Critique : La Petite Sirène

Un remake réussi mais trop long

Fiche

Titre La Petite Sirène Titre VOThe Little Mermaid
Réalisateur Rob Marshall Scénariste David Magee
Acteurs Halle Bailey, Jonah Hauer-King, Melissa McCarthy, Javier Bardem, Noma Dumezweni
Date de sortie24 / 05 / 2023 Durée2h 15
GenreAventure, Famille, Fantastique, Musical, Romantique Budget250 000 000 $

Les années 1830, dans les eaux d’une île fictive des Caraïbes. Ariel, la benjamine des filles du roi Triton, est une jeune sirène belle et fougueuse dotée d’un tempérament d’aventurière. Rebelle dans l’âme, elle n’a de cesse d’être attirée par le monde qui existe par-delà les flots. Au détour de ses escapades à la surface, elle va tomber sous le charme du prince Eric.

Critique

Poursuivant la volonté de Disney d’adapter ses films d’animation classiques en film en prise de vues réelles, La Petite Sirène est la nouvelle élue (ou victime, diront certaines mauvaises langues).

Ce qui m’a choqué au premier abord, c’est la peau… Non, je déconne. Je n’en ai rien à foutre. Surtout que la couleur n’a aucune importance concernant le personnage. Ce qui est important, c’est qu’elle ait une queue… Euh… Une queue de poisson, hein ? À la limite, les cheveux rouges aussi et des coquillages en guise de soutien-gorge. Là, pour le coup, c’est la grosse déception, car pas de coquillage, mais un truc chelou que je n’arrive pas à identifier à la place.

M’enfin bon, il n’empêche qu’Halle Bailey rayonne dans le rôle de la fille du roi Triton, Ariel. Elle a tous les traits du personnage classique de Disney. Vraiment une belle réussite question casting.

Une durée rallongée

Mais ce n’est pas de ce choc dont je voulais parler. C’est celui de découvrir que des 83 minutes pour la version de 1989, on est passé à… 135 !!! Deux heures et quinze minutes ! On est sur 52 minutes supplémentaires. Presque une heure, quoi. Je m’étais donc dit qu’ils allaient en profiter pour rajouter plein de trucs.

Pour le coup, je n’ai pas trop vu les ajouts à part une balade en ville. Par contre, la durée, je l’ai senti. C’est con d’avoir rendu le film aussi long. En le resserrant, il y avait beaucoup d’améliorer le rythme et rendre le visionnage fun. Surtout, dans une logique mercantile (à l’origine d’ailleurs de ce remake, on ne va pas se mentir), ça favorise les revisionnages au cinéma. Super Mario Bros, le film et ses 92 minutes l’ont prouvé récemment.

Pour le reste, on est dans un cas classique d’adaptation façon Disney (sauf Mulan). On retrouve tout ce qui faisait le succès du classique et son histoire demeure inchangée à part quelques minuscules variantes (pas de quoi faire tiquer le TVA). Par contre, je ne suis toujours pas fan du rendu réaliste des animaux. L’adaptation du crabe, j’ai mis un temps fou à m’y habituer. Je crois même que je ne m’y suis jamais habitué… Les images de synthèse font le yoyo, c’est parfois beau, parfois trop artificiel.

« Tu n’aurais pas dû perdre ta voix pour être entendue. »

Parmi les points forts de ce remake, je retiens le numéro de Melissa McCarthy en Ursula. C’était pas gagné car enfant, j’étais fasciné par cette méchante. Mention spéciale pour le climax. J’espérais très fort qu’ils conservent le spectaculaire du dessin animé et ils l’ont fait. Il y a également la relation entre Ariel et son père doté d’un moment émouvant. Je ne me souvenais pas de ça du DA.

Je finis cette critique avec une petite anecdote m’ayant bien plu. En refaisant la scène culte où Ariel rejoint la surface après sa transformation humaine pour faire son fameux « je balance mes cheveux en arrière car c’est trop stylé », Halle Bailey a failli se briser le cou à cause du poids de ses dreadlocks et extensions de cheveux.

Autre anecdote, personnelle, cette fois-ci, dans la salle, il y avait une adolescente métisse avec des dreadlocks. Elle a vécu la séance limite en transe. Si au début, j’étais un peu flippé, j’ai fini par en être ému. C’était magnifique de voir une personne aussi en phase avec un film. Après tout, ce film est bien destiné à ce public.

Par n’en revenant toujours pas des 52 minutes en plus.

Conclusion

Ce remake en prise de vues réelles du classique Disney, La Petite Sirène, est une réussite dans le sens où on retrouve le charme du dessin animé d’origine. Halle Bailey et Melissa McCarthy en tête. Après, le dessin animé d’origine n’est pas ma tasse de thé. Aussi, un nouveau problème s’est ajouté à mes yeux : la durée. Il y a quand même 52 minutes en plus par rapport à la version de 1989. Pour le coup, je les ai senties car ça tire trop en longueur. Sans oublier que j’ai toujours autant de mal avec ces animaux réalistes.

+

  • Revivre le classique Disney en prise de vues réelles
  • Halle Bailey
  • Melissa McCarthy en Ursula
  • Climax intact

  • Beaucoup trop long
  • Ces animaux réalistes, je ne m’y fais pas
  • Jamais été vraiment fan du dessin animé à l’origine
  • Effets numériques pas toujours réussis
5/10
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