Le meilleur Marvel Studios depuis Endgame
Fiche
Titre | Les Gardiens de la Galaxie 3 | Titre VO | Guardians of the Galaxy Vol. 3 |
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Réalisateur | James Gunn | Scénariste | James Gunn |
Acteurs | Chris Pratt, Zoe Saldana, Dave Bautista, Vin Diesel, Bradley Cooper, Karen Gillan, Pom Klementieff, Elizabeth Debicki, Sean Gunn, Sylvester Stallone, Will Poulter, Chukwudi Iwuji, Maria Bakalova | ||
Date de sortie | 03 / 05 / 2023 | Durée | 2h 29 |
Genre | Action, Aventure, Comédie, Science-fiction | Budget | 250 000 000 $ |
Alors qu’elle s’apprêtait à s’installer à Knowhere, notre bande de marginaux préférée voit son destin bouleversé par les échos du sombre passé de Rocket. Décidé à sauver la vie de son coéquipier, Peter Quill, encore sous le choc de la perte de Gamora, rassemble à nouveau son escouade autour de lui pour une mission dangereuse. Une mission qui, si elle n’est pas menée à bien, pourrait bien conduire à la fin des Gardiens tels que nous les connaissons.
Critique
Cette critique est la suite de celle sans spoilers que vous pouvez retrouver ici : lire la critique sans spoilers.
« On s’envolera ensemble une dernière fois vers cet éternel et merveilleux ciel. »
Pour commencer, je vais naturellement parler de l’intrigue. En allant voir Les Gardiens de la Galaxie Volume 3, je savais qu’on allait parler de Rocket, du Maître de l’Évolution, d’Adam et que c’était la dernière fois qu’on verrait cette équipe. Le reste était flou. Encore plus avec les curieux décors aperçus dans la bande-annonce.
Dès lors, les surprises se sont multipliées (que ça fait du bien, une promo ne gâchant pas tous les moments forts). À commencer par le logo de Marvel Studios entièrement focalisé sur les Gardiens de la Galaxie. Puis, ça enchaîne avec cette très curieuse ouverture musicale. Loin du délire fun des deux précédents opus, on nous offre un moment sombre. Ce que j’ai adoré avec cet opening, c’est le fait d’adopter le point de vue de Rocket. De voir l’univers Marvel à la hauteur du plus coriace des cons sauvant la galaxie parce qu’ils y vivent.
La Planète des ratons-laveurs
Dès le début, James Gunn nous prévient alors que cet opus sera consacré au fan des armes lourdes. En toute franchise, cette perspective ne m’emballait pas des masses. Mais pour le coup, j’ai été soufflé. L’idée de génie à mon goût débute avec l’attaque de Warlock. Cette séquence m’a mis sur le cul. De l’action épique permettant de constater l’énorme puissance de la menace annoncée à la fin du volume 2.
Sa puissance est telle que j’ai parfaitement compris le fait que Kraglin se planque. C’était même limite terrifiant, car on joue également avec la peur de perdre un Gardien. James Gunn utilisera d’ailleurs astucieusement cette peur tout le long (j’y ai plusieurs fois cru pour Drax, d’autant plus que Dave Bautista avait déclaré en avoir fini avec le personnage). Bref, à la fin de l’attaque, j’ai pu relâcher mon souffle, avant qu’il ne soit à nouveau coupé en constatant l’impact sur Rocket. C’est ensuite que les éléments de l’intrigue se mettent en place. Ils sont simples, mais efficaces en permettant de suivre les origines du lapin préféré de Thor via des flashbacks.
Son nom est… Rocket Raccoon !
Ce troisième volume permet alors de se rendre compte de l’horreur de ses origines. Je suis encore marqué par la scène où il est jeté dans la cage. Ce moment où on découvre ses compagnons de cellule. Une vision cauchemardesque. Au fil de l’aventure, cette histoire s’est révélée très touchante. Entre le petit Rocket essayant d’impressionner son « géniteur », sa discussion brise-coeur avec ses amis où chacun se trouve un nom et la glaçante évasion (bordel, ce passage où Rocket se révolte puis se retourne et découvre le destin funeste de ses amis, je ne m’en suis pas remis). Tout ça jusqu’à un touchant final entre la séquence des retrouvailles avec la découverte de la cage où tout a commencé avec ses véritables origines. Sans oublier, le passage où il balance son nom complet.
Il n’y a pas à dire. L’histoire de Rocket est sublime.
La Planète du docteur Moreau
En parallèle, on a l’intrigue du sauvetage de Rocket. Autour du Maître de l’Évolution. Alors, lui, j’ai adoré le détester. Il y a des moments où j’ai cru qu’il était attaché à Rocket, avant que la réalité ne me frappe en plein visage (l’expression est bien choisie pour le coup). Surtout, ses crises de colère sont sacrément impressionnantes. Celle qui m’a le plus marqué, c’est quand il pète un plomb devant Rocket, car il ne comprend pas comment ce dernier a pu trouver la solution à un problème qui le bloquait depuis si longtemps.
Il y a aussi le truc cool de découvrir qu’il est à l’origine des Souverains. Le coup du classique de l’Empereur, le méchant encore plus méchant que le méchant du précédent film. Efficace. Surtout qu’il est cruel. Voir à quel point Ayesha se prosterne devant lui après qu’il ait défoncé sa race un Adam venant pourtant mettre à l’amende toute l’équipe des Gardiens, ça marque. Pour finir, la découverte de son vrai visage. Une séquence dont je ne reviens toujours pas qu’elle ait fini dans le montage final.
Pour terminer avec lui, ses créations. Non seulement, la découverte de la Contre-Terre est un grand moment. Mais celle de ses créatures difformes (dont le nom m’échappe) lancées pour annihiler les Gardiens m’a renvoyé au roman de H.G. Well, L’île du docteur Moreau dont le film sorti en 1996 m’avait terrifié, petit. Bref, une partie horrifique inattendue et, pour ma part, réussie.
Lui
Après le maître de l’évolution, il faut évidemment parler de Lui. Adam Warlock. Je pense que tout le monde a été surpris quand Will Poulter a été casté dans le rôle. Après visionnage, je trouve qu’il s’en sort impeccablement. Déjà physiquement, il en impose, mais sa composition d’enfant de 5 ans dans un corps de Superman m’a bien fait rire. On retrouve l’idée de Shazam poussée à son paroxysme. La version hardcore.
Surtout, ses scènes d’action sont spectaculaires à mes yeux. Entre la première attaque contre les Gardiens dont j’ai déjà parlé, l’interrogatoire à la conclusion inattendue, le “sauvetage” de sa mère et l’hilarante reproduction du chef d’œuvre de Michel-Ange, La Création d’Adam. Le gars dispose de pas mal de moments cultes. Du coup, le retrouver dans la nouvelle composition des Gardiens a de quoi me ravir. J’ai vraiment hâte de voir comment le personnage va évoluer.
D’ailleurs, tant que je parle de la nouvelle équipe. J’ai été étonné d’entendre le nom de Phyla. Il faut dire que dans les comics, il s’agit de Phyla-Vell, la fille de Mar-Vell et sœur de Genis-Vell. Quoiqu’il en soit, mon kif serait que le prochain film des Gardiens adapte Annihilation. D’autant plus qu’il y a moyen de prolonger l’aspect horrifique vu dans cet opus en mode Starship Troopers. Ça aurait été bien que James Gunn le fasse, mais bon.
« Prêts pour une dernière virée ? »
Quel coup de génie de la part de James Gunn de parler de la fin des Gardiens. Techniquement, c’est vrai car on a la dissolution de l’équipe d’origine. Mais tout le monde s’attendait à au moins un mort. Grosse surprise donc, au final. Même pas un Drax ou un Rocket dont tout le monde avait pronostiqué la mort.
À la place, des adieux émouvants. J’ai encore les larmes de Drax en tête quand il regarde Mantis partir au loin. C’était vraiment un super duo. J’ai été vachement ému quand Peter retrouve son grand-père. Il faut dire que ce dernier joue super bien le « comme c’est miraculeux de retrouver mon petit-fils disparu depuis des décennies ». Rien qu’à l’écrire, les larmes montent. Au passage, j’ai rugi de plaisir à l’apparition du texte final après la scène post-générique ! Faut dire que Star-Lord est le seul digne héritier d’Han Solo et ce n’est pas ce volume qui va me faire dire le contraire.
Les deux filles de Thanos
Au niveau de l’équipe d’origine, j’ai été surpris par Gamora. On voit nettement qu’il ne s’agit pas de la Gamora qu’on a connue. Je ne m’attendais à cette agressivité, similaire à celle de Nebula dans les deux précédents volumes. On comprend alors pourquoi elle était considérée comme la femme la plus dangereuse de l’univers. Bref, superbement badass.
À l’inverse, Nebula évolue comme l’autre Gamora l’avait fait. Plus posée, même si elle a encore des choses à régler sur un divan de psy. J’ai beaucoup aimé la prestation de Karen Gillan. À noter la nouvelle capacité bien classe de son bras.
Pour revenir à Gamora, c’était sympa de la voir membre des Ravagers avec Stakar Ogord. Surtout, sa relation avec Star-Lord était excellente. Toujours à s’engueuler (mention spéciale à l’hilarant sketch du bouton bleu) jusqu’à un émouvant final où on peut voir que la fille de Thanos comprend pourquoi l’autre Gamora était tombée amoureuse de lui.
Ceux en retrait
Quant à Groot, s’il demeure assez en retrait, il a tout de même un impact. Comme sur un Avengers, si tout le monde n’a pas la même importance, chacun a droit à son moment fort. Groot en a plusieurs, entre l’attaque du QG, le mode Kaiju et notamment sa dernière réplique.
Même constat pour l’héritier de Yondu, Kraglin. J’ai adoré son duo avec l’attachante Cosmo (depuis le temps que je l’attendais) et la séquence où il revoit son ancien boss. Évidemment, j’ai chialé à ce moment tant j’adore Yondu.
C’était un père
Drax et Mantis prolongent le délire du Joyeux Noël et livre un excellent numéro comique marqué par des moments forts autour des jeunes enfants. D’une part, quand Mantis défend Drax face à Nebula où elle reconnaît qu’il est idiot mais a du cœur (l’impact de la révélation sur Drax m’a déchiré le cœur). De l’autre, quand Drax épate Nebula face aux enfants au point de la faire changer d’avis sur lui. Son meilleur rôle n’est pas celui du destructeur, mais du père.
Pour finir le tour du casting, il faut évidemment parler de Nathan Fillion. Enfin, on peut voir le gars dans un Gardiens. Il faut dire que ce dernier devait incarner Wonder Man dans l’opus précédent, mais son passage a été coupé (pour préserver le personnage, une série lui étant consacré a récemment été annoncée). Je me suis bien marré sur la blague avec les sous-fifres pistonnés. Il m’a fait flipper quand il a tiré sur Drax. À ce moment-là, je m’étais dit que c’était le fossoyeur du Destructeur.
Autre caméo avec la femme de James Gunn. Jennifer Holland, dans un petit rôle, mais qui m’a fait exploser de rire pour sa réaction quand elle se fait tirer dessus. Il faut dire que j’avais toujours en tête sa performance de femme stoïque du côté de DC. Du coup, la voir brailler quand elle se fait transpercer la jambe m’a pris au dépourvu.
Par Christophe Menat rêvant maintenant d’une adaptation d’Annihilation avec les Gardiens.
Conclusion
Comment conclure autrement si ce n’est par un “Merci James Gunn” ? |
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10/10 |