Critique : Agatha All Along – E1&2 « Retrouvez la Route »

Il m’est difficile de ne pas avoir envie de voir Agatha All Along étant donné qu’il repose sur la révélation de WandaVision, à savoir l’Agatha Harkness interprétée par Kathryn Hahn. Tout le monde se rappelle encore de sa chanson culte : Agatha All Along.

♫ Who’s been messing up everything ? It’s been Agatha all along. ♫

La promotion a également fait fort en allant jusqu’à révéler quatre titres différents pour la série : Agatha : House of Harkness, Agatha : Coven of Chaos, Agatha : Darkhold Diaries et Agatha : The Lying Witch With Great Wardrobe (hommage, pas anodine, au premier livre du Monde de Narnia), avant de s’arrêter sur un Agatha All Along tellement évident. L’esprit malicieux de la Sorcière était déjà de retour. La suite donnera des affiches splendides et des bandes-annonces surprenantes.

Aujourd’hui, nous sommes le 19 septembre, c’est le jour de la sortie des deux premiers épisodes. Voyons voir ce qu’ils valent.

The Madness of Wanda

Avant de commencer, il est conseillé d’avoir vu WandaVision et Doctor Strange in the Multiverse of Madness. Naturellement, comme c’est souvent le cas chez Marvel Studios, ce n’est pas obligatoire, mais cela permet de capter quelques éléments. Bref, la définition de « conseillé ».

Ces deux premiers épisodes d’Agatha All Along démarrent fort en installant l’intrigue et ses personnages. Les hommages du premier épisode, Retrouvez la Route, est digne de WandaVision, donc un moment fort, surtout grâce à la performance de Kathryn Hahn.

Au niveau de la réalisation et de l’écriture, on retrouve une tête connue avec Jac Schaeffer, puisqu’il s’agit de la créatrice de WandaVision. Elle fait ici un excellent travail en réussissant à installer une fascinante ambiance mystérieuse tout en balançant de l’action et des notes d’humour sans oublier un moment horrifique bien foutu.

En bref, je ne peux que vous conseiller de commencer à regarder la série ! Encore plus si vous avez apprécié la série où Wanda Maximoff fait son deuil, parce que qu’est-ce que le deuil, sinon l’amour refusant de s’éteindre ? Putain, la puissance de cette réplique ! Elle m’a secoué !

Entrons maintenant dans une partie avec spoilers.

Agnes of Westview

Les hommages du premier épisode aux séries True Crime, comme True Detective et Mare of Easttown sans oublier l’hilarant « D’après la série danoise WandaVisdysen », sont délicieux et permettent surtout de reprendre l’ADN de WandaVision. Naturellement, je suis très vite tombé sous le charme, d’autant plus que Kathryn Hahn incarne une Agnès dont la gestuelle s’inscrit bien loin de celle d’Agatha. La façon dont elle s’affale sur le canapé, je ne me suis pas encore remis.

Le mystère est accrocheur, même si la bande-annonce avait déjà donné les indices. Quoi qu’il en soit, découvrir les doigts noircis sur un cadavre dont on ne peut pas voir le visage mais qui a été écrasé (rappelant donc le sort de Wanda dans Doctor Strange in the Multiverse of Madness), ça fait largement son effet. Surtout combiné à la réunion entre Hahn et Aubrey Plaza rappelant celle de Rust Cohle et Martin Hart, les deux héros de True Detective. J’ai adoré aussi comment les habitants de Westview ont été revisités dans le délire « faits divers » d’Agatha.

La suite est prévisible comme la formation du mot Darkhold avec les initiales du titre du livre, les cheveux roux et le nom sur l’étiquette. Mais il n’empêche que cela accouche d’une séquence géniale où Agnès redevient Agatha. S’ensuit une séquence bien marrante avec une Agatha nue. Ah oui, j’ai beaucoup aimé la façon dont on se raccorde à la fin de Multiverse of Madness avec le rayon brûlé à la bibliothèque.

Parks and Magic

On a également le mystère autour du jeune garçon. Enfin mystère, vu les infos lâchées par la promo, son identité ne fait que peu de doutes, mais il n’empêche que j’ai trouvé ça stylé qu’Agatha ne puisse pas entendre son nom ou encore ses origines lors du passage en voiture. Il n’empêche que je me demande d’où il vient… Quoi qu’il en soit, l’acteur qui le joue est plutôt marrant.

Puisque je parle des personnages, il faut évidemment parler d’Aubrey Plaza. Là, je ne peux pas être objectif, car je kiffe l’actrice depuis Parks and Recreation où j’avais jalousé Peter Quill d’être sorti avec elle. J’ai beaucoup apprécié son entrée fracassante dans la maison d’Agatha. Voilà une femme qui soigne ses apparitions.

The Ballad of the Witches’ Road

Pour le reste du couvent, c’est encore un peu tôt pour juger, mais j’ai beaucoup aimé le passage de recrutement. Je ne sais pas pourquoi, mais j’ai toujours vibré devant ça dans les séries ou les films.

Toutefois, j’ai eu un énorme coup de cœur pour Mme Hart, pardon, Mme Davis. Elle m’a fait bien rire entre ses répliques « L’idée, c’est de faire la lessive ensemble ? » et « Je ne me drogue pas. », sa participation à la Ballade en mode complètement larguée puis totalement enjouée et, pour finir, manquer se péter la gueule en retirant ses chaussures. Vivement les retrouvailles, la semaine prochaine.

Pour terminer cette critique, j’ai adoré The Ballad of the Witches’ Road. Entre une chanson magnifique et l’arrivée des Sept de Salem (ça, c’est du nom badass), j’ai été à fond dans le délire. Ah oui, le coup du nom de Wanda qui est désormais interdit à Westview tel un Voldemort dans le monde d’Harry Potter, c’est fendard. Mention spéciale au crachat d’Agatha sur son ancienne maison.