Critique : The Quarry

Première rencontre avec Supermassive

Fiche

Titre The Quarry
Éditeur 2K Games Développeur Supermassive Games
Plate-forme PlayStation 4, PlayStation 5, Xbox One, Xbox Series, Windows Date de sortie 10 / 06 / 2022
Joué sur PlayStation 5Game Genre Épouvante, Horreur

Critique

C’est amusant. J’adore les jeux vidéo qualifiés de films interactifs. Par exemple, je suis très fan de ce qu’a fait Quantic Dream sur la dernière décennie (même si ça ne m’empêche pas de rêver d’un Nomad Soul nouvelle génération). Pourtant, je n’ai jamais touché à une seule oeuvre de Supermassive Games. J’ai bien failli avec Until Dawn, mais non. Le plus cocasse est que ce dernier traîne dans ma bibliothèque depuis un moment. Bref, c’est avec l’excitation de la nouveauté que j’ai lancé The Quarry.

Le début annonce la couleur

Le début m’impressionne pas mal avec une réalisation de haute volée et deux personnages attachants (j’apprécie Skyler Gisondo depuis la série Santa Clarita Diet et le film Vive les vacances). La prise en main se fait sans peine grâce à un tutoriel sympathique. Puis le pic avec l’arrivée de Ted Raimi (oui, le frère de Sam, réalisateur de la trilogie Spider-Man et Doctor Strange in the Multiverse of Madness – le MCU n’est jamais loin) en flic flippant. Pour tout dire, sur cette intro, j’ai même eu un peu les chocottes.

Mais, il y a des éléments qui me dérangent déjà. Deux, pour être précis. La présence des bandes noires. Ok, il y a une volonté de faire un truc cinématographique, mais ils auraient pu offrir la possibilité de les enlever. Perso, je trouve que ça casse la lisibilité (1/4 de l’écran en moins quand même). Dans ces conditions, difficile d’admirer les décors. Le deuxième, c’est l’animation faciale. Si on reconnaît aisément les acteurs, l’animation faciale est parfois chelou. Comme grotesque. Ça plombe parfois l’immersion.

Casting high level

Malgré tout, je me prends au jeu en découvrant la joyeuse troupe qui va être mise dans la merde façon slasher. Je reconnais pas mal d’acteurs comme Justice Smith, failli être bouffé par des dinos dans Jurassic World : Fallen Kingdom (2018) et best friend de Pikachu dans Pokémon : Détective Pikachu (2019), Ariel Winter, la seule Dunphy en concurrence avec Gloria au niveau de la présence au balcon dans la série Modern Family, David Arquette, survivant de Ghostface dans la saga Scream ou encore Lance Henriksen, robot crachant du yaourt dans Aliens : Le Retour (1986).

Comme ils sont bien introduits et écrits, difficile de ne pas être étonné devant leurs comportements. Ils leur arrivent plein de merdes totalement hallucinantes et on dirait qu’ils se sont juste paumés en forêt. Ok, on est dans la vibe slasher donc le réalisme n’est pas le maître-mot, mais il y a un minimum, bordel.

Démarrage en fanfare, final dans le mur

Du côté de l’histoire, ça démarre pas mal. Il y a des chapitres intéressants, des dialogues bien écrits et un bon background horrifique enrobé de mystère. Mais ça finit clairement en eau de boudin à mes yeux. Tant de potentiel gâché. En gros, ça prend beaucoup de temps pour démarrer à cause du développement des personnages et ça se conclut tellement vite que j’étais là à se demander si ça valait le coup d’en prendre autant.

Bref, à la fin du jeu, j’étais là à me dire que je le referais bien pour avoir la meilleure fin (tout le monde survit) et la pire (tout le monde crève), ça pourrait être marrant. Très vite, ça m’a agacé. Pourquoi ? Car contrairement aux jeux de Quantic Dream qui proposent un truc intelligent permettant de découvrir les différents embranchements possibles, le jeu de Supermassive Games oblige à tout refaire depuis le chapitre qu’on a sélectionné. Pire, aucune possibilité d’accélérer ou de sauter les dialogues. L’enfer ! D’autant plus que les différences sont en fait minimes si on excepte la mort ou non du personnage.

Pour boucler la critique, petite déception du côté des QTE. Généralement, j’adore ça, mais là, ils sont beaucoup trop faciles pour représenter un réel challenge. Tout comme les “exercices” de respiration.

Par qui va regarder ce que vaut Until Dawn.

Conclusion

Loin du niveau des jeux de Quantic Dream, le film interactif de Supermassive Games a tout de même des grosses qualités, à commencer par sa réalisation et son écriture rafraîchissante au niveau des dialogues. Dommage donc que j’ai été agacé par ses défauts. Bref, The Quarry est un slasher interactif sympathique.

+

  • Slasher maîtrisé
  • Techniquement pas dégueu
  • Réalisation et écriture au dessus de la moyenne du genre
  • Casting

  • Fin en eau de boudin
  • Animations faciales parfois grotesques
  • Pourquoi ces bandes noires ?
  • QTE trop faciles
  • Impossible de sauter ou accélérer des scènes durant le New Game +
7/10
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