Critique : Extraordinary – Saison 1

Quand une série mêle la comédie avec le genre super-héroïque, mon sens de l’araignée claironne comme un malade. Du coup, je me suis jeté sur la bande-annonce d’Extraordinary. Après le visionnage, j’avais été refroidi par le côté cheap de l’ensemble. Ça sonnait comme une série fauchée sans grand intérêt misant sur le genre super-héroïque pour attirer quelques curieux. Genre Powerless. Bref, j’étais parti pour la zapper.

Je ne sais pas pourquoi, peut-être parce que je n’avais plus de série comique à regarder, je me suis laissé tenter à sa sortie et j’ai très vite accroché. Alors, oui, la série fait un peu fauchée dans sa représentation des super pouvoirs. Néanmoins, elle utilise vraiment son sujet et le met au cœur du récit. On est donc clairement pas une tentative marketing, même si ça aide. La preuve, avec moi.

Humour bristish avec des super pouvoirs

Extraordinary, au final, c’est une série typiquement british avec un sens de l’humour ravageur entre répliques ciselées, punchlines et sens de l’absurde poussé à l’extrême. Ce n’est pas tous les jours qu’on voit un mec pouvant traverser les murs à condition d’être à poil. Devant une situation l’obligeant à traverser un mur, il se fout à poil dans la rue puis se retrouve coincé dans le mur. Pire, la seule partie dépassant le mur sont ses fesses. La cerise sur le gâteau arrive quand le mec raconte son expérience et surtout être dégoûté qu’on ait pris ses fesses pour un Bansky. Si je me permets de raconter cette blague, c’est que la série en regorge de ce style donc en spoiler une du moment que ça vous donne envie de la voir, ça vaut le coup.

Extraordinary, c’est également un casting génial où les têtes d’affiche sont bien loin des standards de beauté qu’on peut voir sur un Mercredi par exemple. Néanmoins, ils rivalisent tous de charisme pour insuffler de la vie dans leurs personnages. Chacun est mémorable dans son registre et je m’y suis rapidement attaché.

Pour terminer, les super pouvoirs. En plus du côté marrant d’avoir une situation inverse à une origin story de super-héros classique (l’héroïne est la seule à ne pas avoir de super pouvoir), là où la série arrive à être maligne, c’est en s’écartant des pouvoirs classiques ou alors en les pervertissant avec réalisme. On est dans une autre proposition que celle de The Boys, mais l’idée de base est la même. Pas mal de super pouvoirs sont simplement pourris ou utilisés à des fins quotidiennes. Il n’y a pas cette idée de super-héros ou de super-vilains, tout le monde continue à vivre normalement et ça, ça change.