Titre original : The Mechanic
Réalisation : Simon West (une flopée de daubes dont le fond est sans hésiter Tomb Raider)
Avec Jason Statham (je me bats en costume car je suis classe), Ben Foster (l’ange des X-Men), Tony Goldwyn (le papa qui dessoude les méchants dans une maison au fond à gauche), Donald Sutherland (encore un papa mais cette fois-ci d’un mec qui a sauvé les States au moins 8 fois) et Mini Anden (surtout une habituée de second rôle).
Genre : Action, Thriller
Date de sortie : 6 avril 2011
Durée : 1h32
Arthur Bishop est un tueur solitaire. Capable de faire passer un meurtre pour un accident, il accomplit à la perfection ses missions. Un jour, on lui ordonne de tuer son mentor, chose qu’il effectue mais des remords lui viennent. Il prend donc sous son aile le fils du défunt et lui enseigne les ficelles du métier.
Le dernier Jason Statham est-il un gros film d’action décérébré ?
Quand on pense Jason Statham, les films qui nous viennent à l’esprit sont Le Transporteur et The Expendables. Des gros films d’actions bien bourrins et furieusement jouissif malgré un scénario aux abonnés absents.
Mais Le Flingueur, remake d’un vieux film avec Charles Bronson, n’est pas ce type-là, il comporte certes des scènes d’actions mais le film s’oriente plus vers le thriller dramatique. C’est donc sur ce point qu’il faut juger le film et le constat est sans appel.
Un histoire furieusement … banale
Dans un bon thriller, on doit disposer d’un excellent rythme et d’enjeux préétablis. Or c’est sur ce point que Le Flingueur pèche. Les revirements de situation sont prévisibles et on ne saisit officiellement les enjeux qu’au bout d’une heure et ils seront conclus une demi-heure plus tard. Le temps que Statham s’énerve, met une ou deux raclés et bute le bad guy.
On se rappellera de ce film pour l’étonnante performance de Ben Foster qui éclipse totalement la star du show. On se demande même pourquoi Jason Statham est seul sur l’affiche étant donné que le temps de jeu des deux acteurs est quasiment le même. On s’ennuiera vite de la destinée du tueur à gage pour s’attacher au protégé bien plus charismatique.
Le problème de Statham, c’est qu’il n’est pas un excellent acteur, il a beaucoup de mal à faire circuler les émotions or pour cette histoire de tueur qui recherche un peu de chaleur humaine en somme une histoire à la Léon, ça demande un certain savoir faire que Jean Reno disposait. Oui, difficile de ne pas voir Léon dans Bishop mais le tueur aux lunettes de soleil ronde était émouvant, sensible et dépareillé devant la gamine donc tellement humain. Adjectif difficilement imputable à Bishop.
Le film échoue donc dans sa partie thriller et drame, il ne lui reste plus que les scènes d’actions. Heureusement que ces dernières sont réussies. Des fusillades bien foutues et des combats assez dynamiques. On ne touche pas au summum du genre détenu pour l’instant par John Rambo et The Expendables mais on prend beaucoup de plaisir surtout durant le combat défini dans La scène culte à la fin de l’article.
Une traduction du titre trompeuse et racoleuse.
Je tenais à m’arrêter quelques secondes sur le titre du film. A l’origine, il s’appelle The Mechanic (Le Mécanicien), ce titre colle parfaitement à l’univers du film et on le traduit par Le Flingueur. Encore une idée de génie du marketing français. Ils ont probablement du se dire :
Le Chef : Purée mais c’est un thriller douteux. Comment on va le vendre ?
Le Stagiaire : Eh si on faisait croire à un nouveau transporteur?
Le Chef : Hum, pas mal.
Le Stagiaire en feu : Et si… et si, on l’appelait Le Flingueur pour coller à Le Transporteur ? Parce que bon, Le Mécanicien et en plus, ça ne rime même pas.
Le Chef : Génial, allez t’es embauché ! T’es promis à un bel avenir.
Ou l’art de prendre le public français pour des cons. Je n’ose même pas imaginer le nombre de plaintes après le film « T’as vu, on s’est fait entuber. On nous vend un nouveau Transporteur et on se retrouve avec un dépressif… ».
Bon certains me diront que l’original s’appelle aussi comme ça mais bon…
Des scènes d’actions plutôt réussies mais servies par une histoire d’une telle platitude qu’on ne prend jamais de plaisir devant cette histoire de mécanos.
Sa scène culte : le combat entre le protégé et un mastodonte (2 mètres pour 135 kilos tout de même). Tous les éléments du décor y passent.
Note : 4/10