Fiche
Titre | Expendables 3 |
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Réalisateur | Patrick Hughes |
Scénaristes | Sylvester Stallone, Creighton Rothenberger, Katrin Benedikt |
Acteurs | Sylvester Stallone, Jason Statham, Antonio Banderas, Jet Li, Wesley Snipes, Dolph Lundgren, Kelsey Grammer, Randy Couture, Terry Crews, Kellan Lutz, Ronda Rousey, Glen Powell, Victor Ortiz, Robert Davi, Mel Gibson, Harrison Ford, Arnold Schwarzenegger |
Titre original | The Expendables 3 | Date de sortie | 20 août 2014 |
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Pays | États-Unis | Budget | – |
Genre | Action, Aventure, Thriller | Durée | 2h 07 |
Barney, Christmas et le reste de l’équipe affrontent Conrad Stonebanks, qui fut autrefois le fondateur des Expendables avec Barney. Stonebanks devint par la suite un redoutable trafiquant d’armes, que Barney fut obligé d’abattre… Du moins, c’est ce qu’il croyait. Ayant échappé à la mort, Stonebanks a maintenant pour seul objectif d’éliminer l’équipe des Expendables. Mais Barney a d’autres plans… Il décide d’apporter du sang neuf à son unité spéciale et d’engager de nouveaux équipiers plus jeunes, plus vifs et plus calés en nouvelles technologies. Cette mission se révèle rapidement un choc des cultures et des générations, entre adeptes de la vieille école et experts high-tech. Les Expendables vont livrer leur bataille la plus explosive et la plus personnelle… |
Critique
Un Expendables est désormais attendu pour une seule chose : voir quelles nouvelles légendes du cinéma d’action vont faire partie du projet. Dès lors, durant la phase de pré-production, les rumeurs les plus folles ont parcouru le net. Ainsi, pour cet épisode, on a eu droit à Nicolas Cage, Jackie Chan, Steven Seagal et The Rock. Finalement, ce sont Indiana Jones, Zorro, Blade et l’Arme Fatale qui débarquent (pas mal, non ?). Aussi, ce sera l’occasion d’observer le travail de Patrick Hughes, réalisateur du futur remake de The Raid. Autant vous avouer que je l’attendrai au détour d’une ruelle sombre avec une batte de baseball et Rama pour l’empêcher de faire le film si jamais il se foire.
Plusieurs nouvelles ont un peu refroidi les joyeuses festivités qui nous attendaient. D’un, Expendables 3 est PG-13 (équivalent d’un accord parental souhaitable en France), alors que la saga a toujours été R (interdit aux moins de 12 ans), cela se voit nettement à l’écran avec des combats bien moins violents (donc moins prenants pour ma part). De deux, une sombre histoire de piratage a mis en effervescence la websphère. Il faut dire que ce n’est pas tous les jours qu’une copie DVD d’un énorme blockbuster circule sur la toile plus d’un mois avant sa sortie. Néanmoins, Expendables 3 a de la chance d’être un blockbuster bourrin (comprendre par-là, scénario optionnel) qui doit absolument être vu au cinéma pour en profiter à fond. Ça aurait été un Blu-ray, ça aurait fait très mal, mais un DVD, je me dis que ça peut passer. On verra bien avec les résultats au box-office. En tout cas, ce serait dommage que le film fasse un flop et qu’on nous prive d’un Expendables 4. Il y a même déjà des rumeurs à propos de la participation du Joker Jack Nicholson, de l’homme sans nom Clint Eastwood et du James Bond Pierce Brosnan (pour lui, c’est même officiel).
Revenons à Expendables 3, pardieu. Je n’ai même pas commencé la critique que je parle déjà du quatre… Sans aucune surprise, cette suite est moins réussie que ses prédécesseurs. L’effet de surprise a complètement disparu, le scénario ressemble à celui du précédent et les scènes d’action sont moins marquantes. Non seulement, la réalisation est peu inspirée (il n’y a rien de plus qu’on a déjà vu ailleurs excepté une jolie balade en motocross), mais en plus, les effets spéciaux (moches, surtout les effets de fumée, on dirait du Killzone 2, sorti sur la has been PS3) sont trop nombreux. Sans compter, la fameuse caméra parkinsonienne qui a décidé de faire partie de l’aventure – en même temps, ça colle avec le thème, vous me direz. Ce n’est peut-être que moi, mais ça ne m’avait pas choqué sur les épisodes précédents. En tout cas, Patrick Hughes, la ruelle sombre te guette…
Ce qui m’énerve le plus, ça reste la violence amoindrie. Heureusement, les nouveaux déconneurs m’ont bien fait rigoler. Commençons avec le premier, le mi-homme, mi-vampire, Wesley Snipes, que les Expendables font évader de prison. Et à la question de pourquoi il était en prison, celui-ci sort la réplique juste parfaite ! Passons à Harrison Ford, bon, j’avoue que son rôle ne m’a pas plus marqué que ça. Il faut dire que l’acteur reste encore pas mal présent en haut de l’affiche, donc il n’y a pas cette sensation de retrouver un mec perdu de vue. Tout comme pour Mel Gibson, pas vraiment un méchant marquant malgré quelques réussites comme le face-à-face verbal face à Sly. Je préfère JCVD dans le deux. J’ai fait exprès de laisser le meilleur pour la fin. Zorro ! Ou Antonio Banderas pour ceux qui connaissent son identité secrète. Les mecs jouent vraiment sur le côté Zorro de Banderas comme en témoigne une séquence où ce dernier, agrippé, voit, avec grand étonnement, sa prise se dérober. Du pur Zorro. Mieux même, l’Antonio cabotine à fond et semble ravi d’être là, comme Wesley Snipes, ou alors, il buvait à chaque fois cinquante Red Bull avant de tourner une prise.
Pour le reste, on retrouve l’ensemble du casting habituel, mis à part Bruce Willis. D’ailleurs, ça a chauffé sur Twitter à propos de ce dernier. Sly était dépité par ses exigences salariales très élevées au point de le traiter de cupide. Bref, on n’est pas près de revoir le divin chauve.
Malgré les critiques sur le scénario, cette suite innove toutefois en bousculant le schéma classique via l’invitation de petits jeunes. La séquence classique, mais qui me fait toujours autant d’effet, du recrutement est par ailleurs bien maitrisée. Parmi les nouveaux venus, on admira le plus mauvais Hercule de tous les temps, Kellan Lutz, le boxeur professionnel Victor Ortiz et la championne d’UFC, Ronda Roussey. Après pas de quoi s’enthousiasmer, l’ensemble manquant sincèrement de charismes, mais surtout d’un jeu d’acteur potable… Heureusement, les chorégraphies de Ronda Roussey font plaisir aux yeux. Il n’empêche que Rama…
Par Christophe Menat, le .
Conclusion
Une suite moins pétaradante que ses prédécesseurs, mais peut-être plus drôle. Néanmoins, je milite pour le retour au R ! Et je me demande s’il ne faut pas mieux s’arrêter là ? C’était marrant au début, là ça le devient moins. |
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+ | – Wesley Snipes et Antonio Banderas – Drôle – Paf, boum, paf, paf, boum, ça fait toujours du bien |
– | – Moins violent que les deux premiers – Des petits jeunes peu charismatiques – Plus d’effet de surprise |
5/10 |