent sur le fait que ce n’est pas son visage qui est ravagé, mais sa psyché. S’ensuit une relation malsaine plutôt intéressante avec la psy. Néanmoins, l’ensemble finit vite par tourner en rond. Perso, Billy Russo a fini par me gonfler au bout d’un moment à force de geindre. Style le monde est méchant contre moi, alors que c’est un enculé de la pire espèce. Donc, obviously, j’ai ADORÉ (je mets des guillemets pour bien insister dessus) le sort qui lui est réservé. Au lieu d’un final larmoyant, le Punisher l’achève comme il le mérite. Sans attendre et surtout sans s’attarder dessus. Une sortie parfaite !

J’ai bien aimé l’autre vilain. Surtout grâce à ses deux « bienfaiteurs » dont Eliza Schultz jouée par Annette O’Toole alias la maman de Clark Kent dans Smallville (!!). Aussi, parce qu’il est vraiment cool et offre une véritable opposition au Punisher. Leurs multiples duels étant plutôt savoureux. Surtout dans la chambre d’hôtel, par mur opposé.

S’arrêter là ?

Parmi les autres personnages. Dinah Madani. Je l’ai trouvé moins agaçante dans la première saison, ce qui est logique en soi, car cela fait partie de l’évolution du personnage. Moins enfermée dans ses idées. Moins butée. Après, ça reste là. Par contre, c’était un plaisir de voir Curtis prendre de l’ampleur. Tout comme Brett Mahoney. Pour finir, c’était un délice, comme toujours, de revoir Turk et Karen Page (j’en ai profité pour faire mes adieux). Déception, par contre, ne pas avoir droit à un retour de Micro.

Si j’ai adoré cette saison, je préfère quand même la première. Ne serait-ce au niveau de l’intensité dramatique. Aussi, je trouve que les méchants de cette deuxième saison sont moins impactant même s’ils restent cool. Ça manque de l’intensité et du charisme d’un Kingpin ou d’un Poindexter. Surtout concernant Billy Russo.

Concernant la suite, à ce jour, on ne sait toujours pas si la saison 3 se fera, mais ce serait fort étonnant. Malgré tout, cette saison 2 se termine sur une image forte (le véritable Punisher débarque) tout en bouclant toutes ses intrigues. Dès lors, s’arrêter là ne serait pas déconnant. Pas comme avec les cliffhangers de Luke Cage et Iron Fist. Il n’empêche que Jon Bernthal était un parfait Punisher et vu le niveau de qualité, j’adorais avoir une suite.

Par Christophe Menat qui aimerait bien que ça continue, le1er février 2019.

Conclusion

Cette deuxième aventure du Punisher sur Netflix est dans la lignée de la première saison. C’est toujours aussi violent (certains maquillages sont glaçants), intense (combats et gunfights de très haut niveau) et parfois drôle (ce duo Amy/Frank, digne de celui entre Frank et Micro). Seul défaut à mon horizon, un impact dramatique moins puissant et un Billy Russo qui finit par tourner en rond (l’ajout de John Pilgrim est donc bienvenu).

+

  • Combats et gunfights au sommet
  • Violence over the top
  • Frank & Amy
  • Jon Bernthal est quand même parfait
  • Trois premiers épisodes
  • Fin consacrée à Billy Russo

  • Moins intense que la première saison
9/10

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