Rapide & Furieux
Fiche
Titre | Godzilla x Kong : Le Nouvel Empire | Titre VO | Godzilla x Kong: The New Empire |
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Réalisateur | Adam Wingard | Scénaristes | Terry Rossio et Simon Barrett et Jeremy Slater |
Acteurs | Rebecca Hall, Brian Tyree Henry, Dan Stevens, Kaylee Hottle, Alex Ferns, Fala Chen | ||
Date de sortie | 03 / 04 / 2024 | Durée | 1h 55 |
Genre | Action, Aventure, Science-fiction, Thriller | Budget | 135 000 000 $ |
Godzilla et Kong affrontent un monstre terrifiant qui menace la planète entière.
Critique
Dix ans pile poil après la naissance du MonsterVerse avec le Godzilla (2014) de Gareth Edwards, Godzilla x Kong : Le Nouvel Empire débarque dans les salles obscures. Bref, un univers désormais fort de cinq films et deux séries.
Le plus amusant est de constater son évolution au fil des « épisodes ». Au départ très sérieux, l’univers a bifurqué vers de la grosse déconnade où plus personne ne se prend au sérieux. Une évolution n’étant pas sans rappeler celle de la franchise Fast & Furious.
De la grosse déconnade qui fait du bien
La déconnade, ce Nouvel Empire en est le symbole absolu. D’ailleurs, pour cet épisode, le réalisateur Adam Wingard fait son retour après Godzilla vs Kong (2021), ce qui fait de lui le premier réalisateur des films du MonsterVerse à faire son retour. À noter également un budget de seulement 135 millions de dollars, ce qui en fait le moins cher de la saga derrière Godzilla et ses 160 millions. Le plus cher était son prédécesseur, Godzilla vs Kong, avec 200 millions.
Bref, je parlais de symboles et rien que l’ouverture l’illustre bien. On y voit King Kong prendre une… douche ! C’est limite s’il ne chantait pas Singin’ In the Rain. Ce n’est pas forcément une mauvaise chose, même si je regrette un peu l’époque où ça se prenait au sérieux. Au moins, ils ont le mérite de pousser le curseur geek à fond la caisse avec des notes d’humour assez marrantes comme le coup du chicot ou encore le petit servant d’arme et du gros bourrinage.
Déjà, il y a une bonne nouvelle : la partie réservée aux humains est encore plus réduite. Moins de stars (est-ce que cela a joué au niveau du budget ?). On se contente du strict minimum avec la relation entre une mère et sa fille adoptive (un des meilleurs points de Godzilla vs Kong), le personnage semblant tout droit sorti d’un film hollywoodien des années 80 (Dan Stevens délicieusement en roue libre) et le comique de service (Brian Tyree Henry) doté de quelques bonnes répliques. Sans oublier la maman de Shang-Chi.
Ce n’est pas folichon, bourré de clichés et too much, mais curieusement, ça marche à défaut d’être mémorable. Reste que j’ai été souvent agacé par les (trop) nombreuses répliques explicatives s’adressant à des teubés.
Les Kaiju que j’aimais
Les stars du film sont clairement Godzilla et King Kong, comme il se doit. Toutefois, c’est Kong qui est à l’honneur. Godzilla a un temps d’apparition à l’écran de 8 minutes. Dans Godzilla vs Kong, il en avait 11 et 10 dans les deux films Godzilla. Néanmoins, c’est toujours marquant. Mention spéciale pour la blague du Colisée de Rome.
Le problème de Godzilla, c’est qu’il est assez limité pour transmettre des émotions. Du coup, l’équipe a préféré se concentrer sur le simiesque Kong. Pour le coup, ils ont sorti une histoire très classique, mais elle a son efficacité. Notamment grâce à un bel enfoiré servant d’ennemi principal et un nouveau venu attach(i)ant.
Au niveau des effets spéciaux, les mecs ont lâché la bride. Il y en a partout. Il faut dire qu’on est sur un film hybride, un tiers en live et le reste en images de synthèse. Les combats sont sympathiques et les dégâts sur l’environnement sont importants. C’est simple, les dommages collatéraux doivent se chiffrer en millions de morts et c’est assez fendard. Godzilla n’en a strictement rien à foutre des humains et ne se gêne pas pour détruire des immeubles sur son passage.
Par Christophe Menat regrettant tout de même ce manque d’épique.
Conclusion
Godzilla x Kong : Le Nouvel Empire prouve que le MonsterVerse a pris un virage à la Fast & Furious et ne se prend plus au sérieux. Du coup, il nous offre un défouloir en cumulant une histoire basique mais efficace et des passages spectaculaires en images de synthèse où ses Kaijus sont à l’honneur. Pas dingue, mais divertissant. |
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6/10 |