Critique : Cold in July (Juillet de Sang)

A History of Violence 2

Fiche

D’après le roman de Joe R. Lansdale
Titre Cold in July (Juillet de Sang)
Réalisateur Jim Mickle
Scénaristes Nick Damici, Jim Mickle
Acteurs Michael C. Hall, Sam Shepard, Don Johnson, Vinessa Shaw, Wyatt Russell, Nick Damici
Titre original Date de sortie 31 décembre 2014
Pays États-Unis, France Budget
Genre Drame, Thriller Durée 1h 49

1989. Texas. Par une douce nuit, Richard Dane abat un homme qui vient de pénétrer dans sa maison. Alors qu’il est considéré comme un héros par les habitants de sa petite ville, il est malgré lui entraîné dans un monde de corruption et de violence.

Photo du film Cold in July (Juillet de Sang)
Le mec de droite est un fan de Dexter qui a bien l’intention de discuter calmement avec Michael C. Hall à propos de la fin de la série.

Critique

Il y a de ces réalisateurs méconnus dont tu ne suis pas vraiment l’actualité, mais dont le hasard des choses fait que tu as vu tous ses films (enfin presque, il me manque We Are What We Are).

Mulberry Street, le premier long-métrage de Jim Mickle (un nom qui marque) m’avait fait l’effet d’une claque. Obscur DVD accompagnant un Mad Movies, je n’en attendais rien, juste intrigué par une affiche qui me rappelait un autre film. J’ai découvert un truc bizarre parlant d’une contamination planétaire par des rats et qui se déroulait entièrement dans un immeuble (ça ne coûte pas cher et c’est moins anxiogène qu’un appart ou une pièce). Je ne pourrais pas vous en parler plus en détails vu que je ne m’en rappelle plus trop sinon que ça m’avait marqué. Son long-métrage suivant était plus attendu avec un truc de vampires qui devait en remontrer à Twilight et ses ampoules. Finalement, ce fut une semi-déception. La seule chose dont je me souviens, c’est la fin et une bataille un peu ridicule vers le milieu. Le problème majeur de Stake Land (c’est le nom du film), c’est que The Walking Dead était sorti deux ans plus tôt…

Avec Cold in July, Jim Mickle franchit un palier et invite un joli casting composé de Michael « Dexter » C. Hall, Sam Shepard, Vinessa Shaw et Don Johnson sans oublier son fidèle comparse, Nick Damici (ce dernier est apparu dans tous ses films), pour adapter un roman de Joe R. Lansdale (Wikipédia m’apprend qu’il a travaillé sur des comics comme Jonah Hex et qu’actuellement, il bosse sur les comics Tales from the Crypt – comme quoi, les comics ne sont jamais loin) se déroulant en 1989. Une occasion immanquable pour admirer Dexter avec une jolie coupe mulet dont il m’a fallu un moment pour m’en remettre.

L’histoire est assez spéciale, car difficile de prévoir la deuxième partie en se basant sur la première. Pour une fois que le tracé d’un film n’est pas celui d’un chemin balisé. Le pitch de départ rappelle fortement A History of Violence et comme avec le film de Cronenberg, les premières apparences sont trompeuses.

Un reboot spirituel du A History of Violence de Cronenberg

Durant Cold In July (un titre qui reflète bien le mois de juillet passé – à Paris, du moins), Dexter voit Sam Shepard (toujours impeccable quand il s’agit de jouer le vieux baroudeur mutique) et surtout le charmeur Don Johnson le rejoindre. C’est tant mieux, car il faut dire que la première partie est un peu soporifique, le tueur en série qui se reconvertissait bûcheron ayant du mal à capter l’attention du fait d’un rôle assez apathique (et puis ce mulet…), mais c’est le personnage qui veut ça. Contrairement à ce que pourrait laisser croire le pitch, le film ne démarre pas vraiment depuis la ligne de départ, mais seulement une fois arrivé au croisement, instant où les enjeux se troublent.

J’ai beaucoup apprécié l’ambiance donnant l’impression de revivre la fin des années 90 une deuxième fois. La première fois, je n’avais que 3 ans donc difficile pour moi de les apprécier pleinement. Aussi, le climax du film est assez sympa avec une petite fusillade qui fait du bien surtout au vu de la gueule des méchants. Après, j’avoue avoir du mal à en dire plus, car il faut dire qu’il n’y a pas grand-chose à raconter. On regarde le film sans déplaisir, on kiffe l’arrivée de Don Johnson (même si ça rompt un peu le ton du film, ce n’est que tant mieux car ça devient plus drôle et plus fun), on découvre des trucs horribles et on se soulage avec une fusillade finale.

Par Christophe Menat, le .

Photo du film Cold in July (Juillet de Sang)
L’homme par qui le film change !

Conclusion

Le nouveau long-métrage de Jim Mickle n’offre rien de spécialement mémorable mais fait son effet grâce à une ambiance nineties appréciable et de bons acteurs, Don Johnson en tête.

+

  • Don Johnson
  • Ambiance
  • Difficile de savoir où va le film

  • Le mulet de Dexter
  • Première partie limite soporifique
6/10
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