Critique : Doctor Who (2024) – Saison 1

Doctor Who a plus de 60 ans d’existence. Son premier épisode a été diffusé pour la première fois sur la chaîne du Royaume-Uni, la BBC One, le 3 novembre 1963. Néanmoins, jusqu’ici, je n’ai vu que quelques saisons par-ci par-là. Il faut dire que c’est assez compliqué, en France, de suivre les aventures du Docteur.

Toutefois, tout a changé cette année suite à l’accord entre la BBC et Disney, pour que la plateforme Disney+ assure la diffusion de Doctor Who à l’international. Résultat, désormais, les épisodes sont disponibles sur Disney+ quelques heures après leur diffusion sur la BBC. Un game-changer.

Si certains pouvaient s’inquiéter de l’impact de l’arrivée de Disney (DiSnEy M’a TuEr), le showrunner Russell T. Davies, ayant déjà travaillé sur la série entre 2005 et 2010, a rassuré en indiquant que les fondamentaux de la série sont conservés. Néanmoins, le budget a connu un « coup de pouce massif ».

Bref, à titre personnel, je ne pourrais juger de cet impact n’ayant pas suffisamment d’expérience avec le Docteur. Donc, je critiquerai la série en tant que néophyte ayant vraiment commencé avec les épisodes spéciaux ayant servi de passerelle entre le Docteur David Tennant et le Docteur Ncuti Gatwa.

Les balades du Seigneur du Temps

Concernant les effets spéciaux, j’avoue avoir été agréablement surpris. Certes, les fonds verts et les créatures numériques sont visibles. Néanmoins, il est difficile de leur en tenir rigueur étant donné la générosité de la série. Il y a des plans qui sont à tomber par terre. Du coup, j’en retiens surtout du positif.

Au rayon de l’histoire, on est pratiquement sur une série d’anthologie où le Docteur et son acolyte vivent une histoire inédite à chaque épisode. Dès lors, comme pour toutes les séries d’anthologie, la qualité des épisodes demeure variable. Pour ma part, j’en ai adoré deux : le quatrième, 73 Yards, et le cinquième, Œil et Cerveau Bulle. Ah oui, en passant, je ne sais pas pourquoi, mais sur Disney+ FR, ils ont ajouté l’épisode spécial 4, L’église de Ruby Road, comme premier épisode. Ça m’a fait un drôle d’effet en commençant par celui-ci (mais qu’est-ce qu’ils foutent, ils refont tout l’épisode spécial ou quoi ?).

Par contre, là où j’ai eu du mal, c’est avec le jeu de Ncuti Gatwa. Ou devrais-je dire, le « surjeu ». Le mec en fait trop. Beaucoup trop. Soit il affiche une joie extrême, soit il chiale (on dirait que l’équipe du film est tellement épatée par le fait que l’acteur soit capable de lâcher des larmes sur commande qu’elle en abuse). Le juste milieu est très rare. Dès lors, j’ai eu une désagréable sensation de pathos forcé (vas-y, chiale, spectateur !). Je n’ai pas souvenir d’une telle chose avec David Tennant dans les épisodes spéciaux. C’est dommage, car, à part ça, l’acteur est sympathique. Mais du coup, est-ce un hasard si mon épisode préféré de la saison, 73 Yards, est le seul où il est absent quasiment tout le long ?