Le début d’une nouvelle histoire ?
Fiche
Titre | Falcon et le Soldat de l’Hiver | Titre VO | The Falcon and the Winter Soldier |
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Créateur | Malcolm Spellman | Réalisateur | Kari Skogland |
Acteurs | Anthony Mackie, Sebastian Stan, Daniel Brühl, Emily VanCamp, Wyatt Russell, Erin Kellyman, Julia Louis-Dreyfus, Danny Ramirez, Florence Kasumba, Georges St-Pierre | ||
Saison | 1 | Épisode | 5 |
Date de sortie | 16 / 04 / 2021 | Durée | 61 mn |
Genre | Action, Aventure, Drame, Science fiction | Chaîne | Disney+ |
John Walker doit assumer les conséquences de ses actes. Sam et Bucky rentrent aux États-Unis. |
Critique
Je m’attendais à un épisode où l’action serait majeure, mais c’est l’inverse en fait. Je me suis trop habitué au style Game of Thrones, moi. À chaque fois qu’on arrive à l’avant-dernier épisode d’une grosse série, je me prépare à vivre un gros barouf. Mais non, on est dans la même logique que dans un film ou WandaVision avec un épisode reposant tout le monde avant de partir pour un ultime climax où la tension et l’action atteignent leur paroxysme.
La tempête
Enfin, avant l’accalmie, il y a tout de même une tempête. Le remake du climax de Captain America: Civil War avec Bucky toujours dans le rôle de Bucky mais où Captain America échange sa place avec Iron Man / Falcon. Pour le coup, j’ai adoré la baston. À chaque fois, je suis épaté par la façon dont il arrive à utiliser les ailes et les capacités de Falcon en combat rapproché. Ce n’est pas pourtant pas évident. Déjà, dans les comics, alors en live, je n’ose pas imaginer.
Surtout, à la manière de Civil War, on est dans un truc intime où les coups portent et font mal. À ce jeu, John Walker m’a bien impressionné comme il faut. On sent toute son expérience du combat et pourquoi il a été choisi pour prendre le relais de Steve Rogers. Falcon est un peu dépassé car non surhumain, mais arrive à s’en sortir. Quant à Bucky, il n’est plus au niveau de la badassitude du Soldat de l’Hiver, mais demeure classe quand même.
Le soldat devenu inoffensif ?
Petite parenthèse concernant Bucky Barnes. Je ne peux pas m’empêcher de regretter l’époque du Soldat de l’Hiver où il était si classe, mais avec le recul, au final, son évolution est logique. On part d’un soldat augmenté et décérébré pour évoluer vers un homme en proie au doute. Il devient donc évident qu’il ne combat plus pour tuer, mais pour immobiliser. On ressent clairement cette évolution avec le dialogue « amour vache » avec Sam.
Bref, pour conclure avec le combat. J’ai beaucoup aimé la chorégraphie et, surtout, trois passages. Celui où le bras de Bucky laisse passer des décharges électriques, celui où John Walker balance « Je… suis… Captain America ! » (quelle prestation hallucinée de Wyatt Russell) avant d’arracher les ailes de Falcon (la mise à mort métaphorique du super-héros Falcon ?) et la séquence où Sam et Bucky se mettent à deux pour récupérer le bouclier jusqu’à casser le bras de John Walker.
Caméo VeeP
Pour démarrer fort, ça démarre fort. Le reste de l’épisode offrent aux protagonistes un moment de repos afin de dénouer les derniers fils de l’intrigue permettant de nous amener à une conclusion s’annonçant explosive. Commençons avec John Walker.
Tout d’abord, son intrigue nous permet d’introduire un nouveau personnage et pas n’importe qui : Valentina Allegra de Fontaine jouée par la géniale Julia Louis-Dreyfus. Oh bordel, j’ai eu un énorme sourire quand je l’ai vu arrivé tant j’adore l’actrice depuis Seinfeld (1989-1998) et Veep (2012-2019). La voir débarquer dans le MCU me remplit d’allégresse. Surtout, elle est là pour nous faire une Nick Fury en enrôlant John Walker. Bordel, on parle quand même de l’ex du borgne et d’une agente du SHIELD de très haut niveau dans les comics.
Les prémices des Thunderbolts ? Difficile ne pas y penser vu que le Baron Zémo retourne au raft (je te dis à très bientôt, Daniel). Je sens bien un John Walker devant chapeauter une équipe de Thunderbolts. Le nom de la future série Marvel à être dévoilé façon The Book of Boba Fett ? Vivement, car j’ai vraiment hâte de retrouver ces deux personnages même s’il faudra compter encore sur John Walker vu la scène post-générique (ah oui, y en a) de cet épisode. Dommage de ne pas avoir utilisé les couleurs d’U.S. Agent pour le bouclier, à savoir avec le bleu remplacé par le noir.
La politique de l’Amérique
Si la série Veep se moquait de façon hilarante des coulisses de la politique américaine, Falcon et le Soldat de l’Hiver s’y confronte de manière plus sérieuse. Via l’utilisation de son armée, sa politique étrangère et le racisme. Devant la commission, John Walker pousse un gros cri de colère reflétant sans doute la détresse des combattants mis au placard par des politiques plus soucieux de leur image que de la réalité de la guerre. Personnellement, j’ai partagé sa frustration quand la commission ne daigne même pas de vouloir écouter ses justifications.
Dans l’autre intrigue, celle d’Isaiah Bradley, on retrouve une même idée des politiques, amplifiée par le racisme, voulant noyer le poisson et conserver une image propre. Belle référence aux Red Tails au passage. Au final, j’ai apprécié la façon dont les politiques sont critiqués, car justement, ce n’est pas trop lourd. Il y a cette nuance fine où le monde n’est pas noir, ni blanc, mais gris. Surtout, ça colle à merveille avec l’évolution de Sam Wilson de Falcon à Captain America.
Une réplique de Bucky m’a marqué : « Quand Steve m’a parlé de son idée, on n’a pas imaginé ce que le bouclier devait représenter pour un homme noir. On pouvait pas. ». J’adore cette façon de souligner que l’homme blanc ne pourra jamais comprendre ce qu’a vécu l’homme noir. Plus que ça, ça permet également à ce que la récupération du nom de Captain America ne soit pas abrupte. Dans les comics, Sam Wilson devient Captain America du jour au lendemain. Pas crédible pour un sou.
Toute cette histoire avait commencé avec un siège
J’ai adoré cet épisode pour ce qu’elle amène dans l’amitié entre Sam et Bucky. On sent désormais qu’ils sont proches et c’est vraiment cool (mais pas suffisamment cool pour que Bucky puisse draguer la sœur de Sam :P). J’adore la façon dont les deux se séparent. Avec ce dialogue tout mignon où les deux mecs s’avouent qu’ils se kiffent, mais uniquement de façon détournée.
Reste désormais Karli et surtout Sharon Carter. Pour la première, rien de particulier à se mettre sous la dent sinon qu’elle semble s’être totalement radicalisée. Pour la seconde, par contre… Mais qu’est-ce qu’elle fait à vouloir soutenir Karli en l’associant avec l’algérien Georges Batroc ?
Par Christophe Menat prêt pour l’explosion finale.
Conclusion
Le calme avant la tempête. Voilà comment on pourrait qualifier cet épisode. Bon ok, il y a une petite tempête (et une vraiment cool en plus), mais l’essentiel est d’amener les intrigues à leurs conclusions en ajoutant une dernière couche de profondeur aux personnages (surtout Sam). Ah oui, ce caméo. Il m’a régalé. Attention, il y a une scène au milieu du générique. |
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8/10 |