Les cinq minutes de Coolson : Doctor Strange in the Multiverse of Madness (2022)

Il existe une dimension au delà des limites du temps, des concepts même de temporalité. Une dimension ou la relativité n’est qu’une fumeuse théorie: elle est à la croisée des fliks et des flaks, des sabliers et des montres calculettes. Le point de rencontre des ténèbres du fond du bus de la ligne 6 qui va vous faire arriver en retard pour votre date tinder. C’est la temporalité de la folie, d’un homme hors du temps, sans pile à sa montre, sans soleil pour son quartz. C’est….

Attention, cette critique contient des spoilers

De quoi ça parle Doctor Strange in the Multiverse of Madness, Coolson ?

Comme son nom l’indique, on est sur un film avec Doctor Strange qui voyage dans le multivers. Et pour ce faire, on rencontre le personnage d’America Chavez qui a la possibilité d’y voyager à loisir. On va donc suivre les aventures de Doctor Strange, allez à la rencontre de Doctor Strange, sur les conseils avisés de Doctor Strange, afin de contrecarrer les plans de la Sorcière Rouge qui est bien décidée à casser des gueules et niquer des mères. Non, à devenir une mère ! Après, elle fait ce qu’elle veut sur son temps libre, je ne juge pas.

Et c’est bien Doctor Strange in the Multiverse of Madness, Coolson ?

Bien sûr que oui. Comme prévu, vu que la hype et la formule Marvel retourne enfin à plein régime depuis le dernier Spider-Man en date. J’attendais peu de ce dernier pour finalement me prendre un grand coup en travers de la tronche au vu des ses innombrables qualités. En revanche, j’attendais énormément de ce Doctor Strange et je n’ai pas été déçu. Si No Way Home m’a mis au sol, Doctor Strange m’a molesté à grand coup de pieds dans les côtes, comme s’il voulait me piquer mon goûter.

Le film est beau et parfaitement maîtrisé. Sam Raimi sait visiblement toujours réaliser des films depuis son dernier projet (Le monde fantastique d’Oz en 2013). Il y a peu, la Warner annonçait fièrement qu’elle avait compris que pour faire des grands films, il fallait de grands réalisateurs. Pas de bol, Marvel l’a compris aussi. Même si la maison des idées fait souvent appel à des Yes Man, des réal’ sans grandes prétentions artistiques autres que la volonté des producteurs, pour le coup, Raimi a fait son film.
J’avais l’impression de regarder une version MCU d’Evil Dead tant tous les plans de caméras iconiques y sont. Le film passe avec une facilité déconcertante du film de super-héros, au film d’action, au slasher, au film d’horreur japonais type The Ring, au film de zombies. Il sait également développer ses personnages et l’empathie qu’on peut leur porter (coucou Batman). La totalité du cinéma de Sam Raimi est devant nos yeux. Et pour le MCU, c’est ultra rafraîchissant. Avec Danny Elfman qui s’occupe de la musique, le MCU prouve qu’il peut continuer à grandir.

Pareil, on reproche souvent le côté lisse de certains méchants Marvel (genre Kaecilius dans Doctor Strange premier du nom) n’ayant que pour motivation : « Je suis le méchant, je dois donc faire des trucs de méchants ! ». 

Wanda arrive, avec son plus beau costume, pour devenir la méchante la plus hardcore du MCU. Elle menace, blesse, tue. Elle est puissante, il est temps de le faire savoir. Elle a un objectif clair et net, et elle se donne les moyens de ses ambitions. Sa fin est parfaite pour moi, entre le Hex et ça, ça va devenir compliqué de s’en tirer avec une tape sur l’épaule. 
Son histoire a été parfaitement racontée, on a vu une jeune fille devenir une incroyable super-héroïne, tout perdre jusqu’à en devenir une vraie menace pour finalement faire amende honorable sur un dernier geste. Cé bô. 
Par contre, il va falloir rapidement que les Avengers créent un département psychologie, parce que ça aurait pu être évité tout ça si on lui avait fait un peu plus de câlins.

J’attendais beaucoup des caméos (annoncés ou non) et au final, encore une fois, c’est parfait. On nous annonçait tout et n’importe qui, entre ceux que j’aurais aimé voir (Tom Cruise en Iron Man, Hugh Jackman, Pietro, Magneto) et ceux qui puaient le fan service dégueulasse (Donna Strange, Wiccan). 
Et bien entendu, les nazes, que ces acteurs ont passé 1000 ans à faire oublier et qui, j’en suis persuadé, rêvait de remettre sur le devant de la scène (Ben Affleck en Daredevil, Evans en Johnny Storm ou Nicolas Cage en Ghost Rider).
Et non rien de tout ça, on nous sert des caméos (je rejoins Marvelll, survendu et spoilé par les spots TV) utile et correctement distillé. On a rapidement oublié que ça restait un film sur Doctor Strange, et pas un film sur la foire à la saucisse.
Non, on se retrouve ici avec des Illuminatis du plus bel effet, que ce soit une magnifique Hayley Atwell / Captain Carter, tout droit sortie de What If…?, une merveille, le bouclier lui va à ravir. 
Anson Mount, exfiltré de sa série cheapos, mais qui, reconnaissons lui ce mérite, porte à merveille le costard de Flèche Noire. 
Patrick Stewart / Charles Xavier qui arrive sur le fauteuil et avec le thème de la série X-Men des années 90. 
Lashana Lynch / Maria Rambeau en Captain Marvel qui est ma petite déception, tant j’espérais voir Tom Cruise en Superior Iron Man, vu que les décortiqueurs et théoriciens de bande-annonce semblait nous l’avoir trouvé. 

Et il y a le dernier d’entre eux.

Pourquoi je vais aller le voir Doctor Strange in the Multiverse of Madness, Coolson ?

J’ai beaucoup écrit au-dessus pour que ce paragraphe soit clair et concis. Comme une bannière publicitaire pour ce moment que nous attendions tous et pour lequel beaucoup de fans ont milité. Un nom, un prénom : John Krasinski ⇐⇒ Red Richards.
On tient enfin notre Monsieur Fantastique, merci Marvel d’avoir écouté les fans, donnez lui la réalisation du film et embauchez sa femme, l’affaire est dans le sac. J’avoue, j’ai applaudi tout seul comme un con au cinéma, mais balek, ça valait le coup !

Si vous aimez le MCU, allez y.
Si vous aimez Sam Raimi, allez y.
Si vous aimez passer de bons moments, allez y.
Sinon, John Krasinski.

Bisous.

PS : vous connaissez déjà mon amour pour l’inclusion, mais Marvel nous en donne à loisir. Rendez-vous compte, on a : deux héroïnes lesbiennes, deux couples homoparentaux, deux super-héroïnes sourdes, une super-héroïne égyptienne, une super-héroïne pakistanaise de confession musulmane. J’espère que j’en oublie, ça veut dire que ça devient normal ^^

PPS : quelqu’un avait entendu une rumeur sur Charlize Theron qui débarque dans le MCU ? Parce que je passe ma vie à errer sur les blogs et forums et celle-là, je ne l’ai pas vue venir. Au revoir Christine, bonjour Cléa. Le docteur a trouvé madame et va pouvoir y jouer. Au docteur.

Re-bisous

Ma note : 5 John Krasinski sur 5

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