Critique : Les Voies du destin

L’histoire d’un pardon

Fiche

D’après l’autobiographie d’Eric Lomax
Titre Les Voies du destin
Réalisateur Jonathan Teplitzky
Scénaristes Frank Cottrell Boyce, Andy Paterson
Acteurs Colin Firth, Nicole Kidman, Jeremy Irvine, Stellan Skarsgård, Hiroyuki Sanada, Sam Reid
Titre original The Railway Man Date de sortie 11 juin 2014
Pays Australie, Royaume-Uni Budget 26 000 000 $
Genre Biopic, Drame Durée 1h 56

Le lieutenant écossais Eric Lomax, a été fait prisonnier par les Japonais à Singapour durant la Seconde Guerre mondiale et envoyé dans un camp en Thaïlande. Là-bas, il a été forcé de contribuer à la construction du fameux pont sur la rivière Kwaï. Des années plus tard, il souffre toujours d’un stress post-traumatique. Sa deuxième femme, Patricia Wallace, décidée à l’aider à surmonter ses démons, découvre que le jeune officier japonais qui hante sa mémoire est toujours vivant. Doit-elle donner à Eric une chance de se confronter à celui qui l’a torturé ?

Les Voies du destin Photo
« Non, mais ce n’est plus possible, Bridget Jones… Je n’en peux plus… La dernière fois, j’ai dû aller la chercher en Thaïlande, maintenant, c’est la Birmanie. Trop bon, trop con ! »

Critique

Encore une fois, le titre original pète bien plus la classe que le titre français, mais bon, on peut comprendre le besoin de changer vu que The Railway Man, ça se traduit par l’homme chemin de fer. Ça claque quand même moins que l’homme de fer (Iron Man) ou l’homme chauve-souris (Batman). Déjà que ce dernier, c’est déjà très limite. Un homme chauve-souris ? Soyons sérieux, deux minutes. Quoi ? Comment ça, The Railway Man n’est pas un film de super héros ? Mince, depuis le temps que j’attendais Colin Firth dans un comic movie. Ce sera pour Kingsman alors (hé, encore un Machin Man 😀 ).

Les Voies du destin raconte l’histoire vraie d’Eric Lomax, un homme traumatisé par la guerre. Plus fort même, le film est une adaptation de son autobiographie. Fort d’un casting high level avec Colin Firth dans le rôle d’Eric Lomax, Nicole Kidman, Stellan Skarsgård et Hiroyuki Sanada, le réalisateur Jonathan Teplitzky livre un film solide grâce à une magnifique réalisation offrant une multitude de plans inspirés. Franchement, j’ai été épaté par le réalisateur. Vu que je ne le connaissais pas et que sa filmographie ne laissait augurer rien de bon, je m’attendais vraiment à subir une réalisation « téléfilmique » du coup, quand j’ai vu ces plans et ces cadrages semblant sortir d’une peinture…

Une leçon inoubliable avec un grand H. H pour Histoire. H pour Humanité.

Le plus surprenant, ça reste au niveau du rythme, alors que souvent, ce genre de pitch amène une narration hachée et surtout lente à s’endormir, Les Voies du destin est monté de manière exemplaire de sorte à toujours faire avancer l’histoire. Le mélange entre les scènes du présent et les flashbacks est toujours judicieux. J’ai apprécié qu’on nous épargne le cliché de l’alcoolique traumatisé par la guerre, mais bon ça, ils n’y peuvent rien, l’histoire est comme ça, mais j’ai aimé quand même.

En tant qu’Eric Lomax, Colin Firth est tout simplement au top. Dans un rôle pas facile, il réussit à amener de la densité et de l’émotion à un personnage peu démonstratif. À ses côtés, Nicole Kidman peine à convaincre, l’actrice ayant tendance à avoir toujours la même expression faciale (je crois que c’est un problème dû à la chirurgie esthétique, mais je ne suis pas sûr)… Je ne sais pas si c’est moi, mais j’ai tout le temps l’impression de voir le même personnage avec elle, une femme un peu froide misant tout sur le regard avec un petit sourire en coin. Par contre, je vais applaudir la performance d’Hiroyuki Sanada. Le mec, il n’apparaît pas beaucoup dans le film et en plus, il a un rôle ingrat, mais il a tout de même réussi à m’arracher une larme. Performance que même Colin Firth n’a pas accompli.

Les Voies du destin Photo
😯 , Nicole, tes cheveux…

Conclusion

Les Voies du destin, c’est une belle histoire humaine, une leçon qu’il faudra retenir toute sa vie, couplé avec une monstruosité de la Seconde Guerre Mondiale rarement évoquée dans les manuels d’Histoire.

+ – Colin Firth
– Hiroyuki Sanada
– Narration impeccable
– Réalisation inspirée
– Nicole Kidman peu convaincante
Trophée8/10
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