Critique : Legion – Saison 1

Entre le génie et l’ennui

Fiche

Titre Legion Titre VO
Créateur Noah Hawley
Acteurs Dan Stevens, Rachel Keller, Jean Smart, Aubrey Plaza
Saison 1 Nombre d’épisodes 8
Date de sortie 08 / 02 / 2017 Format 1h
Genre Action, Drame, Mystère, Science fiction Chaîne FX

L’histoire de David Haller, le fils schizophrène du professeur Xavier, un homme sujet depuis l’adolescence à une maladie mentale. Au cours d’un de ses nombreux séjours en hôpital psychiatrique, une étrange rencontre avec un patient lui fait réaliser que les voix qu’il entend et les visions auxquelles il est confronté pourraient se révéler vraies.

Photo du chapitre 5 de Legion avec Dan Stevens
Moi quand je regarde Legion – La léthargie

Critique

Attention, cette critique contient des spoilers sur la saison 1 de Legion. Si vous voulez avoir un avis sur le show sans spoiler, je vous invite à lire la critique du premier épisode.

La première saison de Legion vient de s’achever. L’heure est donc à un premier constat personnel sur la série mutante de Noah « Fargo » Hawley. En attendant la deuxième saison déjà confirmée.

Après un premier épisode prometteur, il ne me restait qu’une seule crainte. Que la série s’essouffle dans les épisodes suivants à la manière de Preacher. Et ça n’a pas manqué. Tout d’abord, la réalisation reste toujours de (très, très, très) haute volée. De même, l’inventivité des mecs du show permet de masquer le budget pas la hauteur des ambitions. Certains effets spéciaux sont ringards, mais dans l’univers de la série, cela confère un charme fou. Rien à redire non plus quant à la prestation des acteurs, tous impeccables. Néanmoins, quel dommage que l’histoire ne suive pas.

Le rythme de Morphée

Je m’explique. Durant tous les épisodes de Legion (sauf les deux derniers, mais j’y reviens plus en dessous), j’ai dû lutter pour ne pas m’endormir. Au début, j’ai cru que c’était parce que j’étais fatigué. Mais quand je me suis rendu compte que ça arrivait à chaque fois que je matais Legion. Je me suis dit qu’il y avait comme un problème. Après une brève auto-psychanalyse (de comptoir de PMU), la solution est apparue comme assez évidente. Le rythme très lent de Legion combinée à cette musique assez douce et répétitive et des images de toute beauté me mettent dans un état de confort absolu. Un état donc propice à un assoupissement. S’engage alors un combat pour que je me maintienne éveillé.

Quand je dis rythme lent, c’est aussi qu’il ne se passe pas grand-chose en fait. En trois épisodes, tu as l’impression que l’histoire n’a avancé que de deux pas. Le nombre assez hallucinant de ralentis n’aide pas non plus. C’est cool quand ils sont rares, mais à la chaîne… Cette cadence lente ne vient pas seule. Je peste aussi sur la prévisibilité de l’histoire. J’avais tellement de coups d’avance sur les protagonistes que c’était vraiment long avant qu’ils n’arrivent à mon niveau. Du coup, en attendant, j’étais là à attendre. Pourtant, je ne suis pas vraiment un spécialiste de David Haller, n’ayant lu que quelques comics le mettant en scène.

Finir sur une bonne note

Fort heureusement, les excellents deux derniers épisodes permettent de quitter la série sur une bonne note avec une Aubrey Plaza absolument génial en Roi des Ombres. Quelle idée de génie d’avoir combiné l’apparence « normale » de Farouk avec celle d’Aubrey. C’est donc rassuré que j’ai constaté sa survie avec Oliver Bird (génial Jemaine Clement de Vampires en toute intimité réalisé par lui-même et Taika « Thor: Ragnarok » Waititi – l’univers Marvel est petit). Quand même le show sans Plaza, ça devient beaucoup moins intéressant. J’ai aussi adoré le combat final (même si j’aurais préféré un vrai duel psychique), la séquence film muet, Aubrey Plaza en personnage de Tim Burton et David qui essaie de rationaliser les évènements sur le tableau noir.

Par Christophe Menat qui espère une saison 2 mieux maîtrisée en terme de rythme, le 1er avril 2017.

Photo du chapitre 5 de Legion avec Dan Stevens et Aubrey Plaza
Moi quand je regarde Legion – L’éveil

Conclusion

Je le dis tout de suite, Legion ne vaut pas le Fargo du même Noah Hawley. Néanmoins, le show présente tellement d’originalité et de bonnes idées par rapport à ses confrères super-héroïques que chaque fan doit impérativement l’avoir vu. Si on arrive à s’accrocher par rapport au rythme lent, on découvre une histoire certes prévisible pour ceux qui connaissent un minimum David « Legion » Haller, mais diablement inventive dans sa mise en scène. Beaucoup de plans de la série sont très au-dessus des meilleurs films X-Men, et ça, c’est fou.

+

  • Réalisation et mise en scène de malade mental
  • Monstrueuse Aubrey Plaza
  • L’excentricité du personnage de Jemaine Clement

  • Rythme lent
  • L’histoire n’avance pas beaucoup en huit chapitres et demeure prévisible
Trophée8/10

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