Critique : Cowboy Bebop

Une de plus dans la liste des adaptations ratées de Netflix

Fiche

TitreCowboy Bebop Titre VO
CréateurChristopher L. Yost
Acteurs John Cho, Mustafa Shakir, Daniella Pineda, Elena Satine, Alex Hassell
Saison1 Nombre d’épisodes10
Date de sortie19 / 11 / 2021 Durée38 à 52 mn
GenreAction, Aventure, Crime, Drame, Fantastique, Science fiction ChaîneNetflix

Spike, Jet et Faye sont des chasseurs de primes toujours stylés… et fauchés qui parcourent le système solaire pour trouver des missions, et échapper au passé de Spike.

Critique

De loin, Cowboy Bebop m’avait toujours fait de l’œil, mais jamais je n’ai eu l’occasion de m’y mettre. Puis Netflix a annoncé son projet en série live. J’étais excité à l’idée d’enfin découvrir enfin ce fameux Cowboy Bebop (je croyais que c’était le nom du héros). Quelques semaines avant la sortie officielle, voilà que le service au grand N rouge balance l’animé… Je me suis tâté. Je me lance ou j’attends la série live ? Finalement, j’ai décidé de donner une chance à la série live en la privilégiant. Le bon choix ?

Clairement ? Non. Quelle déception… Son créateur de la série, Christopher L. Yost, s’est fait connaître avec les scénarios des Marvel Studios, Thor: Le monde des ténèbres (2013) et Thor: Ragnarok (2017), sans oublier les séries d’animation Marvel comme Wolverine et les X-Men (2008-2009), Les quatre fantastiques (2006-2007) et Iron Man: Armored Adventures (2008-2009) ou Star Wars avec Star Wars: Rebels (2016-2018). On pouvait imaginer un candidat solide pour offrir un univers solide. C’est à moitié le cas.

Visuellement, j’ai senti un univers riche et varié. Les effets spéciaux s’en sortent plutôt bien malgré l’ambition. Il faudra juste, de temps en temps (non, en fait, assez souvent quand même), fermer les yeux sur les fonds verts. On notera également une réalisation s’attachant à livrer des plans forts. Je soupçonne une volonté de reproduire des plans iconiques de l’animé d’origine, car ça détonne avec le reste, très plan-plan.

Plantage royal au casting

Malgré tout, là où la série se foire pour moi, c’est au niveau du casting. Tous les acteurs, à l’exception de Daniella Pineda dans la peau de Faye Valentine, ne semblent pas du tout à l’aise avec leur personnage. John « Spike » Cho semble se forcer à être cool et insouciant sans jamais y arriver. Mustafa « Jet » Shakir veut en imposer, mais demeure plus pathétique qu’autre chose. Pour l’anecdote, dans l’animé, les héros tournent autour de la trentaine, ils s’approchent de la cinquantaine dans cette adaptation. Ce qui peut expliquer ce décalage.

Néanmoins, je décerne la couronne du pire personnage à Elena « Julia » Satine et Alex « Vicious » Hassell. Je n’ai jamais réussi à accrocher à la première. Difficile à l’imaginer en femme fatale, objet de convoitise. On est à des années-lumière de Nancy Callahan et Ava Lord de Sin City. Tandis que le second est juste à pisser de rire dans le ridicule. Un méchant pathétique, donc sans intérêt. En plus, cette désagréable sensation permanente de voir un mec faire le clown avec une perruque.

Évidemment, avec des acteurs autant à côté de la plaque, inutile d’espérer une alchimie entre eux. Bref, il m’est difficile de trouver des points positifs. Je noterai juste l’univers avec des codes intéressants. C’est justement l’intérêt d’une adaptation, partir depuis des fondations solides. Au moins, maintenant, je vais pouvoir passer à l’animé, l’esprit tranquille.

Par tout de même marqué par le personnage référence Pierrot le Fou et sa tirade tirée du monologue culte des larmes dans la pluie de Blade Runner.

Conclusion

J’attendais beaucoup de la série live Cowboy Bebop. Je voulais même la voir avant de regarder l’animé. J’aurais mieux fait de passer directement au second. Malgré un univers fort et une réalisation avec des jolis plans et des effets spéciaux ambitieux (il faudra tout de même faire avec des fonds verts trop visibles), la série s’est complètement plantée dans son casting. Aucun acteur, à l’exception de Daniella Pineda dans le rôle de Faye, ne semble coller à son personnage. Dès lors, je n’ai pas réussi à accrocher.

+

  • Univers accrocheur
  • Quelques jolis plans
  • Référence du monologue des larmes dans la pluie

  • Casting à revoir
  • Faut pas être regardant avec les fonds verts
5/10
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