Inglourious Gentlemen
Fiche
Titre | Le Ministère de la Sale Guerre | Titre VO | The Ministry of Ungentlemanly Warfare |
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Réalisateur | Guy Ritchie | Scénaristes | Paul Tamasy & Eric Johnson et Arash Amel et Guy Ritchie |
Acteurs | Henry Cavill, Alan Ritchson, Alex Pettyfer, Eiza González, Babs Olusanmokun, Cary Elwes, Hero Fiennes Tiffin, Henry Golding, Rory Kinnear, Til Schweiger, Freddie Fox | ||
Date de sortie | 24 / 07 / 2024 (Amazon Prime Video) | Durée | 2h 01 |
Genre | Action, Comédie, Guerre | Budget | 60 000 000 $ |
L’armée britannique recrute un petit groupe de soldats expérimentés pour porter un coup décisif aux forces allemandes derrière les lignes ennemies au cours de la Seconde Guerre mondiale.
Critique
Décidément, Prime Vidéo aime beaucoup Guy Ritchie (et ils ont bien raison). Après Operation Fortune : Ruse de guerre (2023) et The Covenant (2023), place à Le Ministère de la Sale Guerre.
Malheureusement, en termes de qualité, Le Ministère est plus proche d’Operation Fortune que de The Covenant. J’ai eu l’impression d’avoir deux films assez proches (que ce soit au niveau du ton, de la construction de l’intrigue ou des personnages), sauf que le long-métrage du jour se déroule pendant la Seconde Guerre mondiale. Bref, mêmes qualités et mêmes défauts.
Tout de même, le truc cool, c’est de savoir que le film est inspiré d’une histoire vraie. Naturellement, je pense qu’il prend pas mal de libertés avec la réalité dans une volonté de le rendre badass. Peu importe, ça ne l’empêche pas d’avoir un cachet sympathique.
My name is Fleming, Ian Fleming
Sans oublier le caméo du créateur de James Bond, Ian Fleming. Pour l’anecdote, le personnage joué par Henry Cavill, Gus March-Phillips, a été une inspiration pour son James Bond. Une belle façon de boucler la boucle pour l’ancien Superman après qu’il ait raté le rôle de 007, surtout combiné avec Agents très spéciaux : Code U.N.C.L.E. (2015 – et par Ritchie) et Argylle (2024).
Autre anecdote : l’un des membres les plus célèbres du vrai Ministère est l’immense Christopher Lee. Fleming l’avait suggéré pour le rôle de 007 dans James Bond 007 contre Dr No (1962). Cela ne s’est pas fait, mais l’acteur a fini par jouer un méchant dans la saga avec L’Homme au pistolet d’or (1974).
Dans le même style, Lee a expliqué à Peter Jackson, pendant le tournage de la trilogie du Seigneur des anneaux, le son qu’un homme fait lorsqu’il est poignardé dans le dos après que ce dernier lui ait expliqué quel bruit il devait faire en mourant. J’imagine bien la scène en mode « gamin, fais-moi confiance, tu ne vas pas me dire quel son fait un homme quand on le tue avec un couteau dans le dos » devant son réalisateur qui devient de plus en plus blême. Jackson en a tellement été marqué qu’il a souvent raconté cette histoire
Bref, le Ministère a deux membres ultra-charismatiques : Henry Cavill, évidemment, et le colosse Reacher, euh pardon, Alan Ritchson. Ce dernier est vraiment mon personnage préféré. Chacune de ses scènes est un excellent moment. On peut également compter sur la présence de l’homme qui a affronté Paul Atréides dans un combat à mort, Babs Olusanmokun, et la superbe Eiza González. Sauf que l’intrigue les concernant est un peu lourde et sans réelle inspiration.
Pour le reste, Guy Ritchie se contente du minimum syndical de sa part, avec des scènes d’action bien emballées et des répliques amusantes. Mais il pourrait faire tellement plus.
Par Christophe Menat curieux de voir le prochain Ritchie qui réunit Jake Gyllenhaal, Eiza González et Henry Cavill.
Conclusion
Le ministère de la Sale Guerre, c’est comme si Guy Ritchie avait décidé de faire son Inglourious Basterds (2009), ce qui m’a donné un sentiment bizarre de déjà-vu (j’ai vérifié, pas de bug dans la Matrice – euh oups, tu n’étais pas censé savoir qu’on vit dans la Matrice). Mais au final, c’est juste un film d’action sympathique reposant sur une géniale histoire vraie. Dommage car il y avait moyen de faire plus. |
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6/10 |