Premier essai raté pour le Millarworld de Netflix
Fiche
Titre | Jupiter’s Legacy | Titre VO | – |
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Créateur | Steven S. DeKnight | ||
Acteurs | Josh Duhamel, Ben Daniels, Leslie Bibb, Andrew Horton, Elena Kampouris, Matt Lanter, Mike Wade, Tenika Davis, Ian Quinlan, David Julian Hirsh, Tyler Mane | ||
Saison | 1 | Nombre d’épisodes | 8 |
Date de sortie | 07 / 05 / 2021 | Durée | 35 à 56 mn |
Genre | Action, Aventure, Drame, Fantastique, Science fiction | Chaîne | Netflix |
Ils font partie de la première génération de super-héros, mais alors qu’ils passent le relais à leurs enfants, la tension monte et les règles d’antan sont oubliées. |
Critique
En 2017, Netflix a acheté le Millarworld. La compagnie fondée par le scénariste Mark Millar, servant principalement à éditer ses propres comics. Un bon coup, semble-t-il tant les adaptations ciné ont été bonnes entre Wanted, Kick-Ass et Kingsman. Évidemment, après un tel coup de maître sur l’échiquier des droits, Netflix lance un tas de projets d’adaptation entre film et série. Jupiter’s Legacy étant le premier d’entre eux, évidemment, il était très attendu.
Un mois après sa sortie, annulée
Pour l’anecdote, alors qu’il ne me restait plus qu’un épisode avant la fin de la saison, j’ai appris la nouvelle : Netflix a annulé la série. Le pire dans cette histoire ? Je n’ai même pas été surpris. Comment l’être quand on sait que la série a coûté 200 millions de dollars, que le showrunner de l’époque, l’estimé Steven S. DeKnight (on parle quand même du showrunner de la première saison du Daredevil du même service de streaming), a claqué la porte suite au classique « différents créatifs » en plein milieu du tournage et qu’au final, quand on mate le résultat final, on a l’impression d’être devant une série super-héroïque sans trop du budget façon The Tick ou Powers…
J’ai su l’histoire du budget après avoir terminé la série et j’avoue, comme le dit Cartman, ça trou l’cul. Certes, dans le premier épisode, il y a un combat fort sympathique même si le fond vert et le kistch sont omniprésents, mais pour le reste, jamais l’équipe des effets spéciaux n’arrive à se mettre au niveau des ambitions narratives. Du coup, ça demande à fermer les yeux en permanence. Diablement peu efficace de suivre le résultat avec des yeux à moitié ouverts.
Une simple mini-série aurait suffit
De toute façon, ce n’est pas le plus gros problème de la série. Son souci premier, c’est sa lenteur. Ça blablate. Ça blablate. Sans cesse. Sur des répliques inintéressantes même si le thème l’est. Inévitablement, avec autant de dialogues foireux, les personnages n’ont ni charisme, ni intérêt. L’Oscar du pire personnage, je la donne, sans hésiter, à la fille d’Utopian. Je ne veux même pas écrire son nom sinon ça va me faire faire péter les plombs façon mère Mitchell face aux machines suite au rapt de son fils. Les acteurs n’aident pas non plus. Je ne veux pas être méchant mais quand Josh Duhamel est ta tête d’affiche… Ce n’est pas bon signe.
On sent vraiment qu’ils ont tout tenté pour prolonger au max l’intrigue au lieu de se contenter de faire une adaptation fun et réussie en une seule saison. Une mini-série, quoi. Dès lors, les huit épisodes deviennent pénibles à suivre. Je vais être franc et avouer que j’ai regardé les trois derniers sur mon portable afin de bénéficier de la vitesse x1,5.
Par Christophe Menat ne recommandant pas du tout de tenter car en plus, ça finit sur un cliffhanger donc perte de temps totale.
Conclusion
Pas la peine d’épiloguer longtemps. Quand j’ai appris que Netflix avait annulé sa série à 200 millions de dollars censée être le premier joyau posé sur la couronne des adaptations télé/ciné du Millarworld au bout d’une seule saison, je n’ai pas été surpris. En fait, si, j’ai été surpris en apprenant que ça a coûté 200 millions. Bref, une série à enterrer dans le cimetière des séries ratées de Netflix qui commence à prendre une envergure assez flippante. |
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4/10 |