Critique : Blue Ruin

Un plat qui se mange froid

Fiche

Titre Blue Ruin
Réalisateur Jeremy Saulnier
Scénariste Jeremy Saulnier
Acteurs Macon Blair, Devin Ratray, Amy Hargreaves, Kevin Kolack
Titre original Date de sortie 9 juillet 2014
Pays États-Unis, France Budget
Genre Thriller Durée 1h 32
Dwight Evans est un mystérieux vagabond dont la vie en marge de la société va se retrouver bouleversée par la libération d’un meurtrier. Dwight va être entraîné dans une spirale de violence dont personne ne sortira indemne.
Blue Ruin Photo
Leçon du jour : ne jamais faire du broute-minou à une femme durant ses règles.

Critique

Blue Ruin, un titre qui fleure bon les vacances, la mer, le ciel… Mais le nouveau long-métrage de Jeremy Saulnier raconte l’histoire d’un vagabond mu par un désir de vengeance. Pas le meilleur moyen pour parler vacances, vous en conviendrez.

Le film a eu beaucoup de critiques positives, il a même 95 % sur Rotten Tomatoes à l’heure où j’écris ces lignes. En plus, ça parle de vengeance, un truc que j’aime bien (Punisher, toussa). Il ne m’en fallait pas plus. Malheureusement, le constat n’est pas aussi bon que je l’espérais.

Même si Jeremy Saulnier innove un peu en mettant en scène un héros pas du tout à l’aise avec les armes dans cette histoire de vengeance (s’éloignant donc de ces anciens vétérans qui pètent les plombs et qui décident de nettoyer la ville au Kärcher – c’est Sarko qui est content dans ces cas-là), j’ai eu du mal à m’investir.

Blue Ruin est né d’un pacte entre deux amis.

Pourtant, ça débute bien avec un flou autour du héros qui se dissipe au fur et à mesure qu’on avance jusqu’à dévoiler les clés de l’intrigue. La première demi-heure est impeccable de maîtrise notamment avec une photographie soignée (Jeremy Saulnier a pas mal exercé en tant que directeur de la photographie, et ça se voit) et un acteur principal, Macon Blair, très juste dans son jeu. Autant, il n’en fait pas des masses que ça ne l’empêche pas de rester intéressant. Le plus important, c’est qu’il rend son personnage crédible. En même temps, Jeremy Saulnier a écrit le rôle pour lui afin d’accomplir une promesse faite il y a des années.

Par la suite, Blue Ruin semble parfois vouloir s’emballer (la séquence de home invasion, l’interrogatoire) mais se calme toujours. Du coup, plus l’histoire avance et plus, j’ai fini peu à peu par m’en désintéresser surtout qu’on devine comment ça va finir. Ce qui m’a le plus embêté, c’est le rythme monotone. Même quand l’action se complique, on ne ressent pas vraiment l’adrénaline du héros.

Par Christophe Menat, le .

Blue Ruin Photo
Leçon du jour : après avoir découvert ce visage en entrouvrant la porte, refermez-la tout de suite. Ce n’est pas le facteur.

Conclusion

Attendu comme le film indépendant de l’été, Blue Ruin paye de sa réalisation posée et son rythme lent. Ça plaira à un public de fans d’indé, mais pas au grand public. En somme, une histoire de vengeance pénalisée par un style trop sage.

+ – Première demi-heure
– Photographie
– Macon Blair
– Affiche
– Rythme monotone
– Réalisation calme
– Stress ne s’accentuant jamais
5/10
S’abonner
Notification pour
guest

0 Commentaires
Le plus ancien
Le plus récent Le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires