La mort revient en grande forme
Fiche
Titre | Destination Finale Bloodlines | Titre VO | Final Destination: Bloodlines |
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Réalisateurs | Zach Lipovsky, Adam B. Stein | Scénaristes | Guy Busick & Lori Evans Taylor |
Acteurs | Kaitlyn Santa Juana, Teo Briones, Richard Harmon, Owen Patrick Joyner, Anna Lore, Rya Kihlstedt, Tinpo Lee, Alex Zahara, April Telek, Gabrielle Rose, Brec Bassinger, Max Lloyd-Jones, Tony Todd | ||
Date de sortie | 14 / 05 / 2025 | Durée | 1h 50 |
Genre | Horreur | Budget | 50 000 000 $ |
Hantée par un cauchemar terrifiant qui revient sans cesse, Stefanie, étudiante à l’université, rentre chez elle pour retrouver la trace de la seule personne susceptible d’enrayer ce cycle infernal et de sauver ses proches du sort funeste qui les attend…
Critique
Mince alors, on parle certes du sixième épisode de la franchise Destination Finale, mais le dernier épisode, le 5 donc, remonte à 14 ans. C’est marrant, parce que je pensais qu’on en avait un tous les trois ans. Sinon, ce n’est pas étonnant de voir la franchise faire un come-back, car il y a une vague de films d’horreur des années 1990-2000 qui reviennent en force. Comme Scream, Candyman, Chucky (en série télé, par contre) et, dans deux mois, Souviens-toi… l’été dernier, tandis que Vendredi 13 aura droit à une série préquelle nommée Crystal Lake.
Une mode. Dès lors, il n’est pas étonnant de retrouver Guy Busick, scénariste de Scream (2022) et Scream VI (2023), au scénario de ce Destination Finale Bloodlines. Ni le regretté Tony Todd, alias Candyman, présent dans plusieurs épisodes de la franchise. Mais plus qu’une mode, cela a également été une belle surprise au niveau de la réception critique, avec un joli 93 % sur Rotten Tomatoes (le meilleur de la saga, devant le 5 et ses 63 %), et au box-office, avec 105,7 millions de dollars dès son premier week-end.
Mourir n’aura jamais été aussi ludique
Pour le coup, c’est plutôt mérité. En effet, si l’épisode n’offre pas une histoire particulièrement marquante, avec même une intrigue secondaire assez relou impliquant la mère (dommage de ne pas l’avoir enlevée, cela aurait dynamisé le rythme), dès qu’il s’agit d’élaborer les scènes de meurtre, la créativité est là. Le gore aussi.
Et cela commence fort avec la première séquence, dont la mise en scène est sacrément inspirée. Le seul bémol de cette scène concerne les effets numériques, un peu visibles, mais l’inventivité est là donc j’ai pardonné. C’est vraiment le seul bémol. Le reste est du pur fun, avec un côté spectaculaire absolument génial et des jolis plans. L’équipe a même mis en place un effet caméra efficace permettant d’illustrer le vertige.
Pour l’anecdote, la séquence débute comme une comédie romantique des sixties. Du coup, le studio en a profité pour faire un prank le jour de la fête des mères en invitant des mamans et leurs enfants adultes à une projection en avant-première d’une fausse comédie romantique intitulée Love at the Sky View.
Les autres scènes n’arriveront jamais à ce niveau, mais cela ne les empêche pas d’être impactantes. Avec une pointe d’humour noir délicieux. Pour tout dire, il y a des moments où j’étais estomaqué par le gore. Quoi qu’il en soit, il est difficile d’en sortir un favori, et cela est bien la preuve que Bloodlines a su rester constant tout au long. Dédicace à la géniale explosion finale qui ne semble pas avoir eu recours à des effets numériques et ça fait un sacré barouf.
« La vie est précieuse. Profitez de chaque seconde. »
Pour terminer cette critique, une petite pensée pour Tony Todd. Ce monstre sacré du cinéma horrifique nous a quitté le 6 novembre dernier à l’âge de 69 ans. Si on ne connaissait pas forcément son nom, son visage était inoubliable. Bref, ce Destination Finale est son dernier film. L’acteur y apparaît mal en point, mais il avait insisté pour reprendre son rôle.
Dans sa courte apparition, il a droit à un monologue avant de faire sa révérence. Les réalisateurs ont eu la touche de génie de le laisser improviser ses dernières répliques en lui demandant de s’adresser directement aux fans. Une belle séquence émotionnelle et surtout, une magnifique porte de sortie.
Adieu, l’artiste, et amuse-toi avec la mort.
Par Christophe Menat curieux de voir le prochain film du duo de réalisateurs.
Conclusion
14 ans après le dernier Destination Finale, la franchise revient et livre son meilleur épisode avec des morts génialement inventives, du gore impactant et un humour noir réussi. Sans oublier les magnifiques adieux de la légende Tony Todd. L’intrigue est un peu légère, mais cela importe franchement peu. |
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7/10 |