Vous connaissez ce sentiment, lorsque vous regardez un film, que c’était le bon moment ? Que tout fonctionne dans le même sens. Je ne sais pas si c’est le cas pour vous, mais perso, j’adore ce sentiment, ô combien difficile à expliquer. Le film qui nous intéresse aujourd’hui est de ceux-là. Des acteurs parfaits, une musique parfaite, une mise en scène irréprochable. Un réel sentiment de plénitude qui vous envahit et qui vous parcoure encore même quelques jours plus tard.
Alors, on prend ses fioles de sang, de pisse et on n’oublie pas de se faire un bon gros peeling.
Aujourd’hui, c’est Bienvenue à Gattaca.
J’ai eu la meilleure part. Je t’ai prêté mon corps. Tu m’as prêté ton rêve.
Bienvenue à Gattaca est un film américain sorti le 24 octobre 1997 aux États-Unis et le 29 avril 1998 au pays de Jean-François Derek.
Le film nous dépeint un monde futuriste, froid et trop parfait où l’eugénisme est la règle. Dans cette dystopie, naît Vincent Freeman, un bébé « naturel », avec une pathologie cardiaque lui interdisant de vivre correctement. Il rêve cependant de devenir astronaute et de rentrer à Gattaca, un centre d’études spatiales. Il décide donc de faire appel à un trafiquant pour échanger son identité avec Jérôme Morrow, un sujet génétique parfait, cloué dans un fauteuil roulant suite à un accident. Mais quand un meurtre est commis dans les bureaux, il devient de plus en plus difficile pour Vincent de cacher sa véritable identité.
Vincent est incarné par Ethan « Handsome » Hawke, un excellent acteur qui enchaîne les chefs d’œuvre depuis les années 80. Je profite de parler de lui pour vous parler d’un film qui m’a incroyablement surpris avec lui et qui a su me provoquer ce fameux sentiment : Prédestination (2014). Un film que je vous encourage à voir si ce n’est pas déjà fait, mais sans lire le pitch ou regarder de bande-annonce. Une vraie bonne branlée à l’ancienne en ce qui me concerne. Ethan Hawke a ce talent de savoir choisir ses films. En général, quand il est au casting, c’est excellent signe.
Jérôme est quant à lui incarné par Jude Law. Reprenez ce que j’ai dit sur Ethan Hawke, remplacez Prédestination par Repo Men (2010) et voilà, je ne change pas un iota. Je les encourage à faire plus de films ensemble.
Je n’en ai pas parlé dans le pitch, mais Irène, une collègue de Vincent, est incarnée par Uma Thurman, superbe dans le rôle avec sa classe Hitchcockienne. Ils se sont rencontrés sur le tournage de ce film et sont restés ensemble quelques années. Je regrette qu’ils n’aient pas décidé d’adopter Jude Law…
Je me suis rendu compte à quel point j’étais loin de mon rêve quand je m’en suis approché.
Le film est mis en scène par Andrew Niccol, réal Néo-Zélandais qui signe là son premier long-métrage. L’année suivante, il produit et scénarise The Truman Show. En 2005, ils réalisent Lord of War avec Nicolas Cage. Vous sentez cette bonne odeur ? Ça sent le génie !
Je prends également un moment pour parler de Michael Nyman, responsable de la musique et qui nous a pondus là une musique qui résonne incroyablement bien. La BO me rappelle des ambiances à la Clint Mansell, avec un thème qui revient sans cesse, mais suffisamment subtil pour ne pas s’imposer.
Alors, c’est valable ?
Comme je le dis dans le prologue, il est difficile de décrire le sentiment que créent certains films. Perso, cela intervient souvent avec une mise en scène classe et épurée et où la musique se met au service du récit. The Fountain, Premier Contact, Blade Runner, Dark City sont de ceux-là, et j’en oublie probablement.
Bienvenue à Gattaca arrive à être un thriller, un film d’anticipation et un questionnement sur notre rapport à la génétique. Et malgré son ratage au box-office, il n’est pas sans rappeler des œuvres comme Soleil Vert, Le Meilleur des Mondes ou encore 1984. C’est un film à voir, intemporel et je prends toujours un grand plaisir à voir ces films qui imaginaient notre futur avec précision et qui, malheureusement, voyaient souvent juste. Alors, oui, on n’en est pas encore là, mais pour combien de temps ?
Bisous.