Fiche
Titre | Crazy Amy |
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Réalisateur | Judd Apatow |
Scénariste | Amy Schumer |
Acteurs | Amy Schumer, Bill Hader, Brie Larson, Colin Quinn, John Cena, Ezra Miller, LeBron James, Tilda Swinton, Vanessa Bayer, Daniel Radcliffe, Marisa Tomei |
Titre original | Trainwreck | Date de sortie | 18 / 11 / 2015 |
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Pays | États-Unis | Budget | 35 000 000 $ |
Genre | Comédie, Romance | Durée | 2h 05 |
Depuis sa plus tendre enfance, le père d’Amy n’a eu de cesse de lui répéter qu’il n’est pas réaliste d’être monogame. Devenue journaliste, Amy vit selon ce crédo – appréciant sa vie de jeune femme libre et désinhibée loin des relations amoureuses, qu’elle considère étouffantes et ennuyeuses ; mais en réalité, elle s’est un peu enlisée dans la routine. Quand elle se retrouve à craquer pour le sujet de son nouvel article, un brillant et charmant médecin du sport nommé Aaron Conners, Amy commence à se demander si les autres adultes, y compris ce type qui semble vraiment l’apprécier, n’auraient pas quelque chose à lui apprendre. |
Critique
Crazy Amy fait partie de ce cercle fermé des comédies qui ont cartonné outre-Atlantique, au point de propulser sa star, Amy Schumer, comme l’une des actrices du moment. Faut dire aussi qu’elle a provoqué quelques fantasmes en détournant d’une manière osée le sabre laser de Star Wars.
À l’origine était une discussion entre LE réalisateur des comédies américaines, Judd Apatow, et Amy Schumer. Un entretien qui a fini par aboutir à un scénario entièrement écrit par la blonde. Un scénario où elle met beaucoup d’éléments de sa vie (certains ont déjà utilisés pour son sketch show Inside Amy Schumer) pour donner naissance à une comédie romantique assez particulière. Notamment sur le fait qu’on passe du temps avec l’héroïne en couple que sur la phase « rencontre ».
Pour le reste, on retrouve la marque de fabrique du réalisateur : l’emploi de beaucoup de personnages secondaires. Ici, deux me restent en mémoire : John Cena et le basketteur LeBron James. Si le jeu de la star de la NBA est digne d’un Shaq, ça reste tout de même très sympa de voir qu’une telle star n’hésite pas à s’auto-parodier. Je me suis bien marré avec la séquence où il discute avec son meilleur ami (l’amoureux d’Amy) et tente de le faire venir à Cleveland ou encore, avec son côté radin débouchant sur un hallucinant monologue où il insiste sur la précarité de sa situation. Quant au professionnel du catch, il m’a plié durant sa scène de sexe avec Amy.
Une héroïne loin des modèles du genre
Il n’empêche qu’il n’y a qu’une seule vraie star : Amy Schumer. L’actrice détonne dans le milieu des comédies romantiques où pullulent les actrices au physique de mannequin. Comme le dit si bien, le personnage de Tilda Swinton (méconnaissable en passant, je n’ai su qu’elle jouait dans le film qu’après, en lisant la fiche) « elle est jolie, mais pas trop ». Ce n’est pas bien grave car elle a du charisme à revendre et un vrai sens de l’auto dérision, tout en se montrant très convaincante dans les scènes dramatiques. De plus, son personnage est une vraie réussite. En effet, elle n’est pas vraiment ce qu’on pourrait appeler un « ange ». Elle a beaucoup de défauts (son comportement est parfois franchement douteux) et c’est justement ce qui fait son charme. Un peu comme la Bad Teacher de Cameron Diaz.
Il n’empêche que Crazy Amy est quand même trop long et patauge un peu. Si je me suis beaucoup amusé durant la première heure, j’ai assisté à la suite des évènements sans grand intérêt, le tout tombant dans une routine beaucoup trop classique pour passionner. Attention, ça reste tout de même d’un bon calibre, contrairement à bien de ses confrères. Heureusement, l’excellente dernière scène (oh, ce saut magique) permet de quitter Amy avec un sourire.
Par Christophe Menat plein d’espoir pour Space Jam 2, le .
Conclusion
J’ai un peu de mal à comprendre pourquoi le film a autant cartonné aux States, car il reste tout de même très classique… En fait, non. La raison est toute trouvée, Crazy Amy offre une héroïne tout à fait épatante qui change des canons du genre. Cette dernière se marie bien avec le style Apatow et sa galerie de personnages secondaires inoubliables. Cerise sur le gâteau, l’humour est assez efficace.
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6/10 |