Gotham se smallvillise
Fiche
Titre | Gotham |
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Créateur | Bruno Heller |
Acteurs | Ben McKenzie, Donal Logue, Sean Pertwee, Robin Lord Taylor, Erin Richards, David Mazouz, Camren Bicondova, Cory Michael Smith, Morena Baccarin, Michael Chiklis |
Titre original | – | Saison | 2 |
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Pays | États-Unis | Nombre d’épisodes | 22 |
Genre | Action, Policier, Science-fiction, Thriller | Format | 42 mn |
Diffusion d’origine | 21 / 09 / 2015 | Chaîne | FOX |
Critique
Autre seule série télé adaptée d’un comic que je suis avec Agents of SHIELD, Gotham est une curiosité. Alors qu’on s’attendait à une adaptation fidèle lorgnant sur les premiers pas du futur commissaire Jim Gordon dans la ville de Gotham City, la première saison avait montré petit à petit qu’elle s’orientait vers autre chose et celle-ci ne fait que le confirmer.
Attention, cette critique contient des spoilers sur l’ensemble de la saison.
Ma première déception avec Gotham, c’est qu’au final, elle n’adapte pas l’excellent comic Gotham Central qui narre le quotidien des inspecteurs de Gotham City dans une ville en proie à des vilains et souvent sauvée par le Dark Knight. Le comic était excellent, surtout pour son point de vue réaliste permettant d’offrir quelque chose de nouveau par rapport aux quatre ou cinq séries régulières sur Batman. Mais au final, la série de la FOX nous fait plutôt un Smallville.
La deuxième saison de Gotham s’est totalement lâchée au rayon des vilains avec deux parties Rise of the Villains et Wrath of the Villains piochant parmi les plus emblématiques. Notamment un « Joker » incarné par Jérôme. Sans aucun doute, mon vilain préféré de la saison. Dommage que son apparition soit si courte. Mais elle est d’autant plus marquante que sa sortie est géniale avec ce court passage où sa folie contamine certains citoyens de ville. Ainsi, Jérôme n’est pas le Joker. Ouf, on évite le sacrilège. Ce sacrilège consistant à révéler l’identité civile du meilleur ennemi de Batman.
Des monstres, encore des monstres et toujours des monstres
Dommage donc que cette saison ait préféré concentrer l’intrigue de sa première partie sur Galavan. Un mec qui arrive parfois à instaurer une certaine tension. Mais désolé, je n’arrive pas à prendre quelqu’un avec les oreilles de Dumbo au sérieux… Fort heureusement, la deuxième partie régale de ce côté avec un excellent Hugo Strange. Merci au bonhomme de nous offrir une galerie de vilains pour le moins assez cools. Même si le retour de Fish Mooney n’était pas vraiment nécessaire. Au moins, elle me fait toujours marrer quand elle donne son nom avec son air de petite vicieuse.
Pour le reste, je sais que je vais choquer certains, mais j’ai préféré la première saison. J’ai trouvé que la saison 2 partait trop souvent dans des exubérances too much. Surtout, elle ruine totalement l’idée d’origine de la série, présenter Gotham AVANT l’arrivée de Batman. Comme pour la série racontant la jeunesse de Clark Kent, l’idée de départ révèle très vite ses limites donc pour éviter de tourner en rond, la série a dérivé vers… le délire total. Mention spéciale avec l’implication de la Cour des Hiboux. Jouissif, mais limité. Je regrette aussi les faits très (trop) chelous. Comme les policiers qui ne prennent pas la peine de mettre une balle dans la tête de Mister Freeze alors qu’il s’agit du seul endroit où celui-ci n’est pas protégé… Sic.
Comme révélation de la saison, je compte sur Camren Bicondova. L’actrice m’épate de plus en plus dans le rôle de Selina Kyle. Surtout pour sa démarche féline.
Par Christophe Menat qui n’espère pas revivre Smallville avec Gotham, le 25 mai 2016.
Conclusion
Finalement, la série Gotham nous fait un Smallville. Après un départ plutôt réussi, la série s’est vite rendu compte de ses limites : un récit sur un truc qui se passe avant la venue de Batman alors que c’est ce dernier qui a provoqué l’éclosion des vilains, ben bonne chance… Du coup, elle a arrêté d’essayer d’être fidèle (si elle a vraiment essayé un jour) et part dans des délires. À défaut d’avoir une adaptation fidèle, au moins, on s’amuse beaucoup.
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7/10 |