Critique : Jurassic World : Le Monde d’après

We’re in the endgame, now.

Fiche

Titre Jurassic World : Le Monde d’après Titre VOJurassic World Dominion
Réalisateur Colin Trevorrow Scénaristes Emily Carmichael & Colin Trevorrow
Acteurs Chris Pratt, Bryce Dallas Howard, Laura Dern, Sam Neill, Jeff Goldblum, DeWanda Wise, Mamoudou Athie, Isabella Sermon, Campbell Scott, BD Wong, Omar Sy, Justice Smith
Date de sortie08 / 06 / 2022 Durée2h 27
GenreAction, Aventure, Science-fiction, Thriller Budget185 000 000 $

Quatre ans après la destruction d’Isla Nublar, les dinosaures coexistent avec les humains. Cet équilibre déterminera si les humains seront les prédateurs dominants dans un monde avec les créatures plus redoutables de tous les temps.

Critique

Jurassic World : Le Monde d’après promettait d’être le Avengers : Endgame de la saga. Après tout, il s’agit d’un crossover réunissant la team Jurassic World avec la team Jurassic Park. Le tout sur un fond de conclusion. Celle de la saga du Jurassique. Même si techniquement, c’est plus celle de la saga World.

Merci les mauvais retours

Le premier truc qui passe par ma tête (vide – j’ai enlevé le cerveau avant de voir le film, ben ouais, on m’a dit qu’il fallait faire ça avec les blockbusters) après avoir écrit l’introduction, c’est, bordel, heureusement que je ne l’ai pas vu avec de grosses attentes. Faut dire qu’avec plus d’un mois de retard, je n’ai pas pu ignorer les mauvais retours à la pelle. Je dis heureusement, car si je m’attendais à vivre un Endgame, la déception aurait été monstrueuse. Là, j’étais préparé. Je m’attendais à un film moyen et, sans surprise, c’est que j’ai eu.

En fait, ce n’est pas si mauvais que ça. Je répète, ça aide d’avoir des attentes vraiment basses. Il y a des scènes d’action sympathiques, des acteurs sympathiques, des décors sympathiques et des animatroniques sympathiques. Mais c’est tout. Ça reste uniquement sympathique. Quand on sait que la saga a démarré avec Jurassic Park (1993)… Mais bon, ce n’est pas uniquement dû au talent de Steven Spielberg sinon Le Monde Perdu (1997) serait une bombe également. Jurassic Park, c’est la conjecture d’un tas de trucs qui ont donné un chef d’œuvre du cinéma. Mais on n’est pas là pour en parler, mais de sa cinquième suite.

Mission Jurassic

En fait, je sens que Colin Trevorrow a de l’idée. Pendant la première moitié du film, j’ai eu l’impression d’avoir un clone de Mission Impossible avec des dinosaures. Mission Jurassic. Ce n’est pas totalement con, mais bon, je suis là pour voir des dinos. Les stars, ce sont les dinosaures, pas Chris Pratt.

Ah, mais attends, je vais trop loin. J’ai complètement zappé l’introduction. Alors là, les effets spéciaux… Qu’est-ce qu’ils sont dégueulasses ! Quand Star-Lord est à cheval pour attraper des dinosaures. Le malaise est palpable. C’est l’aspect hivernal qui fait ça ? Je me dis qu’avec la neige, ça doit être galère parce qu’étonnamment, dans la deuxième moitié, ça va mieux. Surtout quand ils utilisent les animatroniques.

Bref, en revoyant les acteurs de la première trilogie, ce qui m’avait surpris, c’est l’absence totale d’émotion. Rien. Peau de zob. Pourtant, on parle des légendaires Ellie Sattler, Alan Grant et Ian Malcolm.

Le crossover foiré

Ça ne s’arrange pas durant le crossover. C’est même pire, je trouve. C’est à ce moment-là que tu te rends compte de toute la difficulté de faire un crossover. Plein d’acteurs sont là à faire de la figuration. Tout le monde sort des répliques bateaux (on est loin de la réunion culte entre les Avengers et les Gardiens de la Galaxie). Ben ouais, parce que les répliques, c’est simple. Une simple punchline m’a marqué ! UNE SEULE ! Naturellement, elle nous vient d’Ian Malcolm : « Jurassic World ? Pas fan. ». Le reste, c’est trait plat.

Le climax. C’est simple. C’est un nid à fan service. Et pas du bon. Entre le Steve Jobs maléfique nous faisant un remake de Denis en bigger (même s’il bouffe des graines au lieu du fast food) and louder. Un T-Rex s’amusant à refaire le logo avec la délicatesse d’un éléphant dans un magasin de porcelaine. Bon, j’avoue, il y a un qui a bien fonctionné chez moi. C’est quand Malcolm nous refait le coup « je distrais l’énorme dino avec une torche en train de brûler pour sauver mes potes ». Je ne sais pas si c’était volontaire, mais j’ai explosé de rire.

Le plus rageant, c’est cette idée totalement inexploitée de la cohabitation entre les dinosaures et les humains. On a quelques trucs au début, mais on sent qu’ils ne savent pas trop quoi en faire (au point qu’un dino bouffe un mec en trottinette, s’agit-il d’une vengeance ?), donc ils reviennent sur des rails classiques au lieu de partir sur quelque chose de nouveau. Mince quoi, on est au sixième film et, encore une fois, j’ai eu l’impression de voir la même chose… Prenez des risques, que diable !

Par content de l’avoir vu en retard.

Conclusion

Chris Pratt était enthousiasmé à mort à l’idée d’avoir Jeff Goldblum, Laura Dern et Sam Neil dans le troisième Jurassic World et sixième Jurassic Park au point de dire : « C’est enfin arrivé. Préparez-vous pour ce qui sera sans aucun doute le plus grand, le plus méchant et le meilleur film de la franchise. ». Bravo, Nostradamus. De la franchise, c’est tout simplement le… pire. Je compte sur toi pour ne pas me donner les numéros du loto.

+

  • L’idée du crossover…
  • Des bonnes idées…
  • Ça se mate quand même…
  • La punchline de Malcolm…

  • … mais pas ce qu’ils en ont fait
  • … inexploitées
  • … même si un peu long
  • … mais c’est la seule mémorable
5/10
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