Critique : Du Plomb dans la tête

… ou de l’Argent dans le derrière ?

Fiche

D’après la série de bandes dessinées de Matz alias Alexis Nolent
Titre Du Plomb dans la tête
Réalisateur Walter Hill
Scénaristes Alessandro Camon, Walter Hill
Acteurs Sylvester Stallone, Sung Kang, Sarah Shahi, Jason Momoa, Jon Seda, Holt McCallany, Adewale Akinnuoye-Agbaje, Christian Slater
Titre original Bullet to the Head Date de sortie 27 février 2013
Pays États-Unis Budget 55 000 000 $
Genre Action, Thriller Durée 1h31

Interdit aux moins de 12 ans

Tueur à gages à La Nouvelle-Orléans, James Bonomo, dit « Jimmy Bobo », a pour règle de ne jamais tuer un innocent. Après l’exécution d’un contrat, il laisse derrière lui un témoin, vivant. Pour le punir de ce travail bâclé, son partenaire Louis est abattu par un mystérieux assassin. Lorsque l’inspecteur de police Taylor Kwon arrive en ville pour rejoindre son équipier et suivre une nouvelle piste sur une ancienne affaire, il découvre que celui-ci a été tué. Tous les indices accusent Jimmy et son complice désormais disparu, Louis. Pour trouver qui a tué leurs partenaires respectifs, le flic et le tueur à gages vont être forcés de faire équipe. Bien que chacun d’un côté de la loi, ils vont vite se rendre compte que la frontière est mince…

Du Plomb dans la tête
« Hé, je ne suis pas une buche, bordel ! »

Critique

Walter Hill a accédé à la postérité en réalisant Les Guerriers de la nuit et surtout en scénarisant Alien, le huitième passager, Aliens le retour et Alien³. Comme par hasard, son départ de la franchise a coïncidé avec le début de son déclin. Il a aussi signé des buddy movies dont notamment 48 heures et 48 heures de plus où Nick Nolte se liait à Eddie Murphy pour pourchasser des criminels. Si je parle de buddy movies, c’est justement parce que Du Plomb dans la tête en est un.

Réunissant Sylvester Stallone et Sung Kang (découvert dans Fast and Furious 5 par les producteurs Joel Silver et Aaron Auch), soit un tueur à gages et un flic. L’ingrédient de base du buddy movie est lancé. Seulement, celui-ci fait un flop tellement énorme qu’on en est presque estomaqué. Tous, je dis bien tous, leurs échanges sont ultra-formatés et jamais drôles. Vous le conviendrez, c’est sacrément dommageable pour le genre.

Heureusement, le reste du film réussit son affaire en proposant des scènes d’action sympas notamment avec des gunfights sanglants. Le must, c’est de voir les trous laissés par les impacts de balles sur les corps notamment lorsque le plomb va faire une lobotomie, en toute amitié. Du Plomb dans la tête doit aussi beaucoup à la présence du monstrueux Jason Momoa, inoubliable Khal Drogo dans Game of Thrones et le nouveau (bientôt ex, Schwarzy reprenant son rôle) Conan.

Du Plomb dans la tête
« C’est curieux, vous êtes sur que je ne suis pas dans un DTV ? … Pourquoi je demande ? Je ne sais pas, ça me fait tout bizarre de revenir au cinéma. »

On peut aussi compter sur Christian Slater mais son personnage n’est pas intéressant. « Vous êtes le maillon faible, au revoir! », merci Laurence. Adewale Akinnuoye-Agbaje incarne l’autre méchant. L’acteur n’est pas inconnu des fans de séries (Oz et Lost). Personnellement, ça m’a fait plaisir de le revoir même s’il me fait toujours frissonner. Ah Adebisi ! Quoi d’autre à signaler ? Ah oui, un monstrueux barbu en sous-fifre (les mecs du casting, si vous faites une adaptation du conte Le Petit Poucet, embauchez-le). Tu pensais que Jason Momoa était vachement impressionnant avec son mètre quatre-vingt treize, ben attends de voir le barbu. De toute façon, le meilleur, ça reste quand même Khal Drogo. Voir avec quelle grâce il manie sa hache dans le combat final nous fait nous dire qu’il a bien bossé sur Conan. Aussi un autre passage marrant avec Khal, c’est quand il soulève une femme, on a vraiment l’impression qu’il est train de soulever sa nièce de 9 ans.

Le film fait aussi la part belle à son lieu de tournage, La Nouvelle Orléans. On peut même voir un défilé rappelant le passage culte du James Bond Vivre et laisser mourir où le défilé était un prétexte pour se débarrasser des personnes trop curieuses. On s’attend presque à voir débarquer le Baron Samedi. Pour l’anecdote, le film se finit là où le cinéaste Walter Hill a tourné son premier film, Le Bagarreur (1975) avec Charles Bronson.

Quoi d’autre à dire ? Non, je pense que j’ai fait le tour : buddy movie, pas drôle, méchants assez cools sauf Slater, le barbu, décors de La Nouvelle Orléans. L’avantage aussi avec Du Plomb dans la tête, c’est qu’il est court (90 minutes) du coup, on ne s’emmerde jamais mais à choisir, je préfère me refaire Le Dernier rempart mais surtout pas le nouveau Die Hard. Pour l’instant : Schwarzenegger 1, Stallone 0, Willis 0.

Du Plomb dans la tête
« Eh Sylvie, je n’y vois plus trop. Je pensais mettre la caméra par là et tu te démerdes pour être dans son champ, ok ? »

Conclusion

Un buddy movie complètement foiré dans sa partie comique mais restant tout de même matable grâce à des scènes d’actions péchues et un duel Conan/Rambo très attendu.

+ – Stallone (ben quoi? C’est pour lui qu’on va voir le film à la base)
– Jason Momoa
– la Nouvelle Orléans
– l’action
– humour tombé dans l’eau
– buddy movie foiré et ça, ça fait mal
4/10
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